34 Adam

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J'essaie de me lever sans réveiller Angy. Elle est tellement fatiguée.
Elle est accrochée à moi, elle a peur que je m'en aille mais je ne m'en irais plus.
Si il le faut, j'emmenagerai à l'appart avec elle.

Ne bougeant plus pendant 1 mois, Davy et Sonia retourne chez eux. Elle m'a demandé si ils pouvaient vivre dans l'appartement. J'ai bien sûr accepté.
Ils ont été les premiers à qui Angeline a parlé et ils l'aident comme ils peuvent sans nous juger.

Lizie me demande si ça été. Je lui souris tristement. Elle sait comme moi comment c'est traumatisant de voir Angy en plein cauchemar. Elle a le visage méconnaissable. Il est déchiré par l'angoisse et la peur.
J'explique que ça va être une dure journée aujourd'hui pour elle.
Ils comprennent tous et on va tous la surveiller et éviter qu'elle ne se retrouve seule.

J'ai toujours occulté cette journée. Surtout la soirée. J'ai toujours nié que ça me blessais encore.
Je me suis mis des œillères. Mais je me rends compte que je suis encore fragile.
Je revois le file des moments partager avec mes parents. Leur absence et le manque me frappent de plein fouet. Je suis KO. Les larmes inondent mes yeux.
Ils sont des personnes qu'on garde en exemple toute notre vie. Ils ont été merveilleux. Ils n'ont jamais douté de mon talent et m'ont toujours encouragé à suivre mes choix. Malgré des échecs, ils ont toujours été là à trouver du positif dans le négatif à me faire avancer.
Le retour d'Angeline a fait ressortir une partie de ma personnalité que j'avais occulté.
Le besoin de prend soin. De protèger. L'envie d'aimer et d'accompagner.
L'envie de vivre et de partager.

Angeline me fait voir la vie différemment. J'ai pris sous mon aile Lizie. Je ne l'aurais pas fais avant. J'étais tellement égoïste. Si ça ne m'apportais rien, je laissais de côté. Mais ma petite sœur a ré ouvert une partie de mon esprit.

Je la vois venir dans le salon. Elle ne regarde personne. Elle s'assoit sur moi et enfoui sa tête dans mon cou.
Je suis son refuge. Je la serre contre moi.
Je lui glisse à l'oreille, qu'ensemble on sera plus fort.
Je sens ses larmes coulées dans mon cou.
Je ne bouge pas. Je ne veux pas la brusquer.
Après un moment, elle se lève et retourne dans la chambre.
Lizie va la rejoindre. Elle l'aide à se laver et à s'habiller.

Quand elle est prête, nous allons à un interview. Ça me ronge de lui imposer ça aujourd'hui. Elle n'est pas apte à supporter tout ça.
Nous sommes tous aux aguets.
Tout le long de l'interview, je la surveille du coin de l' œil.
Jusqu'à ce que le journaliste me pose des questions sur elle. Et là mon agent la pousse sur le plateau.
Je bondis pour la rejoindre. Ce n'est pas le jour mais lui s'en fiche. Tout ce qu'il voit c'est le fric et la pub pour l'album. Je lui prends la main.

Journaliste : votre sœur ressemble à une proie prise au piège ! Elle a l'air pourtant plus rebelle, plus débrouillarde dans les tabloïds.
Angeline : monsieur savez vous que nous ne pouvons pas toujours être au mieux de notre forme ? Savez vous quel jour nous sommes ? Un jour comme un autre sûrement pour vous. Mais savez vous que pour d'autre chaque jour et un jour particulier ? Aujourd'hui et l'un d'eux pour moi et pour Adam. Il y a 10 ans nous avons perdu nos parents. Alors excusez moi de ne pas être là. Il y a 10 ans, j'avais 8 ans et j'ai vu mes parents perdre la vie petit à petit devant moi en me réconfortant et en me disant que tout irait bien. Alors excusez moi monsieur si aujourd'hui je ne suis qu'une ombre. Il y a des jours qui malgré les années sont toujours difficile à vivre.

Le journaliste est paumé. Je fais un signe de tête à Ryan et il comprend que je quitte le plateau.
Je prends Angeline avec moi. Malgré tout, elle est restée forte. Elle a raconté pourquoi elle n'était pas bien sans un mot plus haut que l'autre.
En passant devant mon agent je l'entraîne avec moi.
Dans les loges, j'installe Angy sur le sofa et lui donne un verre d'eau. Elle me sourit les yeux dans le vague. Je claque mon agent contre un mur.
Le tenant à la gorge, je lui dis que son boulot n'est pas de comploter dans mon dos. Qu'il est au chômage et qu'il a un procès au cul.
Je le fous à la porte.

Angeline : comment tu fais ? Comment tu fais pour paraître si lointain de tout ça ?
Adam : je n'ai pas vu tout ce que tu as vu Angeline. J'étais plus vieux et je suis resté distant de tout ça. Toi tu t'es tout pris en pleine gueule. J'ai fait mon deuil plus vite que toi enfin je croyais. En te voyant ainsi, je me rends compte que je ne suis pas guéri. J'ai juste mis tout ça loin dans ma tête en y pensant le moins possible.
Angeline : j'y arrive pas !
Adam : Ma princesse c'est normal. Tu as les images, les paroles. Je t'ai laissé seule avec tout ça. Je vais t'aider à avancer et à guérir. Tu n'oublieras pas. Mais tu accepteras mieux. Il faut déjà que tu admette que tu n'es responsable. Angy. Ce. N'est. Pas. Ta. Faute.

Sur cette phrase le groupe rentre. Ryan est en colère et claque son point dans le mur.
Ryan : Il est où l'autre abruti.
Angeline lui répond que je l'ai viré.
Il s'assoit à côté d'elle et dans un réflexe, il la serre contre lui. Elle est raide mais ne le repousse.
Minute après minute, elle se détend jusqu'à poser sa tête sur son épaule. Ryan lui caresse les cheveux sans s'arrêter.
Ça me fait sourire.

Mic : on va aller manger !
Angeline : je voudrais rentrer à l'hôtel.
Lizie : Angy il faut que tu manges. Ce n'est pas en jeunant que tu auras moins mal.

Elle baisse la tête. Et je me souviens qu'elle mange très peu depuis quelques jours. Et que depuis qu'elle est levait, elle n'a rien mangé.

Adam : qu'est ce qui te tente ?

Elle soulève les épaules.
Nous nous mettons d'accord sur une pizzeria.

Sœur De Star Où les histoires vivent. Découvrez maintenant