Promesse de Vengeance

II.

Je suis arrivée à l'hôtel presqu'en courant. Je suis en retard de 10mn. Et mon service a déjà commencé.

Je me précipite alors vers le premier ascenseur. Il arrive et je m'engouffre dedans. J'ai trouvé quelqu'un à l'intérieur mais il est trop occupé avec son téléphone. On dirait qu'il ne remarque même pas ma présence. J'appuie sur le 3ème et commence à avoir des vertiges comme à chaque fois. Je suis claustrophobe. En l'espace de quelques secondes, j'ai failli tomber mais une main me retient.

• Vous allez bien, me demande mon voisin.

Alors pour la première fois, je daigne le regarder. Mais ce que je vois me laisse perplexe. Il me regarde droit dans les yeux. Waouh, qu'il est tellement... tellement beau. Une telle beauté est inhumaine.
Il a des cheveux mi court mi long, un teint clair, des yeux noisettes, ses lèvres, waouh que dire, elles sont bien tracés et pulpeuses, elles donnent envie d'être embrassée.

Tu fantasme sur un inconnu ma parole, me souffle ma conscience.
Je me reprends vite et me rend compte qu'il attend une réponse. Alors je me ressaisi et lui répond :

• Euh...oui...oui...je..je vais bien merci.

Mais depuis quand je bégaie. J'ai perdu mes mots. Et c'est la première fois que cela m'arrive. D'habitude, je ne me laisse pas intimider. Mais lui...je ne sais. Bon sang Sara, reprends toi. Tu n'as qu'un seul objectif, David Willas.
Je me remets donc en place et il me relâche enfin. J'étais comme électrifiée. Le contact de sa main sur ma beau était comment... dire...hum... bizarre. Mais bon, l'ascenseur s'arrête au même moment et s'ouvre. Je me précipite dehors et m'en vais sans me retourner. Et lui aussi je suppose.

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L'ami de Jules, Makhtar m'a un peu grondé parce que je suis en retard mais m'a quand même aidé à me faufiler entre les autres sans que personne ne se rende compte de mon retard.

Les invités commençaient à arriver et un seul parmi tous ces gens avait attiré mon attention : lui. Il n'a pas beaucoup changé en 15 ans, seulement il a pris de l'âge et quelques rides mais il reste le même que dans mes souvenirs. En une seconde nos regards se sont croisés, il me scrute profondément comme si il essaie de lire en moi. Je reste un moment déconcentré avant de vite prendre sur moi et d'avancer dans la foule.

Je décide donc de jouer le jeu et faire mon travail en même temps. Il faut que je me montre douce et souriante.

• Messieurs, soyez les bienvenus au Radisson Blu hôtel. Veuillez me suivre s'il vous plaît, leur dis-je lui et sa délégation.

Ils font oui, seulement d'un hochement de tête.

Mais parmi eux, j'ai cru apercevoir l'autre, vous voyez la personne de l'ascenseur. Mais bon, c'est peut-être mon imagination.

Je leur conduis à la salle de fête et les montre leur table. Je déhanche un peu en marchant jusqu'à destination.
Je fais tout pour attirer l'attention de Willas mais il semble ne pas s'en rendre compte. Ils sont trop occupé à parler de je ne sais quoi.
Je ne sortirai pas d'ici sans l'attirer dans mes filets.
La fête continue, la musique à fond et l'alcool et la drogue à flot. C'est pour ça que je déteste ce genre de soirée, ils ne font que boire et fumer de la came ces imbéciles. Ils pensent que dans la vie, tout est question de drogue. Ils gaspillent leurs argents dans ces futilités alors qu'il y a des gens qui ne mangent pas le soir ou qui saute des plats au lieu de trois ils n'en ont qu'un par jour. C'est dommage comme la vie peut être cruelle pour certains. La chance que j'ai eu après la mort de ma mère, beaucoup ne l'ont pas eu. Certes j'ai vécu dans une famille adoptive mais j'ai eu des parents qui m'ont aimé même si leurs enfants ne m'ont pas porté dans leurs cœurs.
Je mangeais à ma fin, m'habillais et dormait sous un toit. Malgré tout ceci je n'ai jamais pu oublier cette nuit, non je revoie encore et encore cette image de ma mère au sol recouvert de sang et j'en fais même des cauchemars la nuit.
Le visage de cet homme me hante chaque instant. Quand tu me regardes à première vue, tu as l'impression que je suis une fille ordinaire avec une vie paisble mais au fond de moi je suis brisée, détruite de l'intérieur et remplit de haine. Oui de la haine pour cette personne qui m'a arraché trop tôt ma mère. Je n'ai pas connu mon père, ma mère était mon repère, le soleil qui illuminait mes jours et les étoiles qui éclairait mes nuits.
D'après David, mon père était son frère et c'est lui qui l'avait tué aussi. A vrai dire David m'a tout pris, ma mère et même mon père. Mais ce derniers je ne l'ai pas connu, donc sa perte ne me touche pas vraiment même si j'aurais aimé le connaître. Bref... peut-être que j'ai une sœur ou un frère qui sait. Je fut interrompu dans mes pensées par un lourd regard. J'ouvre mes yeux qui étaient fermés et tombe sur ceux de mon pire ennemi. Je détourne le regard et décide de retourner à mon poste et d'attendre qu'il soit seul, à l'abri pour lui parler.

Bonne lecture à tous