Chapitre 5

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- Tout cela est ma faute et j'en prends l'entière responsabilité mon capitaine, c'est moi en personne qui lui parlé du voyage, elle n'a rien avoir avec ça ! Hestia ouvrit la bouche pour répliquer Donc je vous en conjure à genoux, laissez la vivre !

Le capitaine allait lui répondre qu'il hésitait lorsqu' Andrea s'interposa :

- Si je puis me permettre mon cher capitaine, ou devrais-je dire mon père ; l'auriez-vous oublié qu'il y a déjà une femme à bord et aucun accident n'est survenu. Etrange, n'est-ce pas ?

Un murmure incrédule traversa le bateau tandis que le chef se balança d'un pied à l'autre, gêné. Ses grosses joues rouges s'étaient empourprées et il bégaya dans sa barbe des mots sans aucun sens.

L'équipage recommença à s'agiter et les murmures s'accentuèrent ; une femme sur le bateau ! Quelle audace pensaient-ils. Quelle bêtise ! Bonnet Bleu, sortit de sa torpeur plus vite que les autres, ricana sobrement :

- Que des mensonges ! Et puis, où est-elle donc ? Ne devrait-elle pas, en tant que Lady, se joindre à nous ?

- Mais elle est là !

Andrea se pointa lui même du doigt. Il eut un moment de silence pendant lequel le père de la présumée jeune fille enfouit son visage dans ses mains, ce qui prouva sa culpabilité, et Jules regarda son « amie », choqué, il avait enfin comprit le sens des paroles dîtes la nuit précédente. Puis, enfin, les exclamations fusèrent : une véritable tornade de bruits. Tandis que sur le bateau régnait le chaos le plus total, Andrea éclata d'un rire franc.

- Allons messieurs ! Ne vous battez pas pour moi !

Quelques insultes lui répondirent, insultes que la blonde accueillit avec une main sur le cœur, une expression outrée à peine exagérée sur son visage. Jules sourit devant l'insolence de la blonde puis retourna son attention sur la clandestine. Il lui attrapa la main avant de l'entraîner loin de toute agitation. Content de se retrouver, les deux amis parlèrent avec enthousiasme du voyage. Ils ne tardèrent pas à être interrompu par le capitaine et sa fille.

- Bon, j'ai calmé les marins. Tu peux...

- Tu peux rester ! termina Andrea à sa place. Et moi j'aurai enfin autre chose qu'une compagnie masculine !

- Pourquoi ? Je ne te suffisais pas ? dit Jules pour la taquiner. La blonde lui répondit en rigolant.

- Mais cela ne sera pas de tout repos... ajouta le capitaine à l'intention du nouveau passager sur son navire.

- Je sais capitaine. Je remercie cette miséricorde de tout cœur ! acquiesça Hestia qui n'était dorénavant plus une clandestine

Le bateau tanguait depuis un moment déjà. La moitié de l'équipage se trouvait sur le pont, combattant la tempête et attendant la relève. Hestia voulait aider à tout prix son meilleur ami, qui se trouvait sur le pont, mais Jules et le capitaine lui avaient formellement interdit de bouger. Assise sur la couchette du châtain, que les deux amis se partageaient, la brune jouait avec ses doigts, anxieuse : la tempête qui faisait régner le chaos dehors n'avait pas cessé depuis plusieurs jours. D'après plusieurs marins, ils ne tiendraient pas longtemps.

La méfiance était toujours présente, mais leshommes du bateau commençaient doucement à s'habituer à la présence des deuxjeunes filles. Bonnet Bleu, ou plutôt Mitch, avait décidé de pardonner sespropos en offrant ses services à la jeune fille. Il était en quelque sorte songuide et tentait de rassurer la brune depuis que Jules était partit se battrecontre la pluie battante. Plus les heures passaient, plus elle s'inquiétait.Mitch ayant cédé au sommeil, Hestia décida de partir à la recherche de sonmeilleur ami.

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