> je vous conseille vivement d'écouter le média en même temps que de lire
> premier os un peu courtBaekhyun adorait le piano. Cet instrument magnifique qui pouvait sortir de si belles mélodies avec pourtant de simples accords mais qui pouvait se révéler également très compliqué. Il en jouait depuis bientôt douze ans. Ce virtuose de dix-sept ans était la fierté de ses parents. Il faisait de nombreux concerts malgré son jeune âge, était calme et posé, un parfait petit garçon. Il avait apprit des centaines de morceaux, des plus faciles aux plus compliqués rajoutant toujours plus à son répertoire.
C'était son havre de paix, l'endroit où il pouvait se retrouver seul.
C'était.
Maintenant, Baekhyun n'aimait plus autant le piano. Il en venait même à le haïr, l'utilisant juste pour déverser sa douleur et sa rancœur. À cause de cette stupide chose, il n'était plus qu'une machine à sous, un enfant juste bon à obéir à ses géniteurs et à générer du fric. Une poule aux œufs d'or. Il avait commencé à l'âge de cinq ans seulement et après deux ans dans une petite école, avait fini au conservatoire de la ville. Mais ce n'était pas encore assez car un trois ans plus tard, il fût transféré au conservatoire national, ouvert aux prodiges. À dix ans, Baekhyun avait déjà un très haut niveau. Évidement, les jaloux avaient suivi son évolution, se vengeant en le laissant seul à chaque récré ou en lui volant son goûter. Ses parents ne prêtaient guère attention à ses larmes d'enfant, le jugeant assez mature pour passer outre les moqueries et stupidités de ces ignorants. Alors ils ne le réconfortaient pas, trouvant cela futile. Ils se concentraient beaucoup plus sur le nombre d'entrée au concert, sur le nombre de trophées, de premières parties ou de compliments de gens hauts placés.
Baekhyun vivait sans parents, seul, sans amis, sans famille. Baekhyun était seul.
Il ne pouvait pas sortir, ne pouvait pas s'amuser, ne pouvait pas jouer. Oh non, absolument pas, il ne fallait pas qu'il ne se fasse ne fut-ce qu'une égratignure. Ses mains étaient son trésor. Alors l'adolescent jouait à n'en plus pouvoir, à s'en faire mal aux articulations et à se déchirer les tendons. Il déversait sa haine envers ce monde trop privatif qui le tenait enfermé dans une cage dorée. Il voulait juste s'évader. C'était à en devenir fou.
Le jeune coréen était en secondaire (faites genre please mdr le système coréen flemme) mais pourtant il ne faisait rien comme les ados de son âge. Il allait à des cocktails, des galas de charité, à l'opéra, à des concours mais pas dans des soirées ou chez des amis. Non, il restait seul, dans son monde avec ses démons quotidiens, solitude, rancoeur et dégoût. Il restait dans son coin à l'école, ne parlant à personne, même aux professeurs qui s'étaient habitués à son mutisme. Personne ne lui parlait et c'était mieux ainsi.
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Encore une représentation, encore ses parents qui lui mettaient la pression à base de " Tiens-toi correctement. ", " Lève la tête. ", " Ne fais pas de fautes. ". Dans ces moments là, il n'écoutait plus, comme dans une bulle hermétique aux paroles qu'on lui répétait trop souvent en une journée. Il épousseta son costard rapidement avant de remettre de l'ordre dans ses cheveux et d'entrer en scène où il fut acclamé par des applaudissements. Ridicule de le scander avant la représentation, il n'a avait encore rien fait, on applaudissait juste sa présence. Stupide. Il salua rapidement avant de s'installer sur le siège noir. Il mit son dos bien droit, soupira un bon coup et posa ses mains frêles sur le clavier couleur perle. Qu'il devait coûter cher. Il entama son morceau. Directement. Il allait pouvoir déchaîner sa rage.
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Chanyeol avait toujours aimé la musique, en tous genres mais si on lui avait un jour dit qu'il se trouverait dans une grande salle ornée de dorures pour aller écouter un concert de classique, il n'y aurait pas cru. Pourtant il était bel et bien la, sur ce siège rouge bordeaux en compagnie de sa mère, fan inconditionnelle de ce style. Il lui avait offert deux places pour son anniversaire pensant qu'elle y inviterait son mari pour une soirée en amoureux mais elle avait préféré sa compagnie à celle de son père. Qui était-il pour refuser une sortie le jour de l'anniversaire de sa mère ?
Un jeune homme s'avança sur la scène. Un très jeune homme, même pas la vingtaine. Il devait avouer qu'il n'avait pas vraiment regardé qui était le virtuose qui donnait cette représentation, il avait juste remarqué que les places se vendaient vite et donc s'était dit qu'il devait être réputé et connu. Et il avait eu raison en voyant les étoiles dans les yeux de sa maman.
Avant même qu'il n'ait pu réfléchir une seconde de plus pour se préparer mentalement à se faire potentiellement chier, le pianiste commença. Le premier mot qui lui vint à l'esprit fut : violent. Le début de ce morceau était renversant, bouleversant, troublant. Ses mains voyageaient si rapidement sur le clavier avec une aisance non feinte. Sa silhouette frêle semblait bouger en même temps, pourtant ses doigts tapaient durement les touches, comme s'il exprimait une extrême violence. Le morceau le retournait, il avait l'impression de ressentir des centaines de sentiments à la fois. Le désespoir, la solitude, la haine, l'empressement d'en finir. Sans qu'il ne le remarque, une larme coula sur sa joue. Il l'essuyer vulgairement, regardant les gens autour, neutres. Ne voyaient ils pas la souffrance de ce jeune homme ? Il tremblait en jouant comme s'il usait de ses dernières forces, son visage se tordait sous toutes sortes de grimaces de dégoût ou de rage brisant encore plus le cœur de Chanyeol.
Lorsque la partie violente revint, il ne put en supporter d'avantage. Il se leva de son siège précipitèrent, inquiétant sa mère à côté et dérangeant les autres spectateurs. Il partit en furie, s'avança de plus en plus pour se rapprocher de la scène, il courrait presque, ne supportant plus le spectacle que lui offrait le plus petit. Il sauta d'un coup, se retrouvant sur l'estrade et malgré les exclamations d'indignation, continua sa route vers l'autre qui ne l'avait pas encore remarqué, trop concentré dans ses notes. D'un coup, il l'enlaca par derrière et retira ses mains du clavier. Personne n'osait bouger. Baekhyun était figé.
« Arrête de souffrir, viens t'évader avec moi et repose tes doigts. »
En une seule phrase, Chanyeol avait exaucé le rêve de Baekhyun.
Il lui avait proposé la liberté.
nda--
un peu déçue de ce que ça a donné, je pensais pouvoir mieux developer mon idée du coup peut-être une réécriture. premier os un peu court mais je peux vous assurer que les autres seront plus longs.
désolée pour les fautes ou le passé simple qui devient du présent, la tablette qu'on m'a prêté pour palier à mon problème de wifi fait des caprices et vu l'heure qu'il est je n'ai absolument pas envie de corriger
tschüss1173 words