léo

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je ne sais plus trop quoi raconter. je ne sais pas si je dois raconter toute ma vie, toutes mes journées scolaires en détails, alors je vais raconter quelques épisodes qui m'ont marqué. qui mon permis d'être celui que je suis aujourd'hui.

c'était en janvier ou en février de notre année de seconde, j'étais encore et toujours avec Ugo et Cam, puis, on est allés chez Cam. ses parents étaient friqués, elle avait une sacrée baraque, on jouait pas mal à la play chez elle en sirotant des bières, quand il n'y avait personne.
Cam avait un grand frère et une grande sœur, son frère s'appelait Arthur -mais on l'appelait exclusivement Turo-  et sa sœur c'était Luana.
Luana n'habitait plus chez eux depuis longtemps, je crois même que déjà à l'époque, elle était maman.
tandis que Turo, lui, avait 17 ans lorsque nous étions en 2nde, il n'était pas souvent à la maison, toujours dehors avec ses amis, surtout des filles.
un jour, nous étions entrain de discuter, Ugo, Cam et moi, accoudés au bar de la cuisine de chez Cam. Ugo buvait une bière, on parlait d'une meuf de notre classe, qu'on ne voyait jamais.
puis d'un coup, la porte s'est ouverte, et une musique au volume bien trop élevé s'est mise à retentir en même temps que les pas de la personne qui venait d'entrer, c'était Turo, et un de ses amis. ils étaient aussi surpris que nous, de ne pas être seuls ici.
Turo avait un joint à la main, l'a posé en équilibre sur une tasse à côté du lave vaisselle, et est monté dans sa chambre avec son ami. ce jour là, j'ai tiré sur un joint pour la première fois.
(vous vous souvenez, Mia, la petite sœur d'Ugo, à qui j'avais piquer le paquet de cigarettes ? depuis ce jour je fumais régulièrement des clopes. les Gauloises de mon père, en fait. il fumait tellement qu'il ne remarquait pas lorsque 4 ou 5 clopes disparaissaient simultanément de son paquet. ou alors il ne disait juste rien.)
donc, j'ai sorti mon briquet, j'ai regarder mes amis, puis j'ai saisis le joint de Turo. je l'ai allumé, puis j'ai tiré, fort.
le goût n'était pas agréable, mais les sensations qui ont suivies, elles, l'étaient.