Infodump

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« Et les russes on commencé à utiliser des kokoshniks, qui sont un type spécifique d'encorbellement. Le nom vient des robes que femmes russes mariées portaient à l'époque en Russie. Il y a eu plus d'une centaine d'église construites à Moscou dans le style flamboyant avant la fin du dix-septième siècle. »

Jacob reprend sa respiration et regarde autour de lui. Il réalise soudain qu'il n'a pas fait attention à son environnement pendant qu'il parlait. Caroline est celle sur laquelle il s'est concentré, parce qu'elle acquiesçait à intervalles réguliers et faisait les bruits appropriés, mais Rasmus s'est éclipsé sans que Jacob s'en rende compte, et Eva est à son bureau à remplir des papiers, elle ne l'écoute plus depuis longtemps.

Jacob ne leur en veut pas. Il parle depuis une demi-heure sans s'arrêter d'architecture russe du dix-septième siècle, donc à ce stade il est juste content que personne ne l'ait interrompu pour lui demander de passer à autre chose. Avoir des collègues qui le laisse parler de ses passions, même s'ils n'écoutent pas toujours, est la meilleure chose que lui ait apporté son travail à la bibliothèque.

Et puis, il y a Caroline. Qui est assise en bas des escaliers et regarde Jacob avec un sourire rêveur. Qui a écouté tout ce qu'il vient de dire et a même posé des questions pertinentes quand il reprenait son souffle.

« Qu'est-ce qu'il y a ? » Jacob lui demande quand elle continue de le fixer alors qu'il a arrêté de parler depuis plusieurs minutes.

« Rien », répond-elle. « J'aime bien quand tu parles de choses que tu aimes. »

« Désolé, j'ai tendance à m'emporter. »

« Non, tu est juste passionné et j'aime ça chez toi. »

Jacob lui fait un sourire timide, mais sincère. Il est à peu près sûr qu'elle n'a aucun intérêt pour l'architecture russe, mais elle est là, à lui dire qu'elle apprécie de l'écouter. C'est peut-être le plus beau compliment qu'on lui ait jamais fait.

Caroline sourit en retour, et se lève. « Je vais rentrer, je crois, » dit-elle. « Mais je serai toujours là pour parler plus d'architecture si tu veux ! »

Elle saute à travers la pièce, toujours enthousiaste. « À demain ! » elle s'exclame en prenant sa veste.

« À demain, » Jacob répond plus doucement.

Il se caresse la joue de contentement et rejoue la conversation dans sa tête. Il se promet que la prochaine fois que Caroline commencera à parler de physique théorique, il l'encouragera de toutes ses forces.

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