RUSH

14

◆◇◆

"Pourquoi ?"

"Non..."

" C'est pas possible."

Il était trois heures et vingt quatre maudites minutes du matin et Hoseok n'arrivait pas à fermer l'œil. Alors qu'il n'avait rien pu avaler de la soirée, à cet instant, son estomac hurlait famine tandis que les images du baiser entre ces "deux trous d'balle" restaient gravées dans sa mémoire.

Il refusait cependant de se lever pour se préparer un "encas de minuit bien passé" car manger à cette heure faisait grossir et grossir, il en était hors de question.

Son estomac le faisait souffrir, son cœur était douloureusement serré, ses yeux le piquaient affreusement et à cet instant, il détestait profondément ces deux individus.

Pourquoi ? 

Et bien... Parce que.

A vrai dire, il n'était toujours pas capable de comprendre la complexité de ce tourbillon de sentiments qui se déchaînait son corps musclé et terriblement affamé.

Ce dont il était sûr, c'est qu'après ça, c'était fini. 

Shownu n'était plus son ami.

Enfin... Si, mais il l'avait clairement trahi et on ne fait pas ça à son ami.

Enfin... Il ne l'avait pas vraiment trahi à proprement parler, mais c'était le sentiment qu'il avait. C'était lui le gay d'abord, pourquoi irait-il embrasser un homme ?

Et pas n'importe quel homme... L'homme qui l'avait embrassé quelques jours avant...

Oh...

Est-ce que ça voulait dire qu'ils avaient échangés un baiser indirect avec Shownu ?

Eurk...

Avec le recul, son ami n'avait pas l'air d'avoir initié ce baiser. Il semblerait que ça soit Hyungwon qui ait pris les rênes et que l'autre s'était tout simplement laissé faire... Ce qui est un tord, Hoseok n'en démordrait pas.

Agacé dans son lit, le noiraud donna un coup de pied dans la couette qui vola par terre.

Pourquoi diable Hyungwon ferait-il quelque chose comme ça ? Était-ce un serial-kisseur ? Avait-il un besoin compulsif de poser sa bouche contre la bouche de toutes les personnes qui lui étaient proches ?

Ou alors...

Et s'il faisait une sévère dépression et que ce besoin d'amour était l'un des symptômes de son mal ? Comme un geste désespéré avant sa chute finale....

Oh non...!

Non, non. 

Il se faisait des films. Il fallait qu'il s'arrête... Quelle heure était-il à présent ?

Trois heures et cinquante sept maudites minutes ...

"Je veux dormir putain !!! Dégagez de ma tête !!!" pleurnicha-t-il bruyamment en tapant son matelas d'exaspération.

◆◇◆

"Woah... Tu as vraiment une sale tête aujourd'hui."

Les yeux cernés du gérant de la salle se posèrent sur l'insolent qui venait d'arriver. Il était dix sept heure et douze interminables minutes.