Chapitre 28 The Night We Met

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« c'est presque fini Hermione encore un instant. dans l'étroite pièce, Ginny s'affairait autour de son amie vérifiant les dernières retouches de sa robe et les mèches folles de la jeune femme. Le regard dans le vide, elle était perdue dans ses pensées. C'est bon tu peux te regarder mais surtout ne touches pas.

elle montra à Hermione le résultat et la jeune femme lui adressa un sourire de remerciement. 

- Merci Gin' tu m'as vraiment sauvé la mise.

- On va dire que je serai prête pour le jour de ton mariage. Vas dans la salle de bain pour finir de te maquiller, je vais me changer.

Hermione s'exécuta et ferma la porte derrière elle. Elle poussa un long soupire, ses pensées convergeaient inlassablement en direction de Draco, elle ressentait une certaine appréhension à l'idée de le retrouver et encore plus après les évènements de la matinée. Elle aurait souhaité que tout se passe autrement, elle aurait préférée ne pas préserver l'ambiguïté de la relation qu'elle avait avec Blaise. Et cette soirée n'allait pas lui permettre d'enlever les doutes de l'esprit de Draco, elle allait devoir préserverait et cela ne l'enchantait pas. Les éclats de voix de Ginny la ramenèrent à la réalité, loin de tous ses regrets.  

- Tu peux sortir Hermione je suis prête.

- Tu es très belle Ginny, vous allez former un beau couple toi et Harry. Elle jeta un coup d'œil vers la pendule. Il va bientôt être l'heure je vais devoir te laisser, à tout à l'heure."

Ginny lui fit signe de partir et Hermione tourna les talons. Traversant les nombreux couloirs et descendant les innombrables escaliers. Des sensations ambivalentes envahissaient son cœur :  d'une part elle faisait tout son possible pour faire des détours, retardant l'échéance qu'elle redoutait tant. D'un autre elle ne pouvait pas attendre plus pour le revoir, elle souhaitait de tout son cœur sentir de nouveau ce regard se poser sur elle. Les battements de son cœur ne cessait de s'accélérer, le sang qui coulait dans ses veines semblaient être le seul son audible dans les longs couloirs qui s'assombrissaient  ; à mesure qu'elle se rapprochait le stress montait d'un cran, les battements semblaient sortir de sa gorge. Elle n'était plus très loin à présent. Ses talons claquaient sur le sol et rompaient le silence pesant. Son cœur s'emballait. Son souffle était haletant. Une bouffé de chaleur l'envahissait. Ses pas s'accélèrent. Il était là ; en contrebas de l'escalier, dans un costume noir corbeau ; ses cheveux brillaient à la lueur des bougies, sa peau était toujours aussi pâle. Elle s'arrêta le souffle toujours aussi haletant ; elle ne pouvait pas nier le charme qu'il avait ; son cœur sembla s'arrêter de battre quand leurs regards se croisèrent. Tout cela s'était passé en une fraction de seconde , mais pour Draco cela avait duré une éternité. Le bruissement de la robe d'Hermione ; elle était sublime. L'idée qu'elle était la cavalière de son meilleur ami, qu'elle portait la robe qu'il lui avait offerte s'évanouit. Elle était là, devant lui, plus belle que jamais. Lorsque leurs regards se croisèrent, il plongea dans ses yeux noisettes, ignorant le reste du monde, il n'y avait qu'elle. La jeune femme, sans réfléchir s'avança vers lui, le claquement de ses talons et sa respiration était les seuls choses qu'il pouvait percevoir. Arrivée en bas des escaliers il lui tendit sa main, elle y déposa la sienne. Le lien qui s'était formé entre eux se retrouva matérialisé par ce simple contact, l'alchimie avait finalement abouti. Il en était persuadé, il n'avait pas pu s'empêcher de tomber amoureux d'elle. C'était une évidence. Certaines choses étaient faites pour être, et celle-ci en faisait en partie. Il voulait savoir si tout cela était réel, il cherchait cette lueur dans le regard d'Hermione, il ne pouvait pas la quitter des yeux. 

" Tu as failli être en retard.

- Oui excuse moi."

Ces quelques mots échangés ne brisèrent en rien l'atmosphère, l'alchimie ne tenait qu'à un fil, leurs mains entrelacés. Il la guida jusqu'à la pièce où les autres élèves les attendaient, tous les attendaient. Hermione était quelque peu réticente à l'idée de sentir les regards se braquer de nouveau sur eux. Et à peine rentré dans la salle, les élèves présents zieutaient dans leur direction, tantôt de manière désobligeante, tantôt curieusement, la pièce était sombre et étroite, la sensation d'oppression ne fit que s'accentuer. Sentant l'anxiété de sa partenaire, Draco resserra sa main contre la sienne. Il voulait qu'elle ne sente pas seule face à tous, il était avec elle bien qu'il fut aussi dans le même était d'appréhension. En quête d'intimité il l'a conduisit au fond de la pièce sombre, McGonagall n'allait pas tarder a arriver, il souffla un grand coup. 

" Je pense que nous allons de nouveau attirer les regards ce soir. . .

- Ce n'est pas si grave, ça devient presque une habitude."

Les quelques mots échangés avaient été une tentative peu réussie pour détendre l'atmosphère. Car bien qu'il cherchait à dissimuler son inquiétude, Draco était de même tendu. Cela n'échappa pas à la vigilance de sa partenaire, Hermione à son tour resserra sa main contre la sienne, lui adressant un sourire rassurant. De nouveau il plongea son regard dans le sien, c'était comme s'il la découvrait, il pouvait échanger tant de choses par un seul regard, une attitude. Mais la voix autoritaire de McGonagall mit fin à cet échange silencieux.  

" Bien, maintenant que tout le monde est présent nous allons pouvoir rentrer. Les plus jeunes seront en premier, Monsieur Malfoy et Mademoiselle Granger fermeront la marche."

Les élèves s'exécutèrent, Hermione et Draco prirent leurs places attitrés et le stress augmenta de nouveau pour Hermione, elle avait un certain trac. Bien qu'elle soit déjà habituée à cet exercice, les regards inquisiteurs et l'idée de danser avec Draco la pétrifiait. Le jeune homme se pencha vers elle.

" Suis seulement mes pas, je te promets que tout va bien se passer."

Il lui adressa un sourire rassurant, mais prise de court elle se figea. Elle n'était pas habitué à le voir sourire et encore moins de cette manière. Ce geste avait-il la même valeur que ce regard ? Une multitudes de sensations et de pensées fusaient dans son esprit. Elle le regardait. La porte s'ouvrit, une lumière blanche les aveugla. Elle suivit le pas de son partenaire. Sa tête était vide. Elle ne pouvait que contempler le lieu féérique dans lequel elle arrivait. Les sapins blancs encadraient de part et d'autre la Grande Salle, des tables misent à l'écart étaient dressées en banc. La pièce semblait intégralement rempli d'un mince tapis de flocons blancs qui tombaient délicatement du plafond. Au centre, la piste de danse. Draco conduisit Hermione jusqu'à leur repère et se plaça face à elle . Tenant toujours aussi délicatement sa main, il déposa l'autre sur sa taille, et de nouveau à son contact la jeune femme frissonna. Tout s'était évanoui autour d'elle. Du moment où elle avait de nouveau croiser son regard gris orage tout s'était de nouveau éteint, elle n'entendit même pas la musique lorsqu'ils commencèrent à danser. Il la guida et à mesure qu'il dansait, l'état presque onirique dans lequel elle tombait peu à peu se faisait de plus en plus présent. Tout semblait anodin, pourtant rien ne l'était. La musique n'existait même plus ; c'était seulement eux, tous ce qui avait pu l'angoisser ou lui faire appréhender ce moment s'étaient évanouis, le temps scientifique ne durait plus. Draco la soulevait délicatement pour la faire virevolter, et à chaque fois qu'il la redéposait leur alchimie montait d'un cran. Ils ne pouvaient s'empêcher de se rapprocher à chaque fois, se dévorant des yeux, la curiosité de s'approprier ce qu'ils leur étaient interdit. Pour Draco, il avait réellement rencontré Hermione cette soirée, il aurait voulu que rien ne s'arrête. Pourtant cette durée qui leur avait semblait trop courte, prit fin. La silhouette de Blaise se dessina dans le champs de vision du jeune homme. 

A nos feudeymonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant