Chapitre 13

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 J'ai enfin pu marcher en Colombie! Ce pays voisin du mien où je n'étais jamais allée malgré ma richesse. J'espère pouvoir rentrer un peu plus tôt pour aider les autres mais j'ai besoin de temps pour moi. Rien de mieux pour commencer que de poser mon sac et plonger dans une piscine. J'ai fait en sorte d'avoir un hôtel pas trop loin de l'aéroport au cas où quelques choses venait à arriver. Je ne pouvais prendre mieux, qu'un motel juste en face! C'est même la première fois que je me rends dans un motel pour aussi longtemps, j'ai plutôt l'habitude des hôtels très bien notés sur internet mais du changement ne fera que me ressourcer!

Je traverse la route en remerciant la voiture qui me cède le passage. Le motel est une façade plutôt troublante. Il est écrit " Narcisse Motel" sur un panneau lumineux qui plane au dessus de la petite porte. Je rentre à l'intérieur. Une vieille dame est assise derrière un petit bureau. L'accueil est petit, il n'y a que quelques chaises et de vieux magazines dans un coin qui donne sur la rue.

-Bonjour mademoiselle, vous avez une réservation?

-Bonsoir, oui au nom "Irma".

-Très bien, votre chambre est la septième du premier étage.

-Merci.

Je prends les clés qu'elle me tend et me dirige dans ma chambre pour ranger mes affaires. Le motel est assez grand. Il est sombre mais les éclairages suffisent pour y voir quelque chose. Une tapisserie bleue entoure tout ses murs. Elle est ornée de fleur dorée. Sur le sol, on marche sur ce qui se rapport à de la moquette dorée, assortie aux fleurs. Les deux étages ont les mêmes dispositions.

-Bonjour mademoiselle. Je suis la femme d'aide de ce bâtiment, je peux vous servir? Me demande une dame prénommée " Castelle" d'après son badge.

Les femmes d'aides sont des classes 1 ayant eu une moyenne très basses durant leur études. Aucun métier ne leur convient vraiment, la société les considèrent comme des incultes. Elles réalisent les tâches de domestiques mais dans des lieux publiques où elles résident. Ce métier est réservé au femme, les hommes servent en tant que "Homservice". Ce nouveau métier est le même sauf qu'ils agissent pour des personnes riches ayant une demeure très grandes.

-Je vais me débrouiller merci, décline-je.

-Voulez-vous quelques choses à manger ou à boire? Insiste-elle.

-Après tout, auriez-vous de quoi prendre un premier repas?

-Non désolé le service est fermé en ce moment notre cuisinier est absent. Peut-être puis-je passer une commande pour vous?

-Non ça ira je vais attendre leur dû seconde repas.

-C'est dans plusieurs heures! Permettez moi de vous donner de bonne adresse du coin.

-Merci mais j'ai envie de me reposer, je mangerais un biscuit.

Elle hausse les épaules et se remet à pousser son chariot de ménage jusqu'à la prochaine chambre. Ma chambre est au fond du couloir. La porte en bois lui donner un air hostile...

En entrant, je dépose mon sac sur le lit et fait un rapide tour des lieux. Je vais enfin avoir la réponse à ma question sur ce dont Alex m'a parlé.

Je compose son numéro sur mon téléphone et l'emmène à mon oreille. A chaque sonnerie, je sens mon pouls s'accélérer. J'ai vraiment peur de ce que je vais entendre. Après quelques secondes, j'entends la messagerie. Alex ne me répond pas... Qu'est ce qui s'est passé? J'entends aussi mon ventre gargouiller. Je pense que finalement, je vais déjeuner.

Je prends le strict minimum et sors de ma petite chambre. J'espère pouvoir trouver la femme d'aide, au final ses adresse me seront utile.

-Castelle? Me permet-je.

Aucune réponse. Pourtant, il n'est que 8h30 elle est censée travailler.

-Castelle! J'aurais besoin de votre aide.

Je continue d'avance dans le couloir où ma voix résonne. Il n'y a aucune trace de la domestiques. Pourtant, il y a à peine cinq minutes elle discutait avec moi... J'espère qu'elle est dans son local. Je l'ai vue en arrivant, il est juste devant l'entrée du couloir, à côté des escaliers. En m'y dirigeant, toujours pas de réponse malgré mes appels.

"Accès réservé aux personnels", voilà ce qui est inscrit sur la porte blanche. Je brave l'interdit et pousse la porte, non verrouillé. Face à moi; se trouve Castelle étendue sur le sol avec une lettre dans la main.

Mon premier réflexe est de courir à ses côtés. La pauvre femme est consciente mais peine à me parler. La seule chose qu'elle réussi à prononcer est que je dois récupérer la lettre avant que quelqu'un tombe dessus.

-Ça va aller Castelle, je vais vous aider et vous sortir de là.

Après mes nombreux hurlements, la dame de l'accueil arriver vers nous. Castelle est toujours consciente mais a du mal à ne pas fermer les yeux. Ce que je n'ai pas remarqué en la trouvant c'est la flaque de sang qu'il y a derrière son crâne. Grâce à mon pull j'ai fait un bandage mais il sera très vite inutile. Rapidement, les secours sont arrivés sur les lieux tout en me demandant de la laisser entre leur main.

-Voulez-vous de quoi vous laver? Me propose la vieille dame.

-Je ... oui s'il vous plaît.

-Suivez moi.

La propriétaire m'a accompagné jusqu'à l'étage au dessus du mien où se trouve les logement des employés.

-Comment l'avait vous trouvez? Me demande-elle ahurie.

Je lui explique la situation, non sans difficulté à cause de ce qui vient d'arriver. Elle m'apprends que la police ne viendra pas, ici c'est normal les choses comme ça. Elle compte faire passer ça comme un accident du travail, Castelle lui a demandé de faire ça dès son arrivée ici il y a deux ans.

-Allez vite rejoindre l'ambulance et accompagnez là, Demande la vieille dame.

-Oui bien sûr. Merci pour m'avoir aider.

Elle me remercie et je redescends rapidement pour retrouver Castelle. Je refuse que personne enquête ou l'aide. Et c'est moi qui ai la lettre. Je vais l'aider à se sortir de là. Je vais l'aider à survivre.

-Monsieur! Appelle-je.

-Mademoiselle, laissez faire les secours, coupe-t-il.

-Non je veux juste pouvoir l'accompagner à l'hôpital.

-Elle n'ira pas à l'hôpital.

-Quoi! Comment ça? Elle est blessée!

-Elle ne peut pas payer. Non n'avons pas le droit de l'emmener. L'un des secouristes lui a recousu sa plaie.

-Mais ce n'est pas une question d'argent! Je vais payer moi.

Surpris, l'ambulancier me regarde et crie à son collègue de ne pas la recoudre, qu'il l'emmène à l'hôpital.

-J'espère que vous êtes riche, marmonne-t-il.

Je suis riche ça tombe bien pense-je. J'espère qu'avec l'accès à de bon soin, Castelle aura confiance en moi et en mon aide.

Je suis les secouristes et accompagne Castelle dans l'ambulance. Ils l'ont endormis avec de grosse dose d'anesthésiant en prévention de l'opération qu'elle aura. Ils m'ont expliqué que je venais de la sauver. Sa plaie est très ouverte, sans un véritable médecin elle sera morte à cause de l'infection. Puis ils pensent que quelque chose s'est logé à l'intérieur. Un médecin vérifiera tout ça et la soignera comme il se doit.

Le reste de la journée, je l'ai passé dans une salle d'attente et au chevet de Castelle. J'ai fait en sorte qu'elle aille dans une clinique privée afin que personne ne la retrouve. Je pense que quelqu'un lui veut du mal alors je lui ai créé une vie. Pour la clinique, il s'agit de ma femme et nous sommes en voyage de noce. Personne n'a rien vérifié, tout le monde y croit. Un chirurgien s'est occupée d'elle. Il y avait rien à l'intérieur mais il fallait la recoudre et le secouriste n'y serait pas arrivé.

Aujourd'hui j'ai sauvé une vie et demain je sauverais une âme. 

La balade des amantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant