𝐈𝐕 | ☂︎︎ (tome 1)

15.2K 618 277
                                    

☘︎︎༅ L'art de mourir en étant en vie ☘︎︎༅

Tout semblait s'embrouiller dans mon esprit, mon corps refusant d'émettre le moindre mouvement

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Tout semblait s'embrouiller dans mon esprit, mon corps refusant d'émettre le moindre mouvement.

« Il va falloir réparer les dégâts ».

Que voulait-il exactement dire par là ?

Mon ravisseur se stoppa dans son élan lorsqu'il constata que je n'avais pas bougé d'un centimètre. Mon regard le percuta à nouveau, tandis qu'il resta immobile à côté de la porte.

J'essayais de mettre une émotion sur la lueur que je percevais dans ses prunelles métalliques d'un mélange mystique, mais j'en étais incapable. Ses yeux n'avaient rien d'une couleur ordinaire, presque transparents, touchant le gris avec des esquisses dorés qui les pourfendaient.

Ses poings étaient fermés et ses phalanges blanches à force de les serrer. Mon attention resta obstinément focalisée sur lui et je compris alors que si je n'obéissais pas dans la minute à suivre, sa raison déclinante risquait de vaciller pour de bons.

- Tu aimes être forcée on dirait.

Tétanisée, j'opinai à m'avancer lentement dans sa direction, la tête baissée sur mes pieds nus. La chair de poule se grava sur ma peau, tandis que les battements de mon cœur se répandaient dans toute la pièce, poussant mes côtes comme s'il souhaitait en jaillir et s'y échapper.

Une fois arrivée près de lui, je levai doucement les yeux vers les siens et le fixai sans bouger.

— Putain, tu me fais chier...

Sur ces mots, il s'empara soudainement de mon bras puis me tira vers lui. Sans pouvoir m'en empêcher, je tressaillis au contact de ses doigts qui s'enfonçaient dans ma chair avec fermeté.

Il m'entraîna dans un couloir peu lumineux, puis nous fit passer par une autre porte en descendant des escaliers, avant d'atterrir dans une seconde pièce.

Cela m'avait tout l'air d'être la salle principale au vu des quelques canapés y demeurant, d'une télévision et des nombreux autres éléments qui décoraient cet immense salon. Il n'y avait que deux fenêtres et les carreaux étaient si sombres qu'ils ne laissaient passer qu'un mince filet de lumière.

Mon geôlier finit ensuite par lâcher mon bras puis s'éloigna de moi avant de prendre place sur l'un de ses sofas.

Que pouvait-il bien faire dans la vie ?

À part kidnapper des gens sans raison, je veux dire.

Il devait sans doute tramer dans des trafics loufoques ou une connerie dans ce genre, ce qui, toutefois, collait bien au personnage.

LEARN TO HATE | Sentence de mort | Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant