Décision prise en dix secondes chrono. Heureusement qu'un autre m'a vaccinée contre les beaux gosses. Lui ne pourra jamais prétendre au titre. Quoi que... avec un sac sur la tête, peut-être que si. Mais j'ai surtout vu un truc chez lui qui m'a plu. Sa façon de me regarder comme si j'existais, comme si j'étais désirable. En plus, il est sobre, lui.
Il m'aide à rassembler mes affaires, puis m'escorte, l'air concentré pendant que j'envoie un sms à Noémie. J'aime bien son allure, il dégage quelque chose de rassurant. Mais une fois arrivés, il ne franchit pas le seuil et semble attendre que je confirme mon invitation. Je l'ai peut-être refroidi avec mon attaque frontale. La nuance, ce n'est pas trop mon truc.
— Viens.
— Tu vis ici ? demande-t-il en entrant.
— C'est une location. J'habite à Paris.
— Ah ouais ? Cool. Je suis statio... je vis à Versailles. J'y retourne demain, en fin de matinée. Si tu veux, on pourrait se revoir. Si ça matche entre nous, bien-sûr !C'est carrément précipité, il s'en rend bien compte. Mais il est presque mignon avec ce sourire incertain, le jean dégoulinant sur le carrelage. Alors je ne rejette pas sa proposition comme j'en ai l'habitude.
— Ton jean est trempé. Tu devrais l'enlever. Et tout le reste, si tu veux...
Il hésite quelques secondes, puis voyant ma jupe et mon débardeur voler à travers la pièce, il suit le mouvement. Putaaain ! Sans vêtement pour me cacher la vue, le mec est carrément sculpté ! Et prêt à l'emploi !
— Waouh !
J'imagine un instant ma bouche accueillir cette queue en entier. J'ai bien envie d'une gorge profonde, et garde l'option pour plus tard. Pour l'instant, je veux juste qu'elle efface le désastre précédent. Je me déleste de mes derniers vêtements et prie pour ne pas lire son dégoût en découvrant mon corps.
— Waouh !
Retour du compliment. Sa queue se tend vers ses abdos pour me saluer. Nice to meet you ! Convaincue, je l'entraîne vers ma chambre. La fenêtre est grande ouverte. Il fait tellement chaud en cette saison que la moindre brise est la bienvenue. Et puis j'adore me réveiller sous la caresse des premiers rayons. En la laissant ouverte, j'espère aussi informer tout le voisinage sur l'intensité de mes orgasmes !
— Au cas où, me dit-il, son portefeuille à la main et une capote dans l'autre.
— J'en ai aussi. Je peux te la mettre ?
— Heu, oui, mais... je peux t'embrasser, d'abord ?Je hoche la tête en humectant mes lèvres. Il jette le portefeuille sur ma table de nuit, approche et vient plaquer son corps contre le mien. Sa main effleure ma joue, descend et enveloppe ma nuque pour m'amener vers sa bouche. Ses lèvres sont douces, sa langue taquine. Bon sang, il sait embrasser ! Toute mon intelligence se concentre entre mes cuisses. Son érection se presse contre mon ventre. J'ai hâte ! Alors, pendant qu'il butine mes lèvres et prend le temps de caresser mes courbes, je le protège en douceur. J'interromps notre baiser en enduisant ma main de salive. Sa respiration s'accélère. Ma main chemine jusqu'à son sexe puis entame quelques va-et-vient, juste pour le plaisir de le faire gémir. Enfin, je pose un pied sur le lit. Je suis ouverte, prête à être prise.
Il s'écarte légèrement et découvre ma posture obscène. Après un petit hoquet, il fond de nouveau sur ma bouche en collant son bassin au mien. J'ai tellement envie qu'il me baise que j'en suis liquide. Mon invitation n'était qu'une bravade de fille blessée, mais je ne la regrette pas. Oh, ça non ! Il est gentil, patient, attentif et plus ça va, plus je le trouve attirant malgré ses défauts. Rien n'est rédhibitoire chez lui. Au moins, je n'ai pas l'impression de me taper un Ribéry !
Un bras autour de ma taille, l'autre main soulevant ma cuisse, il fléchit les genoux pour frotter son gland contre ma chair. C'est doux, lent et tellement bon que je pourrais presque jouir ainsi. J'ondule, espérant que sa queue dérape et mette fin au supplice. Enfin, il soude nos bassins et d'un coup de reins assuré, me pénètre en haletant. Je gémis en me sentant si agréablement remplie. C'est parfait !Ses mouvements sont d'abord mesurés, rythmés sur mes soupirs. La friction de sa queue me rappelle qu'un homme sachant se servir de son petit matériel n'a pas de prix. J'en veux plus, toujours plus. Notre position n'est pas des plus confortables, mais chaque coup de reins fait buter son pubis contre mon clito en manque. Les bruits humides de nos ébats et ses râles sont autant de stimuli érotiques. Loin d'être prude, je rougis à peine en lui demandant de me défoncer la chatte. Il bascule nos corps sur le lit, et entreprend de me donner satisfaction. Il se redresse et soulève mes hanches, me pistonnant en continuant à exciter mon clitoris avec son pouce.
Les muscles de mes cuisses se raidissent. Une délicieuse sensation se diffuse dans mon bas-ventre. Ça y est, ça vient ! Il s'amuse avec mon corps, m'encourage d'un compliment bien tourné – t'es trop bonne, ça glisse bien, c'est le pied ! – et grâce à un déhanchement plus ample que les autres, me fait crier comme une nonne rencontrant le Saint Esprit. Enfin ! Je surfe sur le plaisir qu'il m'offre, la chatte contractée autour de sa queue. Hélas, il se retire trop vite à mon goût.
— À quatre pattes, ma belle.
J'obtempère, le cerveau et le corps encore amollis par l'orgasme. J'ai juste l'énergie de lui offrir ma croupe, la tête enfouie entre les bras. Sa queue revient combler le vide qu'elle a laissé. Je geins et écarte encore plus les cuisses pour m'offrir en entier. Ses bras encadrent mes épaules, il me couvre comme un animal et m'apprend ce qu'est une vraie bonne baise. Je hurle mon plaisir à chaque pénétration. Il me travaille en profondeur alors que ses bourses claquent contre ma fente sensible. Je ne sais pas si ce sont les mots murmurés à mon oreille, ou l'efficacité diabolique de son déhanché, mais lorsqu'il s'effondre sur mon dos en poussant un dernier râle, je suis de nouveau en train de côtoyer les chants célestes.
Alléluia, Marie la bienheureuse est dans la place...
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Le Superpouvoir du presque moche
RomansC'est l'été, les hommes sont beaux et sentent bon le sable chaud. Ou presque ! Problème, si Marie aimerait bien en séduire un, les beaux gosses ignorent Marie. Heureusement, elle n'a pas dit son dernier mot ! Et tant pis si en chemin, elle y perd sa...