【The Promised Neverland】 - Sᴍɪʟᴇ

Chapitre 4

Tout le monde était en place, les deux femmes avaient réussies à convaincre les autres de se rebeller un peu plus afin de s'échapper une bonne fois pour toute.

Elles se regardèrent entre elles, le bateau ne bougeait plus. L'une d'entre elles avait prit un tonneau qui contenait du vin rouge d'après Barbara.
Elle le balança violemment à terre en créant un énorme choc sur le sol. On pouvait entendre du bruit à l'extérieur, ils avaient dû se rendre compte que quelque chose clochait en bas.
Un des gardes, armé de son poignard ouvra la porte d'un coup de pied en criant avec un accent qui rendait ses paroles incompréhensibles, il avait l'air d'être étranger.

Il continua son chemin à l'intérieur de la réserve puis s'arrêta quand son pied heurta un corps, inerte :

- Hey, someone's bleeding on the floor !
(Hey, il y a quelqu'un de blessé au sol !)

Le garde était stressé comme le pensait Emma, ils les considéraient comme de la marchandise. Si la qualité de la marchandise se détériore, pendant le trajet à cause de la négligence des gardes, ils allaient se faire tuer. Trop paniqué, le garde laissa le corps de la femme au sol sans vérifier son pouls avant de vivement se retourner.

Il n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se tramait que plusieurs femme cachées dans la pénombre de la pièce s'étaient jetées sur lui pour l'immobiliser, il commença à perdre connaissance à cause des femmes qui l'étouffait avec leurs liens.

La femme allongée dans la marre de vin se réveilla et tapa dans la main d'Emma, satisfaite du déroulement de son plan.

Elle regarda les escaliers, il n'y avait personne sur le chemin de la liberté. Elle s'arrêta en haut des marches puis donna le signe pour que les autres s'enfuient.

Étrangement, le bateau était désert, il était déjà accroché au port d'une nouvelle ville inconnue.
Plusieurs criaient de joies, puis un homme, le même qu'avait piéger la rousse s'approcha avec plusieurs dizaines d'hommes derrière lui.

Un grand homme blond platine sorti un pistolet puis le pointa devant Emma puis le détourna sur Barbara et sur les autres qui ne se tenaient pas en place calmement.
Ils avaient totalement renversés la situation.

Conny, la plus jeune d'entre eux s'était approchée discrètement du port avec les regards bouleversés de toutes.
Elle se fit prendre par le bras violemment, et l'homme qui la tenait la jeta sur le pont.
Le blond aux grands yeux bleus commença à attraper brusquement la plus jeune, la tenant fermement par la gorge, laissant son cou se marquer de traces bleutées. il la frappa agressivement, n'oubliant pas de coller son pistolet sur ses tempes tout en la menaçant.

Conny vivait le moment le plus terrifiant de sa vie tandis que les autres ne pouvaient que rester à regarder gentiment, les folles qui s'étaient jetées à sa rescousse se firent tirer dessus par l'homme aux yeux d'azur.

Ah. Elles y avaient cru trop vite, à ce plan bancal.

Des regards de dégoût et de mépris transperçaient le petit corps de la rouquine, elle se sentait de plus en plus mal et pitoyable.
Emma savait très bien que rien n'était encore joué, qu'elle ne savait pas ce qu'il y aurait à la surface, et c'est pour cela qu'elle l'avait caché à Barbara et les autres.
Personne n'aurait suit un plan pareil.

Les plus désespérées se jetaient du bord pour rejoindre la terre à la nage, mais des hommes les attendaient déjà de là-bas. Et celles avec un peu plus de courage essayaient de les attaquer de front, s'appropriant des cordes et des armes trouvés au sol lors de leur fuite, elles s'avançaient dangereusement devant les hommes qui les maîtrisèrent rapidement, confiant, montrant à quel point elles pouvaient être faibles contre eux.

Emma n'en croyant pas ces yeux, elle n'avait pourtant pas le droit d'échouer. Elle se laissa glisser sur le sol, anéantie, en écoutant d'une oreille sourde les conseils de Barbara.
Elles étaient toutes perdues.

Emma se sentait stupide, elle avait impliquée des personnes inutilement au fond du gouffre.

L'homme qui avait maîtrisé Conny se retourna de bonne humeur en choquant ses hommes.
Il s'avançait vers Emma, tout en s'arrêtant à une distance respectable puis commença :

- Don, je peux l'avoir celle-là ? demande-t-il en risquant un sourire radieux.

Emma ne savait pas comment réagir, elle se savait perdue, mais au point de se faire vendre dans une situation pareille à l'homme qui a maltraité Conny alors qu'elle voulait juste s'échapper, c'était impossible.

Barbara se posta devant Emma encore paralysée et répondit:

- T'es taré ?! s'écria-t-elle en le prenant par la chemise. Nous regardez de haut comme tu le fais en imitant ces ordures derrière toi, tu vaux pas mieux qu'eux ! Je ne te laisserai pas l'amener sur un coup de tête comme tu tente de le faire.

- Dommage, mais je ne compte pas renoncer à ça. Il avait répondu d'un ton cinglant.

- Il est hors de question que tu l'embarque ! Tu crois que je ne sais pas ce que vous faites aux femmes que vous achetiez ?! Te fous pas de moi !

- Et si je t'invitais à nous rejoindre ?

- Pardon- ?

- N'est-ce pas un arrangement ? Tu seras avec ta chère fille, je ne vois donc plus aucun problème.

Barbara n'avait pas contredit le bandit en lui annonçant qu'Emma n'était pas sa fille, elle la considérait comme telle et elle n'en pouvait déjà plus de cette situation désastreuse.

Barbara accepta, pensant que même si Emma se faisait acheter, elle serait là pour elle s'il se passait quoi que ce soit de mauvais.
Elle ne voulait pas laisser quelqu'un seul comme ça encore une fois.