Toxic Loves [ABANDONNÉ]

We meet again

[ Charles ]

Je marche dans la ville sans but précis. J'avance, pas à pas. Mes pensées sont brouillées par l'alcool, embrumées. Je fixe le sol de mes yeux bleus mais je ne le vois pas vraiment. Je vois un vide Infini. Comme celui qui habite mon cœur, mon âme et mon esprit. Je ne sais pas où je dois aller. Qui suis-je ? Où vais-je ? Pourquoi suis-je en vie hein? Je ne veux plus de ça, je veux en finir. La vie s'acharne et on m'a dit de me battre. "Restes debout." "Survis". Mais si je n'ai plus envie? Si je n'ai plus les forces nécessaires ? Cette vie n'a aucun sens. Les autres d'intégrent et donnent un sens à leur existence. Mais pas moi. Je trébuche et manque de m'écrouler au sol. Soudain quelq'un s'approche. Je recule par peur mais elle n'a pas l'air méchante. C'est une enfant
Nina : "ça va monsieur ?"
Charles : "ou-oui."

Quel mensonge. Le plus gros mensonge de ma vie. Les parents de la petite s'avance et l'homme a un mouvement de recul en me voyant. Ma vision est troublée par la liqueur. J'y vois flou. Après une minute environ, visage devient net. Il a l'air heureux, lui. Il a l'air reposé et paisible. Nous échangeons un long regard. Un silence pesant règne, brisé par la femme qui l'accompagne.
La femme (on l'appellera Jane) : "Monsieur est ce que tout va bien?"

Je ne peux plus me retenir. Je fais un pas vers lui.

Charles : "Er-Erik...?"

Il détourne le regard et attrape la main de sa fille et commence à s'éloigner. Les larmes me montent.

Charles : "non... Non pitié..."

Jane tente de retenir Erik mais celui-ci insiste pour s'éloigner.
J'aggripe la chemise de Erik, les larmes ruisselant à présent sur mon visage.

Charles : "ne- ne m'abandonne pas... S'il te plaît."

Il me repousse. Jane me regarde avec pitié et regard son mari avec incompréhension.

Erik : "une vieille connaissance"

Explique t'il

Charles : "reviens moi je t'en pris... Pardon... Reviens... Reviens..."

Je le supplie, la gorgé serré par la douleur, mon cœur semble s'arracher de ma poitrine et ma tête tourne dangereusement. Mes pensées, mes doutes et mes angoisses s'entremêlent dans une dance démante.

Erik : " Désolé, Monsieur Xavier, mais je n'ai plus rien à voir avec vous"

Son ton est si froid, son regard plus glaciale encore que mes larmes redoublent, mon cœur se brise à nouveau et le dernier espoir que mon esprit nourrissait s'envole.

Charles : " TU N'AS PAS LE DROIT "

je prie ma peine. Je n'en peux plus. Ma tête tourne. J'ai envie de vomir. Mon cœur bat trop fort. Soudain mes jambes semblent disparaître et des voix multiples noient mes propres pensées. Je m'écrase au sol dans un cri de douleur aiguë. Je plaque mes mains sur mes oreilles,

Charles : "stop ! Laissez moi ! Allez vous en !! Je ne veux pas votee malheur. ALLEZ VOUS EN".

La douleur est insoutenable. Je tente en vain de le relever. C'est trop tard. Mes jambes refusent de m'écouter. Les voix étrangères redoublent dans ma tête. Leurs angoisses, leurs peurs, leur douleur, leur tristesse, tout s'entremêle et m'envahit comme un tsunami. Je suis submergée par ces doutes qui ne sont les miens. La femme de Erik n'éprouve que de la pitié à mon égard mais je n'en veux pas. Je ne veux rien enfaite. À part lui. Je serre les dents. Je veux que les voix disparaissent. Mon cœur s'emballe. Je suffoque. Je suis assit parterre contre un mur. J'ai la respiration saccadé, les larmes dévalent mes joues. Je n'arrive plus à respirer. Les pensées noires, les mauvaises ondes m'étouffent. Je ne peux plus. Je respire du mieux que je peux. Tout va trop vite. J'essaye désespérément de me lever, de faire taire ces sons qui s'emparent de ma tête. Erik et sa famille semblent déjà loins. Qu'est ce que je vais faire? Qu'est ce qui se passe? Trop de questions se bousculent dans mon crâne. Quelq'un m'attrape par le bras et me relève, mais je ne vois même pas qui. Mes yeux n'arrivent pas à fixer un point. Tout va beaucoup trop vite. Ma tête tourne. Je vais mourir. Je vais mourir. Vais mourir. Mourir.