"Donne le moi, putain !"
Deux jours, Alex avait tenu deux petits jours sans lever la main sur Jules, et lui avait même, par un miracle inattendu, donner un baiser, la veille au soir.
Seulement, il avait suffit que Jules refuse de lui donner son téléphone pour que le blond sorte de ses gonds.
Il avait alors attrapé le pauvre brun par la gorge pour le plaquer au mur et, en resserrant sa prise, lui avait encore mordu la lèvre à sang.
Désormais suffoquant, le dos plaqué contre le mur et la gorge fermement tenue par son blond, Jules résistait encore. Il serrait son téléphone contre sa poitrine pour ne pas qu'Alex ne lui prenne. Il n'avait rien à cacher, mais il tenait à mettre des règles dans son couple, même si à ce stade, plus aucune règle n'importait à Alex.
"Donne moi ce téléphone, Jules. - sa voix se fit plus dure, sa prise plus ferme, et il ferma fortement les yeux pour se retenir - Tu me caches un truc, hein ? Tu me trompes encore, c'est ça ? Tu vas retourner te faire sauter par ce fils de pute, et tu vas aimer, comme la petite chienne que t'es !"
Et sous ces paroles des plus blessantes, Jules se mit à pleurer, ne pouvant supporter de se faire insulter ainsi sans pouvoir rétorquer. Il tendit son téléphone à Alex en signe d'abandon. Le blond ne se fit pas prier pour saisir l'appareil et lâcher sèchement son petit ami, qui tomba lourdement au sol, toussotant en se tenant la gorge.
Du coin de l'oeil, il put apercevoir Alex, qui fouillait son téléphone à la recherche d'une quelconque preuve d'une possible infidélité. Évidemment, comme attendu, il ne trouva absolument rien de compromettant et grogna lourdement en jetant le pauvre appareil sur la table basse.
Il se rapprocha ensuite de son petit ami, qui était toujours au sol, et s'accroupit à sa hauteur. Il redressa son menton entre son pouce et son index et leva un sourcil face au regard menaçant de Jules.
"Je serais toi, je ne jouerais pas à ce petit jeu, Ju'.
- T'es pas moi, connard.
- Pardon ? Tu peux répéter ?"
Jules regretta aussitôt ses paroles. Il déglutit en imaginant la suite et se prépara mentalement à se faire rouer de coups une nouvelle fois.
Au lieu de ça, rien ne se passa. Alex le lâcha et se leva en remontant son pantalon, nonchalament. Il s'adossa au mur d'en face et regarda son brun d'un regard jugeur, plein de mépris, et peut-être d'un peu de moquerie. Jules s'en sentit frissonner. Ce genre de regard était sûrement le pire de tous. Et le sourire discret et sadique qui se dessinait sur le coin de la bouche d'Alex ne lui disait rien de bon.
"Déshabille-toi. - sa voix tonna dans la pièce, comme un glas.
- P-Pourquoi ? - Jules osa demander, hésitant, en se redressant à genoux.
- Parce que je te dis de le faire. Maintenant, exécute. Sinon, c'est moi qui le fait, et ça sera pas tendre.
- C'est du viol !
- Non. Et dans tous les cas, ça n'arrivera pas si tu obéis."
En parlant, Alex s'était lentement, très lentement, rapproché de Jules. Il le surplombait maintenant de sa hauteur et le brun ne put rien faire d'autre que de lever la tête pour le regarder. Il n'avait pas envie de lui obéir. Pas sur ça, en tout cas. Il ne voulait pas se déshabiller et faire plaisir à l'homme qui le battait.
"Ou peut-être voudrais-tu que j'appelle Benjamin, mh ? Devant lui, ça te dérange pas de te déshabiller, apparemment, pas vrai ?
- Arrête."
Jules se mit à pleurer de culpabilité, parce qu'Alex remettait ce sujet sur le tapis à chacune de leurs disputes, et parce qu'il ne savait vraiment pas comment se faire pardonner, tant Alex était rancunier. Le blond souffla un rire nerveux et détourna le regard.
"Et il se remet à chialer. Porte tes couilles, mon vieux, t'es pd mais tu restes un homme !"
Le brun préféra ne rien répondre à cela. C'était de la provocation pure et il savait qu'il valait mieux ne rien répondre aux provocations d'Alex. Mais ce jour-là, et même si il n'avait rien répondu, une gifle siffla et la tête du pauvre jeune homme tourna un long moment. Il entendit le rire de son petit ami derrière et ne redressa pas les yeux. Belle erreur.
Jules sentit son bras se faire entraver par les doigts d'Alex. Le blond serrait si fort que ça allait à coup sûr laisser des marques. Alex retourna son petit ami et lui plaqua le visage contre le mur. Dans une position pas très charmante, Jules poussa un couinement effrayé et supplia son blond de le laisser tranquille.
Aucunement attendri par les cris de son jeune compagnon, Alex ouvrit sa braguette et baissa le pantalon de Jules, qui se débattit plus fort en sentant ça.
"A-Alex, non ! Non, pas ça ! Je t'en supplie, non !
- Mais ferme ta gueule !" - Le plus vieux posa sa main sur la bouche du brun et le fit taire, claquant sa fesse avec son autre main.
Jules cria encore dans la main d'Alex, dans l'espoir d'alerter les voisins. Ce n'était pas la première fois que le blond s'apprêtait à le violer, mais il n'allait jamais au bout. Le brun le vit, du coin de l'oeil, se masturber, et Alex disparut dans son dos. Quand Jules sentit le gland de son petit ami appuyer contre son entrée, son estomac se noua et sa vision se flouta. Il s'évanouit, se demandant si Alex en profiterait ou prendrai pitié.
Quand il se réveilla, il vit premièrement par la fenêtre qu'il faisait presque totalement nuit. Il ne savait pas quelle heure il était mais il avait du dormir plusieurs heures. La deuxième chose qu'il constata était qu'il était couché dans son lit, sous sa couverture, et enfin qu'un verre d'eau était posé sur la table de chevet, à côté de lui.
Il se redressa en position assise et se tint directement la tête en geignant. Il avait l'impression d'avoir un étau autour du crâne. Il se tourna et attrapa le verre d'eau pour le boire d'une seule traite et se décida à se lever pour aller le mettre dans l'évier.
Le jeune homme sortit de la chambre lentement, chaque pas lui envoyant une décharge de douleur dans le crâne.
"Alex ?" - il appela, mais ne reçut aucune réponse.
Le jeune brun fronça les sourcils et parcourut les pièces vides de vie de l'appartement, terminant par la cuisine. Sur le table, il remarqua un muffin au chocolat, ceux de la boulangerie d'en bas. Jules en raffolait et fut touché par l'attention de son petit-ami, mais ça n'excusait en rien son comportement plus tôt. Jules s'approcha de la table et s'apprêta à attraper le gateau quand il aperçut un petit papier plié en deux en-dessous.
Il le saisit entre ses doigts et le déplia pour y lire les quelques mots visiblement écrits à la va-vite.
"Je suis tellement désolé..."
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1168 motsJe sais pas ce que j'avais dans la tête quand j'ai écris ça T^T
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Blue.
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Blind - BxB
RandomJules n'aurait pas dû. Une soirée trop arrosée et il a dérapé. Il n'aurait pas dû, mais rien n'excuse l'extrême violence quotidienne de son petit ami. La violence finit rarement bien... /!\ VIOLENCE CONJUGALE /!\