OS

Un soir

Je m'appelle Alison Jones, j'ai vingt-neuf ans et je suis lieutenant de police dans la ville de Detroit. Après le souhait de mon père sur son lit de mort pour que j'intègre l'armée. Me revoilà de nouveau dans ma ville natale. J'ai servi mon pays durant dix ans et à présent, je suis lieutenant, chez moi. Quant à ma mère, elle vit à présent une nouvelle vie avec un homme charmant qu'elle a rencontré il y a quatre ans. Je suis heureuse pour elle. Elle a fait son deuil et a tourné la page. Il y a dix ans, je me souviens qu'elle avait fait scandale à cause des dires de mon père. Après tout, mon père avait demandé à sa - seule - fille de dix-neuf ans de s'engager. Ça avait été aussi dur pour ma mère que pour moi. Cependant, j'avais déjà réfléchi à l'idée à l'époque, avant même qu'il me propose. Enfin...

Je suis lieutenant depuis un an et je ne m'ennuie pas pour autant. Bien au contraire. Chaque jour correspond à son lot d'affaires. Mais aujourd'hui, c'est un jour de repos et je compte bien en profiter. J'ai besoin d'évacuer la pression du boulot. Je viens de sortir du bureau et donc ça veut dire que j'ai fini mon service. Je rentre chez moi. Je l'ai bien mérité.

La soirée est plutôt calme ce soir. Quelques personnes sont encore dans les rues. Des adolescents, des couples, des ivrognes. Tous profitent de la soirée. En parlant de couple. Ma vie a été tellement mouvementée ces dernières années que jamais je n'ai eu le temps de réfléchir au sujet. Durant ces dix ans, je ne me suis jamais posé la question. Je n'ai même jamais envisagé d'être avec quelqu'un.

Mais maintenant, j'ai le temps. Néanmoins, ma personne destinée, quelle qu'elle soit, ne va pas tomber du ciel. Qu'est-ce que je devrais faire ? Je n'y connais absolument rien à tout ça. Je sais juste que je suis attirée autant par les hommes que par les femmes. Est-ce que ça signifie que je devrais, alors, avoir plus de chance ? Je soupire et secoue la tête.

Aujourd'hui j'ai décidé d'emprunter un autre chemin pour me rendre chez moi. Un petit raccourci. Je continue ma route quand j'entends soudain des bruits dans une petite ruelle. Je fronce les sourcils me demandant d'où ça pouvait bien venir. Je sais que je suis en repos. Mais ça n'empêche pas d'aller vérifier. Je suis peut-être juste paranoïaque. Cependant, je veux m'en assurer. J'attrape ainsi ma lampe de poche, et éclaire le chemin. J'ai l'impression que ce sont des gémissements étouffés. C'est bizarre. Dans le doute, à pas de loup et la main sur mon arme, j'avance avec prudence. Plus je m'approche des bruits, plus j'entends des voix. Des murmures pour être exact. Tout à coup, un petit cri se fait entendre. Je dégaine instantanément mon arme et m'approche vivement.

Oh seigneur !

" - Plus un geste ! Hurlai-je, aveuglant les deux hommes. Levez les mains en l'air et reculez doucement."

Sauf qu'ils ne m'écoutèrent pas et essayèrent de s'échapper. Je fus plus rapide, assommant d'abord le plus lent des deux, avant de rattraper l'autre.

Je le plaque au mur, il se débat.

" - Lâchez moi ! Je n'ai rien fait. Lâchez moi putain ! Cria-t-il, essayant de me donner des coups de tête, que j'esquivèrent sans problème.

- La-ferme avant que je ne t'assomme comme ton ami, le prévins-je, lui mettant les menottes, tandis qu'il se calma à la vue de son ami au sol. J'en profitai pour joindre le poste.

- Putain, fais chier !

- Tu pourras t'expliquer au poste, répondis-je, l'emmenant avec moi, alors que ses cris eurent rassemblés quelques foules."

A l'arrivée des mes collègues, je leur expliqua la situation et ils embarquèrent les deux hommes.

Heureusement qu'on était pas loin.