32. Le phoenix renait de ces cendres.

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La réunion avait duré longtemps. Les femmes et les maris des ministres ne seront pas très content d'avoir passé la soirée de la Saint Valentin sans leur moitié, mais Minchum en avait bien que faire de ce détail.

Alors que la réunion se clôturait, Maugrey se leva, énervé pour quitter la salle sous le regard ébahi de certains. Mais l'Auror n'en avait rien à faire, comme d'habitude personne ne l'avait écouté, trouvant ses idées trop poussées à l'extrême. Il avait l'impression que les Ministres minimisaient la guerre, se cachant eux-mêmes la vérité qui éclatait et faisait des ravages partout, même en ce moment. Tuant des innocents. La plupart des ministres lui avaient demandé s'il ne pouvait pas leur mettre un Auror devant chez eux. Pour leur sécurité, car ils étaient des gens importants et donc des cibles.

Le simple Né-Moldu qui vivait en pleine campagne anglaise et qui vendait tranquillement ses petits chaudrons, qu'il avait retrouvé mort dans sa maison, lui aussi était une cible. Pourtant il n'avait pas la chance de pouvoir demander un Auror pour sa sécurité et il était plus touché que ce vieux ministre des sports magiques.

Mais ça, ils ne voulaient pas le comprendre.

- Allez-vous faire foutre, tous, sans exception, déclara l'Auror en prenant Gideon et Fabian par le bras pour sortir de la pièce.

Fleamont Potter, qui assistait lui aussi à la réunion, se leva et se dirigea vers la sortie de la pièce, énervé lui aussi. Puis il fallait qu'il aille calmer Alastor, ou du moins essayer d'éteindre la fumée qui lui sortait des oreilles.

Pourtant quand ce dernier arriva dans le bureau des Aurors, Alastor Maugrey n'était déjà plus là. Il soupira. Il règlerait les problèmes avec lui demain, pour ce soir il avait eu son taux d'énervement.

***

Bien loin de Londres, à Pré-au-Lard, Maugrey, Fabian et Gideon se dirigeait vers la grande école de sorcellerie qui formait une grande ombre noire dans le ciel bleu nuit. Ce soir, Dumbledore allait devoir faire un choix.

***

Assit derrière son bureau, en train de rédiger une lettre, Dumbledore attendait impatiemment l'arrivée des trois hommes, sachant pertinemment qu'ils n'attendraient pas le lever du soleil pour venir toquer à sa porte. Comme s'il l'avait prédit, quelqu'un frappa à la porte à ce moment-là.

- Entrez, annonça le directeur.

- C'est une aberration ! éructa Maugrey en rentrant dans la pièce circulaire, sans prendre le temps de dire bonsoir ou de s'excuser de cette heure tardive à laquelle ils pointaient leurs nez.

- Je n'en doute pas, mais j'aimerai bien savoir de quoi vous parlez, car je ne suis pas devin malgré toutes mes qualités.

- Eh bien justement vous allez devoir utiliser de toutes vos qualités pour pouvoir contrer leurs idées de merde et leurs remettre les idées en place car là ça ne va plus du tout ! Entre Minchum qui propose de protéger les Ministres avant le peuple, jugeant qu'ils sont plus important que le peuple tout ça parce qu'ils gagnent un salaire pour rester assis sur leur chaise à ne rien foutre et ceux qui proposent aux Aurors de traquer Mangemort par Mangemort et les tuer un à un, je ne sais pas ce qui est le pire entre le fait que ce soit d'une débilité étonnante ou le fait que je m'étonne encore de leur propos.

- Ils ont vraiment dit ça ? demanda Dumbledore en regardant les deux rouquins, pour avoir la confirmation.

- Ouais, annonça Gideon. En gros ils décident de refiler tout le gros du boulot à nous, en oubliant que même si nous avons choisi ce métier, nous avons aussi une vie derrière.

- Et ils oublient aussi que nous ne sommes pas des machines à tuer, ajouta Fabian.

- Il faut absolument que vous trouvez une solution au plus vite, Albus. L'Ordre doit recruter le plus de personne et notre seul moyen, c'est de les prendre ici.

À la vie, à l'amour.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant