Des cercueils qui dansent

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La troublante énigme du caveau de la famille Chase

Pour plusieurs amateurs d'ésotérisme et de phénomènes paranormaux, la Barbade est le lieu << où les cercueils dansent>>. Cette histoire des plus insolites prend ses racines sur la côte sud de l'île, là où se trouve le cimetière Christ Church. Il contient le mystérieux tombeau de la famille Chase. Si, depuis près de 200 ans, aucun humain n'y a été enterré, c'est pour une bien étrange raison. Entre 1811 et 1820, des phénomènes inexplicables ont été observés par les habitants de l'île. Cette histoire est celle d'un caveau bien mystérieux qui a marqué le folklore de La Barbade à tout jamais. La seule et unique entré de ce tombeau était une énorme pierre de marbre bleu qui pesait environ 450 kg. Une fois fermée, la tombe était impénétrable.

Cette étonnante histoire commence au XVIIIe siècle lorsqu'une riche famille de planteurs, les Walronds, fait tailler dans le roc corallien du cimetière un caveau pour leur famille. Une dame du nom de Thomasina Goddard, morte en 1807, y fut enterrée. L'année suivante cependant, ils cédèrent le tombeau à une autre famille de planteurs, la famille Chase. Ces derniers devaient inhumer la jeune Mary Ann Chasse, âgée de deux ans, qui était morte d'une maladies infantiles si fréquentes à l'époque. Pendant les quatre années suivantes, le tombeau resta scellé. C'est le 6 juillet 1812 que le caveau fût ouvert de nouveau afin d'y placer le cercueil de la petite Dorcas Chase, la sœur aînée de Mary Ann. La population murmurait que la jeune enfant s'était laissé mourir de faim pour échapper à la tyrannie de son père, l'honorable Thomas Chase, qui ne méritait pas, semble-t-il, son titre honorifique. A peine un mois plus tard, ce dernier suivait sa fille dans la tombe.

Le jour de son enterrement, après avoir enlevé l'énorme dalle qui protégeait l'entrée du tombeau, les esclaves qui faisaient office de fossoyeurs descendirent dans le caveau pour y placer le cercueil de Thomas Chase. Cependant, ils ressortirent en toute hâte et refusèrent obstinément de redescendre à l'intérieur, ce qui troubla la cérémonie. La pasteur de Christ Church, le révérend Thomas Orderson, entra dans la chambre funéraire pour voir ce qui avait bien pu terroriser les esclaves. Ces derniers préfèrent être punis plutôt que de redescendre faire leur devoir. Le révérend fût lui aussi saisi d'une peur panique. Les deux imposants cercueils de plomb des fillettes Chase avaient été déplacés. Ils avaient été déplacés. Ils avaient été mis debout, la tête en bas. Celui de Mrs. Goddard avait été posé sur le côté contre une des parois. On crut à une violation de sépulture de la part des esclaves qui étaient agités depuis quelque temps. On remit donc les cercueils à leur place et on plaça celui de Thomas Chase, un cercueil de plomb énorme qui demandait 8 hommes pour le déplacer. Ils replacèrent par la suite le lourd bloc de marbre qui scellait le tombeau.

Quatre années passèrent avant qu'un nouveau décès, celui du jeune Samuel Brewster Ames, oblige l'ouverture de la mystérieuse tombe de nouveau. C'était le 25 septembre 1816. Cette fois encore, on souleva l'énorme dalle de marbre pour ouvrit l'entrée et le révérend fût le premier à y descendre. Une fois encore, quelqu'un ou quelque chose avait changé les cercueils de place. Cependant, personne n'avait tenté d'ouvrir les cercueils : le vol n'était donc pas la cause de la violation de sépulture. Le très lourd cercueils de Thomas Chase était dans le coin de la sépulture opposé à celui où il avait été placé quatre années auparavant. Les autres avaient aussi été déplacés. C'était le désordre le plus total. Après que les esclaves aient tout replacé, le pasteur et le secrétaire du gouverneur de l'île, le major Finch, examinèrent le caveau et n'y remarquèrent rien d'insolite. Le mystère restait entier. Le corps du jeune Samuel Brewster Ames fut donc placé auprès des autres et ils refermèrent le tombeau une fois de plus, le scellant de nouveau avec la lourde pierre de marbre. Ils démontrèrent ensuite le chevalet qui servait à déplacer la dalle et, à titre d'expérience, huit hommes de solide constitution tentèrent en vain de déplacer la dalle. Elle ne bougea pas d'un poil. La famille rentra donc à la maison...

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