𝐈 | ☂︎︎ (tome 1)

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☘︎︎༅ La muse émotionnelle ☘︎︎༅

☘︎︎༅ La muse émotionnelle ☘︎︎༅

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6 m͟o͟i͟s͟ p̲l͟u͟s͟ t͟a͟r͟d͟


Dans la mythologie familiale des Welss, il existait des choses passibles d'une peine de mort.

Si j'avais hérité de mon père la couleur dorée de mes cheveux qu'on m'appliquait à teindre tous les premiers du mois en un brun plus sombre — car, oui, une enfant blonde pour une mère brune, ce n'était pas très harmonieux dans son paysage familial —, je tenais de ma mère ses grands yeux ambres, à la différence que dans les miens venait s'y ajoutait quelques nuances vertes qui dénuait les siens de toute chaleur.

Elle était rarement à la maison, en raison de son travail ; j'avais donc été habituée à être la seule à vivre ici... enfin, si on omettait le fait que cette résidence privée avait été mise sous surveillance totale, depuis ma tendre enfance, avec autant de gardes qu'elle en avait jugée nécessaire pour notre sécurité.

Mais je n'étais pas dupe.

Tout cela allait bien au-delà de ce qu'elle laissait entendre. Pour en venir à des mesures aussi extrêmes, il fallait bien avoir quelque chose à se reprocher.

Rien n'était plus tragique que le silence dans une maison pourtant peuplé de monde. Tous ces gens... aussi loin que je m'en souviennais, avaient toujours été là, à épier mes moindres faits et gestes.
C'était à la fois rassurant et étrange de se sentir isolé au milieu de sa propre vie. Invisible. Je fondai dans le décor, comme une ombre oubliée, condamnée à observer le monde à travers les interstices d'une existence qui aurait pu être la mienne.

Aujourd'hui était l'un des rares jours où ma mère avait décidée de me consacrer un peu de son temps. Et si vous vous imaginiez à une journée mère-fille comme on en voyait quelques fois dans certains films pour adolescents, laissez-moi vous dire qu'il n'en était rien de la sorte.

Cette attention soudaine était due à l'approche d'une cérémonie importante qui, selon elle, nécessitait une séance intensive d'essayages matinales. Ce n'était rien d'autre qu'une parenthèse dans notre routine ; un interlude à la recherche de la tenue parfaite.

Rien que je ne savais pas déjà.

Ça fait longtemps qu'elle ne me surprend plus.

— Non, ça non plus ça ne va pas ! s'exclama-t-elle. Suivant !

— Toutes mes excuses, madame, mais nous lui avons déjà tout fait essayer, intervient styliste qu'elle avait fait venir spécialement pour moi. Je crains qu'il n'en reste plus aucune...

LEARN TO HATE | Sentence de mort | Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant