Avant
(m.) j'aurais voulu pleurer, et apprendre à aimer.
– Parfois, la vie ne nous donne pas ce que nous avions désiré. On aura beau le désirer le plus fort possible mais les cieux sont bien trop hauts pour nous entendre, alors on se contente de nous-même, on s'aide soi-même et donnons tout pour arriver à faire l'impossible et à satisfaire nos désirs. D'ailleurs, désirer l'impossible, est-il absurde ?
La jeune fille changea de position sur un pied et décroisa ses bras pour les mettre en mouvement.
– C'est une bonne question que beaucoup de philosophe se sont posés, continua-t-elle. Moi, je vais vous dire ce que j'en pense. Le désir est une force, une énergie incontrôlable que l'on concentre en soi et qui n'en fait qu'à sa tête. Le désir vient parfois dans les mauvais moments mais il vient pour les bonnes choses, la plupart du temps. De plus, beaucoup de choses sont impossibles, de différentes choses comme ne pas faire d'erreur, se tromper, réussir du premier coup. Mais, si nous réunissons le désir et l'impossibilité ensemble, le mélange est parfait. L'Homme à besoin de danger pour avancer, « ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » n'est-ce pas ? L'impossible est synonyme de danger, prendre des risques. L'impossible signifie dépasser nos limites, faire ce en quoi nous croyons être incapable. C'est être irréfléchi, imposé, c'est ça être humain, après tout. Ce n'est pas absurde de désirer l'impossible car cela nous rend fort. Ce qui est absurde, c'est de croire que l'impossibilité est absurde.
– Merci Mélanie pour nous avoir transmis ta notion de l'impossibilité et du désir.
Tous les étudiants présents dans l'amphithéâtre applaudissaient Mélanie alors qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres. Elle se rendit compte que même si son livre n'avait pas été publié, elle aimait ce qu'elle faisait : écrire et partager sa philosophie à des personnes comme elle.
Quoi que Mélanie fasse, il fallait qu'elle prenne du temps pour le faire, peser le pour et le contre, puis en parler à sa meilleure amie, et à son petit frère Mathieu, qui surement, étaient les seules personnes à ne pas critiquer ses idées et visions de la vie assez dérangeantes. Une année, elle s'était levée sur une table du réfectoire du lycée et avait fait un long discours, assez accrocheur tout de même, parce qu'elle n'avait pas eu le droit à deux portions de fruits, elle avait expliqué en long, large et en travers que les adolescents avaient besoin de manger en grande quantité. Malgré son humiliation et ses nombreuses heures de colles, Mélanie avait réussi à avoir l'accord du principale Share, et les élèves avaient, à présent, droit à deux portions de fruits.
Elle s'assit sur un gros fauteuil rouge qui venait de se libérer, entre un garçon un peu rond et une blonde à lunette, dont les boutons remplaçaient la peau sur son visage. Elle se coinça dans son siège et prit le temps d'écouter l'étudiant sur l'estrade.
Le premier trimestre de sa première s'était écoulé et les professeurs en section littérature du RowiCollege avaient organisé pour les L un coucou littéraire "Le jeune Ecrivain". Etant 156 à se présenter pour le concours, les places devenaient restreintes. La dissertation était un moyen d'élimination pour réduire les participants et augmenter les chances.
Les règles du concours étaient simples : écrire un livre, peut importait le genre. Cependant le gagnant était d'office admis à la grande université de Cambridge et serait publié dans le Cambridge University Press. Mélanie Kimber habitait Stafford, au Royaume Unis dans le Midland de l'Ouest. Son père et sa mère habitaient à une centaine de kilomètre. Elle étudiait au lycée international RowiCollege. En effet, Marc était Anglais, Karol Française, Mélanie avait donc la double nationalité et était devenue bilingue.
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Inconnu
ChickLit(m.) parce que nous sommes qui nous sommes quand personne ne regarde. Vous demandez aux gens de vous parler de l'amour et ils vous parlent de l'immense chagrin. C'est ça qu'est devenu ce mot pourtant si puissant auparavant. Mélanie montrera au petit...