Chapitre 18

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Je sentis mes joues s'empourprer immédiatement. Il s'était assit en tailleur sur le sol de graviers et avait le menton posé sur les points qu'il avait formé avec ses mains, les coudes posés sur ses genoux. Il me regardait avec un sourire jusqu'aux oreilles qui était communicatif car je finis par faire de même et lâcher un petit rire.

- Je te remercie. Tu n'es pas mal non plus.
- Grands dieux ! Lança-t-il en levant les mains au ciel. Annoncez le au monde, mademoiselle Christ vient de me faire un compliment.

J'éclatai de rire devant sa ferveur et Claus dût se demander ce qu'il se passait car il se redressa immédiatement avant de piétinner sur place et de me lécher le visage.

- Hé ! Calme toi mon grand, lança le maître à son chien.

Je finis par me lever et m'apprêtais à m'en aller lorsqu'une voie me retint.

- Tu ne restes pas ? Demanda le prince.
- Heu... Je... Je ne voulais pas... Heu... Déranger.

La vérité, c'était que j'avais peur qu'en passant du temps avec moi, le prince me prenne moi au sérieux. Je fus cependant contrainte d'accepter lorsqu'il me dit :

- Tu n'as pas encore vu tous les jardins, je pourrai te les faire visiter.

Je lui sourit alors et le suvit. Plus nous nous éloignions de château, plus la lumière baissait, ne laissant bientôt plus place qu'à la nuit.

- Attend un peu je ne vois pas où tu es.
- Je suis là, allez avance, me dit-il.

Malgré l'obscurité, je pus deviner le sourire qui se trouvait sur son visage. Le même s'était également installé sur le mien et nous continuâmes d'avancer. Au bout d'un moment, je commençai cependant à me poser des questions.

- Mais au faite, où m'emmènes tu ? Lui posai-je.
- À un endroit magnifique. On est bientôt arrivés. Mais en revanche, promet moi de n'y emmener personne. Tu peux me le promettre ?

Je hochai la tête, une partie de moi curieuse de savoir ce qu'il allait me montrer et l'autre un peu suspicieuse.
Il m'emmena alors devant une porte en bois incrustée dans un mur de pierre. Il m'emmenait donc hors des limites de la propriété royales ? Il sembla entendre ma question silencieuse car il m'expliqua.

- C'est un trompe l'œil, on ne quitte pas les jardins, c'est juste un endroit privé connu de la famille royale uniquement.
- Le roi et la reine sont au courant que tu...
- Ils ne sont pas au courant de l'existence de cet endroit.
- Mais je croyais que tous les membres de la famille royale étaient au courant.
- C'est... Un peu compliqué. Je n'ai pas envie d'en parler. Allez, vient.

Il se retourna avec, à ma grande surprise, un sourire plaqué sur le visage.

- On est arrivé. Je te préviens, c'est bien parce que ma sœur t'adore !

Il ouvrit la porte de bois et je pu découvrir, en face de moi, un jardin magnifique aux apparences magiques et irréelles.
L'herbe était d'un verre extrêment lumineux, des lucioles flottaient de partout, un magnifique saule prenait ses racine au bord d'un étang d'une eau d'un bleu aussi pure qu'une âme. C'était magnifique.

- Alors ? Heureuse d'être là ?
- C'est magnifique... Comment... Comment ça se fait que tout soit si... Beau.
- La lumière. Le jardin se trouve sur la dernière mine de pierres de lune. À force d'absorber à fil des siècles la lumière de cette dernière, le métal s'est dissout dans l'eau irriguant toute la végétation de la clairière. C'est ce qui donne cette couleur impressionnante.
- C'est vraiment magique...
- N'est-ce pas ?

Il s'éloigna un de moi pour aller s'adosser sur le tronc de l'arbre. Pour être honnête, le jardin n'était pas immense, mais ce qui lui donnait se côté intimiste et préservé. Pieds nus, je me mis à fouler l'herbe de ce coin de paradis. Elle était aussi douce qu'un pelage d'animal. Je ne savais pas trop ce que j'avais le droit de faire ici alors je m'approchai du prince pour m'asseoir en face de lui, adossée contre un rocher. Durant longtemps, nous ne nous par lames pas mais, sans réfléchir, je brisai ce silence.

- Pour quelle raison m'avez vous amené ici ?
- J'ai besoin d'une raison ? Avança-t-il.
- Il y a toujours une raison avec vous.
- C'est vrai. Enfait c'est un endroit où je peux parler en toute tranquillité, sans risque d'être écouté alors... Pour être franc, j'apprécie beaucoup votre manière de penser. Le fait que vous veniez des régions périphériques vous donnent une vue d'ensemble très concrète sur la réalité de la situation du royaume. Chose que moi je n'ai pas.

J'étais soudain très attentif à son discourt. Je m'attendais, à regrets, à des mots plus sentimentaux, mais étrangement, l'intérêt eclipsait la déception. Il ne dut pas se rendre compte de ma surprise car il continua son monologue sur le même ton calme et bienveillant.

- Je sais que ce n'est pas conventionnel mais j'aime beaucoup cette manière que vous avez de réfléchir de manière simple et immédiate.
- Vous avez cessé de me tutoyer mon prince.
- J'avais cru comprendre que cela vous dérangeai.
- J'étais en colère. Je ne réfléchissais pas vraiment à ce que je disais.
- Je peux donc te tutoyer de nouveau ?
- Effectivement, tu as ma permission.

Il m'adressa un magnifique sourire que je lui rendis. Le silence retomba et mes yeux se fermaient doucement. J'allais m'endormir quand je le sentis me secouer légèrement.

- Tu devrai te réveiller, on doit rentrer si tu veux être levée à l'heure pour ton excursion en ville de demain, chuchota-t-il.
- Non.

Ma réponse avait été brève et catégorique. Je me sentais très bien, je ne voulais certainement pas gâcher mon sommeille pour une broutille. Je me relovai doicement et ce n'est que quand j'eus de nouveau trouvé la bonne position qu'il me secoua une deuxième fois.

- Je rigole pas, il faut...
- Moi non plus je rigole pas.
- Mais...
- Chut.
- Bon bah moi j'y vais ! Annonça-t-il.

Il se leva d'un bon, ce qui me fit sursauter et reprendre mes esprits. Je n'étais plus au château ! Il rit à ma prise de conscience et me fit signe de le suivre. Encore un peu dans les choux, je le suivi néanmoins à la trace jusqu'à arriver aux portes du palace. Je dois vous avouer que j'avais beaucoup de mal à émerger et mes yeux peinaient à aligner les images. Monter les escaliers fut un véritable calvaire. Le prince dut le remarquer car il en profita pour passer ses mains autour de ma taille et ainsi m'aider à ne pas tomber, ou encore me prendre la mains alors que l'on déambulait dans les couloirs. Toutes ces choses que je n'aurai sûrement pas accepté dans mon état normal, essayai-je de me persuader.
Nous arrivâmes finalement devant le pas de ma porte où nous nous arrêtâmes. Là nous nous regardâmes longtemps dans les yeux avant qu'il n'approche sa bouche de mon oreille pour me chuchoter ces quelques mots.

- ...

×××

Le lendemain matin, je me fis réveiller par mes dames de chambres qui s'affairaient autour de moi. S'en suivit alors l'éternel redondances des tâches matinales qui occupaient mes journées depuis maintenant plus de deux semaines.
Cependant, je pus remarquer une certaine vivacité dans les gestes de ma coiffeuse, c'est alors que je me souvint. C'est aujourd'hui, je vais enfin pourvoir visiter la capital !


Chapitre 18 : validé !
Comme promis, publié avant 22:00 ! J'espère qu'il est OK, dites le moi 😉
- Vous avez aimé ?
- Le rapprochement commence...
- À votre avis, que lui a dit Alan 😏 ?
- Des suggestions ?

La suite au prochain chapitre !

E sopratuto : Vi grazie a voi di leggeremi !

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