Le cas enfield

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Commençons par présenter la famille Harper, une famille londonienne vivant à Enfield, le quartier nord de Londres. Une famille pauvre composée d'une mère divorcée, Peggy Harper élevant seule ses quatre enfants, Margaret 13 ans, Janet 11 ans, Johnny 10 ans et Billy 7 ans.

La maison est vieille et tombe en lambeau. Pourtant, la famille Harper y vit tranquillement en supportant les difficultés financières qu'engendre leur situation. C'est en août 1977 que l'histoire de cette famille va basculer dans l'horreur de l'enfer.

En effet, la maison devient subitement le lieu de manifestations paranormales d'une rare intensité. On en recensera plus de 1500. Certains seront filmés, d'autres seront vus par plusieurs témoins et d'autres enfin seront enregistrés sur bandes sonores.

Ces évènements paranormaux se manifestent par des objets renversés, des meubles qui se soulèvent et se déplacent seuls, des draps de lits soulevés, des bruits, des voix fantomatiques, des aboiements de chiens, des apparitions d'objets semblant traverser les murs, des départs spontanés de feux surtout localisés dans les tiroirs des commodes, des objets déformés...

Mais surtout, Janet Harper, 11 ans, qui présente des signes évidents de possession diabolique se traduisant par des crises violentes, des lévitations, des grognements, des changements de voix...

Ces faits ont été constatés par une trentaine de témoins, dont des policiers, des journalistes... et surtout ont été suivis et répertoriés par deux enquêteurs de la SPR, Maurice Grosse et Guy Lyon Playfair. Et personne n'a pu expliquer rationnellement les phénomènes. La plupart des phénomènes semblent ne pouvoir avoir été provoqués artificiellement. Des voix et des bruits étranges sont enregistrés et analysés, des scènes bizarres (comme un meuble lévitant dans les airs) sont photographiées.

Au point qu'Ed et Lorraine Warren sont appelés pour enquêter sur ce cas vraiment bizarre.

L'explication la plus plausible semble être que la petite Janet, qui est au centre des manifestations, les provoquerait ou même les engendrerait. Un enquêteur notera que les photographies faites au moment où Janet semble être expulsée de son lit par une force invisible, si elles sont juxtaposées montrent qu'il ne s'agit qu'en fait que d'un saut ordinaire.

Janet est déclarée schizophrène et fait un séjour à l'hôpital fin juillet 1978. Au même moment, les manifestations cessent.

Une histoire troublante, une histoire qu'il convient de développer pour essayer de la comprendre, d'autant plus que d'après les dires des voisins, les manifestations ont subitement cessé, aussi subitement qu'elles étaient arrivées.

Ce cas, largement médiatisé, a inspiré une minisérie télévisée britannique de trois épisodes « The Enfield Haunting » en 2015 et Conjuring 2 : le cas Enfield, réalisé par James Wan et projeté sur grand écran en 2016. D'ailleurs, dans ce film, on peut entendre de vrais enregistrements de l'époque et voir de vraies photographies. Bien que le film semble assez ressemblant de l'histoire vécue par les Harper, cela reste une fiction. Car dans la réalité, la famille Harper a vécu un véritable cauchemar. Notons que dans le film réalisé par James Wan, la famille Harper prend le nom de Hodgson.

Les débuts

Nous sommes donc en 1977. Peggy Harper élève seule ses quatre enfants dans une maison délabrée située au 284 Green Street, dans la banlieue nord de Londres. La famille connaît des difficultés financières, mais est unie.

Le premier évènement bizarre a eu lieu le 31 août 1977, vers 21 heures : un long crissement étrange qui semble provenir du plancher de la chambre que partage Margareth et Janet. Les enfants sont terrifiés. Dans son lit, Peggy entend aussi ce bruit bizarre. Elle se lève et se rend dans la chambre. Lorsqu'elle allume, les enfants semblent très excités. Peggy est en colère, la nuit dernière Janet et Margareth l'avaient réveillée en prétextant que leurs lits bougeaient seuls et aujourd'hui, ils prétextent que ce bruit viendrait du plancher. Peggy leur ordonne de dormir. Elle éteint la lumière et au moment où elle veut refermer la porte de la chambre, elle un sent comme un frottement sur le plancher et tout à coup, quelqu'un d'invisible donne quatre coups sur le mur. Et la commode commence à glisser lentement sur le parquet, s'éloignant du mur en oscillant. Peggy replace la commode à sa place initiale, mais le meuble recommence à glisser vers la porte. Les enfants sont terrifiés. Peggy tente à nouveau de le remettre à sa place, mais la commode semble peser une tonne. Elle est comme fixée au plancher.

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