En média : Marina & the Diamonds - Bubblegum BitchConcentrée devant le miroir, j'applique un soupçon de mascara sur mes cils et une couche de prune sur mes lèvres charnues. J'adore cette couleur sur moi, surtout l'été, lorsque j'ai le teint bien bronzé. En général, c'est tout ce que je mets comme maquillage. Et c'est ce qui me va le mieux. Pendant que je libère ma tignasse blonde et ondulée que je brosse doucement, je jette un coup d'oeil vers Lucy, assise sur mon lit. Elle a détaché ses cheveux châtains qui tombent maintenant en cascade sur ses épaules, et elle a enfilé une robe blanche, très évasée, qui s'arrête juste au-dessus de ses genoux.
— Au lieu de m'admirer, tu peux accélérer un peu ? demande-t-elle sans lever les yeux de l'écran de son téléphone.
Comme d'habitude, je suis la dernière à être prête. J'enfile mon pantalon noir à la hâte, celui qui m'aplatit les fesses, un haut en dentelle blanche que je mets sur le débardeur crème à fines bretelles que je porte déjà, puis, dans la foulée, je chausse mes Doc Martens, tout en ouvrant la porte de ma chambre.
— On peut y aller !
— Ce n'est pas trop tôt, râle Lucy en se levant de mon lit.
Lorsqu'on entre dans le salon, ma mère est allongée sur le sofa, devant la télé. Depuis qu'elle a divorcé de mon père, elle passe toutes ses soirées comme ça. En deux ans, je ne l'ai jamais vue sortir pour aller boire un verre avec ses copines ou même se faire un cinéma. Je sais qu'elle n'est pas malheureuse, mais à chaque fois que je la vois comme ça, roulée en boule sur le canapé, toute seule, j'éprouve un pincement au coeur. Pour le coup, ça me donne l'impression d'être la fille indigne qui part s'amuser à une fête pendant que sa mère s'ennuie à mourir à la maison. J'espère que ce n'est pas ce qu'elle pense de moi. Je m'approche du clic-clac et dépose un baiser sur sa joue.
— Vous sortez les filles ?
— Oui, maman. Leila organise une petite fête chez elle pour qu'on décompresse avant la rentrée. Tu te souviens ? Je t'en ai parlé hier soir et tu étais d'accord pour que j'y aille.
— C'est ta copine qui habite au bout de la rue ?
Je hoche la tête.
— Prends tes clés, je me lève tôt demain, reprend-elle après une courte réflexion.
— Oui, ne t'inquiètes pas.
Je commence à marcher en direction de la porte, Lucy sur mes talons, lorsque la voix de ma mère m'interpelle.
— Tu croyais que tu allais t'en sortir sans couvre-feu ? (Je fais une moue déçue avant de me tourner vers elle.) Comme c'est ta dernière semaine de vacances, tu peux rester là-bas jusqu'à minuit trente. Mais pas plus tard, compris ?
— Minuit trente ? m'exclamé-je, indignée. Il y a la moitié du lycée qui arrive à minuit trente, maman ! Je ne vais pas quitter la fête alors qu'elle commencera à peine. Je... maman... s'il te...
D'un bref regard, ma mère me fait taire.
— Ce n'est pas mon problème si les parents de tes petits copains sont irresponsables. Et si tu insistes, le couvre-feu passe à minuit.
Le ton de ma mère est tellement autoritaire que je ne dis plus rien. Je suis hyper frustrée de ne pas avoir réussi à négocier une petite heure de plus, mais si j'ouvre encore une fois la bouche, je sens que je vais passer ma soirée seule, dans ma chambre. Je lance un grognement dramatique, assez fort pour qu'elle entende, prends les clés de la maison et sors en refermant la porte derrière nous.
— Tu ne peux pas dire à ta mère que tu dors chez Leila ? Moi c'est ce que je fais ce soir.
— Tu l'as entendue, marmonné-je en traversant la rue.

VOUS LISEZ
Bad Boy Crush
RomancePublié aux Editions Addictives 📚 disponible en format numérique et poche. Craquer pour le bad boy du lycée ? Hors de question ! Célian est sexy, séducteur, sombre, et sûr de lui. Toutes les filles du lycée craquent pour lui, et il ne se gêne pas p...