A nos feudeymons

Chapitre 37 Idylle

Hermione n'avait jamais été aussi heureuse que ces derniers temps. Tous ses problèmes s'étaient évaporés, annihilé par l'affection que Draco lui portait et qu'elle lui rendait en retour. Elle avait découvert un tour autre homme au travers de Draco, attentionné, réfléchi, affectueux... Très loin de l'idée qu'elle s'était faite au préalable. Au départ elle avait pensée que cette discrétion permettrait à Draco de fréquenter qui il voulait sans inquiéter qui que ça soit; pourtant, à sa grande surprise, c'était tout l'inverse : cette discrétion les avait énormément rapproché.

Ils avaient pris progressivement leurs marques, non sans hésitation. Draco, peu habitué à recevoir des marques d'affection ou même d'en donner, était assez distant au départ et avait au final fait beaucoup d'effort pour rassurer Hermione. Peu à peu, cette discrétion était devenu un jeu : les regards échangés en cours, les sourires au coin des lèvres dans les couloirs et dans la Grande Salle, ou encore les pseudos disputes censées discréditer l'hypothèse d'une relation entre eux. Cette sensation de braver l'interdit les grisait réellement, à défaut de laisser un goût d'amertume à cause des obligations, ce jeu les poussait à toujours aller plus loin. Au même titre que ce duel pour l'ascendant, ils cherchaient sans cesse à surpasser l'autre ; baiser volé dans un couloir désert avant la sonnerie, effleurer à proximité des amis d'Hermione... Tout était possible.

Tous ces évènements, jeux faisaient qu'en ce mois de Noël Draco lui aussi ne s'était jamais senti aussi vivant, Hermione était pour lui une bouffée d'oxygène : enivrante, addictive, vitale... Plus les jours passaient, moins il s'envisageait sans elle. Comme à ce cours de Potion, lors d'un des nombreux travaux pratique de Slughorn ils avaient fait mine de se disputer pour la moindre contradiction, il avait beau être convaincant il savait pertinemment que ses yeux le trahirait. Aujourd'hui même en était la preuve ; après l'un des cours de potion, seul cours où il pouvait pleinement laisser leur complicité s'exprimer, Draco avait malencontreusement renversé un peu du précieux liquide sur la blouse d'Hermione fulminante. Excédé par leurs railleries incessantes, ils les avaient expédier dans les toilettes pour qu'ils puissent nettoyer leurs bêtises ; Les deux préfets en chef avaient fait mine de s'ignorer, avançant l'un derrière l'autre à une distance correcte. Se sachant suffisamment éloigné il prit Hermione par la taille et l'embrassa dans le cou, elle pouffa 

" Pourquoi est ce que je savais que tu allais faire ça ? tu es devenu tellement prévisible...

En signe de protestation il la souleva et la prit dans ses bras à la grande stupeur d'Hermione

- La tâche allait davantage marquer si tu marchais, je prend mes précautions pour ne pas froisser Hermione Granger.

Elle se mit à rire devant l'absurdité de la scène.

- A force de vouloir être imprévisible tu deviens facilement calculable, Draco Malfoy. 

Il la déposa et jeta un rapide coup d'œil au cadran non loin, il était presque l'heure.

- Il faut se dépêcher Hermione, dans deux minutes les couloirs seront pleins à craquer.

Il prit sa mains et la guida à travers les longs couloirs de Poudlard jusqu'à leur point de départ, ils arrivèrent juste à temps pour la sonnerie. Slughorn donna ses dernières directives, ils prirent tous leurs affaires et sortirent en trombe. Noyés dans le flux d'élèves Hermione perdit de vu Draco et sentit une main se poser sur son épaule, Harry.

- Hermione ? tu ne comptais pas aller à la bibliothèque dis moi ?Le regard inquisiteur d'Harry ne lui permit pas de mentir, en vérité elle avait prévu de déjeuner sur ses heures d'études et profiter du calme de la bibliothèque vide pour se concentrer.                                                                                           Le silence d'Hermione lui fit office de réponse il soupira et la prit par le poignet. Hermione tu n'es pas croyable vient déjeuner avec Ron et moi ça fait un bout de temps qu'on ne s'est pas retrouvé tous les trois.                                                                                                                                                         A ces mots, elle tilta, elle n'avait pas réalisé à quel point ces rendez vous entre trois meilleurs amis lui avaient manqué ; depuis ses conflits avec Ron le trio avait été mis entre parenthèse.