La technologie prend de plus en plus de place dans nos vies. Cela a commencé avec la radio, Wla télévision, puis le téléphone et dans les années 90 avec internet. Aujourd'hui, personne ne peut vivre sans. Pire que le sucre, l'alcool ou la drogue, la dépendance de l'homme envers la technologie est un fait et non une éventualité.
Il y a deux mois, le directeur, accompagné des professeurs et du personnels de service, nous avaient tous réunis, nous les élèves, dans la cours pour nous parler d'un projet. Ce projet, le programme ZE480, est le nouveau système que l'état veut mettre en place pour nous permettre de réussir au niveau scolaire. L'une des promesses de campagne du président était d'augmenter le taux de réussite au baccalauréat pour chaque établissement. Ce projet est passé en boucle sur les journaux télévisés de toutes les chaînes d'information, c'était l'événement de l'été. Mon lycée fait parti des dix établissements volontaires pour tester ce programme. L'état, mais aussi le directeur, sont persuadés que la technologie peut apporter beaucoup aux élèves dans leur cursus scolaire. Le dernier jour de cours, avant les deux mois de vacances, le directeur a annoncé que le lycée serait entièrement rénové et que de grands changement seront prévu dès la rentrée.
Et la rentrée c'est aujourd'hui. J'entre en première économique et social contrairement à mes deux meilleurs amis qui entrent en première scientifique. Je suis devant le lycée et je les attends. Rob alias Robin et Jaz plus communément appelé Jasper, sont également deux amis d'enfances avec qui j'ai fait les quatre-cents coups. De notre trio, Robin est le gars "je m'en fou de tout" qui vit sa vie comme elle vient. Jasper est le plus sage de nous trois, ainsi que le plus raisonnable. C'est peut-être pour cela qu'il est le seul à être en couple et cela depuis plus d'un an. Quant à moi, je dirai que je suis un mélange des deux, à la fois sage et perturbateur. Je les vois arriver au loin, j'avance à leur rencontre et quand on arrive au même niveau, on se check. Tout en entrant à l'intérieur du lycée, on discute.
- Alors Nate, quoi de neuf ? Me lance Robin.
- Pas grand chose de plus qu'hier, et vous ? Je réponds.
- Ouai pareil.
- Vous êtes prêts à découvrir notre nouveau lycée ? Nous demande Robin.
- Nouveau ? Pas vraiment. Répond Jasper.
- Oui, bon tu as compris ce que je voulais dire. Râle Robin.
- Perso, je veux voir le robot-prof.
- Qu'est-ce qui te dit que ça va être un robot ? Me demande Jaz.
- On dit que le robot remplacera l'homme dans le futur, alors pourquoi pas commencer dans les écoles ?
- C'est vrai, il faut bien commencer quelque part. Admet Jaz.
- En tout cas, la prof d'anglais, elle ne va pas me manquer celle-là. Balance Rob.
- Moi non plus. Ricane Jaz.
- À première vue, j'ai pas l'impression qu'il y a eu beaucoup de changement.
- On les découvrira au fur et à mesure je pense. Me répond Jasper.
- Peut-être bien, oui.
Nous sommes à nouveau tous réunis dans la cours, mais cette fois, sans le personnel de service. Seulement le directeur, les professeurs, et nous, les élèves. Ils vont nous présenter tous les changements qui ont eu lieu dans le lycée et nous expliquer leurs fonctions. Pour cela nous sommes regroupés par classe et c'est le directeur, monsieur Mariacquert, qui s'occupe de la notre.
La visite guidée commence par le self et le changement est flagrant. Il n'y a plus de comptoirs pour choisir ce que l'on souhaite manger. Plus de comptoir pour les entrées, plus de comptoir pour les plats et plus de comptoir pour les desserts. À la place, il y a cinq grandes machines ressemblant à des distributeurs, contenant des plateaux repas prêts à l'emploi. Le directeur nous explique qu'il nous suffira d'entrer un code, qui nous sera propre, dans ces machines pour qu'un plateau en sorte. D'après lui c'est un gain de temps car nous n'aurons plus le choix entre plusieurs plats, ce qui fera diminuer le temps d'attente dans la fils. Mais c'est pour lui surtout une source d'économie puisqu'il ne devra payer que les plateaux repas, car il n'y a plus de cuisiniers. J'espère que ce gain d'argent ne condamnera pas la qualité de la nourriture. La visite continue vers les salles de classe, nous entrons à l'intérieur d'une d'elle et le directeur continue son speech. Je suis déçu car il n'y a pas de robot, juste un écran géant. D'après le directeur, cet écran sera notre professeur jusqu'à la fin de l'année et il se présentera lui-même à notre premier cours qui va bientôt débuter. Il nous laisse prendre place avant de quitter la salle et nous dit de bien travailler, d'être sérieux.
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