J'ouvre les yeux suite au bruit de mon réveil, me rappelant qu'aujourd'hui je dois aller en cours. Je fixe mon plafond blanc quelques instants avant de trouver la force de me relever. Depuis hier tout est devenu compliqué, tout est devenu trop compliqué. Depuis l'annonce de son suicide, plus rien n'a de sens. Je n'en ai pas vraiment envie mais je sort de mon lit et me dirige vers la salle de bain pour m'y enfermer. Une fois à l'intérieur, j'observe mon reflet dans le miroir. Mes yeux sont encore rouges et mes joues sont encore humides. Balayant toutes les pensées venues me submerger à cet instant, j'allume le robinet puis plonge ma tête dans l'eau froide histoire de me réveiller. Une fois sèche, je sort de la salle de bain pour me rendre dans ma chambre. J'ouvre le rideau noir qui orne mon armoire et en sort un jean taille haute noir et un tee shirt noir que je dépose sur mon lit.
Après m'être préparée, avoir pris mon sac et être sortie, je me dirige vers l'arrêt de bus. Le grand bus blanc attend sagement devant mon ancienne école primaire.
Durant le trajet les musiques, plus déprimantes les unes que les autres, défilent dans mes écouteurs me coupant du reste du bus et du reste du monde. Je fixe le paysage qui défile rapidement sous mes yeux et une émotion de vide s'empare de moi. Sans que je m'en aperçoive, une larme roule en silence sur ma joue. Le trajet fini, je descend du bus et me dirige à pas rapide vers le portail vert de l'entrée du collège en baissant la tête . Je sort mon carnet puis le montre au surveillant qui me laisse entrer et me diriger vers la cour de récréation. La musique rythme mes pas qui accélèrent au fur et à mesure que j'augmente le volume. Au bout d'un certain temps, je lève la tête et remarque que tout le monde se dirigent vers les bâtiments ce qui signifie que la sonnerie a retentit. J'enlève mes écouteurs et me dirige vers la salle indiquée sur mon carnet. J'ai math', je déteste les mathématiques.
16H50, enfin , le moment que j'attend depuis le début de cette journée de merde. La seule chose que j'aime aujourd'hui : la fin des cours . Je suis plutôt bonne élève mais aussi bizarre que cela puisse être, je déteste l'école . Je ne l'ai pas toujours détestée, non, avant je trouver ça cool, amusant et tout les trucs de ce style. L'école était un lieu d'amusement, de partage, d'amour. Bref, que des mensonges, des illusions de gamine poussée par le désir d'apprendre et de découvrir et pour en revenir à aujourd'hui, je suis plutôt bonne élève même si je ne révise jamais et que le cours ne m'intéressent absolument pas. Je les trouvent ennuyant à mourir mais il faut avouer qu'ils sont plutôt chouettes comme berceuse.
Le bus freine d'un coup me sortant de ma rêverie et de ma réflexion sur les cours et les matières. Le chauffeur s'excuse et je me rend compte que personne ne lui répond. Confuse, je me lève et m'aperçois avec peur que le bus et vide, un coup d'il à travers les vitres m'indique que je ne connais pas l'endroit. Dans la panique et la précipitation, je cours jusqu'à l'avant du bus et demande au chauffeur de me faire descendre. La porte vitrée du bus s'ouvre puis se referme derrière mon passage et j'entend le bus redémarrer puis partir. Je marche dans les rues, arrêtant les passants de temps en temps pour demander mon chemin puis en profite pour observer le paysage qui se dresse autour de moi. Je remarque que cette ville inconnue n'a absolument rien à voir avec la mienne, le paysage qui m'entoure me laisse sans voix. J'observe avec attention les murs roses des bâtiments qui m'entourent, mes yeux se dirigent à droite puis à gauche, en haut, en bas et admirent avec passion les alentours . Cette ville est assez apaisante, elle me ferai presque oublier le fait que je ne sais pas où je me trouve en ce moment.
Au bout d'un moment de marche je me rend compte qu'un jeune homme, qui doit avoir à peu près mon âge, me dévisage. Curieuse mais aussi paniquée je cherche un moyen de m'échapper de ce contact visuel. D'un coup, je le vois se lever et je me met à courir sans réfléchir vers une destination inconnue. Je ne sais pas vraiment si c'est de la chance ou pas mais après avoir tourner j'aperçois un bus qui me semble aller dans la bonne direction. Je me précipite et je manque de glisser sur les pavés humides avant de monter dans le bus en indiquant ma destination. Le chauffeur m'indique que le bus arriveras à ma destination dans plus d'une heure ce à quoi je répond par un hochement de tête avant de me placer au fond du bus, la tête contre la vitre les yeux perdus dans le vide. Plus le paysage défile vite plus les souvenirs remontent et me brûlent les yeux. Les souvenirs me hantent et des larmes se mettent à couler en silence le long de mes joues pour venir se loger dans le creux de mon cou ou pour être sécher d'un revers de main. Ma tête tourne en repensant aux moments que j'ai pût passer avec mon meilleur ami.
J'entend que le bus freine doucement et en relevant un peu la tête je réalise que nous sommes arrivés. Le chauffeur me demande si je vais bien alors je marmonne un vague "oui" avant de descendre et de marcher en direction de ma maison.
VOUS LISEZ
Juste une question
Non-Fiction↬Avant de commencer, je tiens à déconseiller ce livre aux personnes ayant connu la perte d'un proche par le suicide. Ce livre et certains de ces passages pourraient re-déclencher un traumatisme. Je tiens aussi à le déconseiller aux gens aillent des...