À la vie, à l'amour.

3. Défilé de hiboux.

- Lily ! cria une voix derrière la porte.
- Quoi ? ronchonna cette dernière, en ouvrant un oeil. Laissez moi dormir !

Pétunia rentra dans la chambre de Lily. La différence était flagrante. L'une était grande, l'autre était petite; l'une avait de courts cheveux blonds et raides, l'autre avait une longue chevelure rousse flamboyante et ondulée; l'une avait des petits yeux brun perçants, l'autre avait des grands yeux en amande vert émeraude pétillant de bonheur; l'une préférait les soirées mondaines de Londres, l'autre préférait le calme et la tranquillité de Cokeworth; l'une était une moldue, l'autre était une sorcière. Pourtant, malgré toutes ces différences, elles étaient sœur.

- Lily ! Je peux t'emprunter ton mascara ? Je trouve plus le mien et Vernon arrive dans dix minutes !
- Je te signale que c'est toi qui as pris mon mascara hier et tu ne me l'as toujours pas rendu, marmonna Lily, le nez enfouit dans son oreiller.
- T'en as pas un autre ?

On percevait de l'inquiétude dans sa voix...

- Dans ma malle sous mon lit, mais fait attention, il se peut que quelque chose te sautes à la figure... On sait jamais, si une de mes amies m'a fait une blague...

Merlin, Lily adorait taquiner sa soeur.

- Lily ! supplia Pétunia en tirant sa soeur par le bras.
- Lily est fermée, revenez demain.
- Aide-moi !
- Non.
- Allez !
- Et la politesse elle est où ?
- Je vais pas dire "s'il te plaît" à un monstre non plus !

Lily chercha sa baguette à l'aveuglette posée sur sa table de nuit.

- Sors de ma chambre, ordonna la rousse en pointant sa baguette sur la personne qui lui servait de soeur

Pétunia ne se fît pas répéter deux fois et sortit de la chambre à reculons en fixant l'arme de sa soeur.

En claquant la porte, Pétunia poussa un cri strident. Lily se demanda pourquoi elle n'était pas tombée dans les pommes avant de se rappeler que sa sœur n'était pas une mandragore...

Maintenant, Lily n'arrivait plus à dormir. Tout en se levant, elle regarda son réveil : il était huit heures du matin.

《Pourquoi il faut que Baleine vienne chercher Tunie si tôt ?!》pensa la jeune fille.

Elle descendit les escaliers et rentra dans la cuisine.

- Bon Dieu, Lily ! s'exclama Charlotte Evans en voyant sa fille rentrer dans la pièce. Tu es tombée du lit ou quoi ?
- Ahah, très marrant maman.
- Tout les jours où tu es levée avant dix heures est un exploit. Une tasse de thé ?
- Ouais, je veux bien.

Mme Evans sourit à sa fille qui tirait la tête, même après dix-sept ans passé à ses côté, elle n'arrivait toujours pas à s'habituer à son humeur de chien le matin -jusque quand elle ai avalé quelque chose...

- Tu as bien dormi ? demanda-t-elle.
- Oui... jusque quand ma chère soeur me réveille avec sa douce voix, dit Lily d'un ton sarcastique.
- En même temps, si tu te levais plus tôt, ta soeur ne te réveillerais pas.
- À l'école, j'ai un horaire stricte et je m'accorde peu de temps de sommeil. Alors désolé d'être une loque totale à la maison si je ai envie.

Le reste du déjeuner se passa dans le calme jusqu'à se qu'un hibou toque à la fenêtre. Lily se leva et décrocha la lettre de la patte du hibou qui s'enfuit directement : c'était un hibou de Poudlard.

《Pas trop tôt, il ne reste plus que deux semaines avant la rentrée !》. Et elle avait hâte de retrouver son deuxième foyer, même si cette année serait la dernière et ce qui voudrait dire qu'elle n'y retournera plus jamais après...