Chapitre 8

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Arrivée à ma hauteur, elle regarda aux alentours avant de m'empoigner violemment le bras et de me traîner à l'abri des regards.

Que pensait-t-elle me faire ? elle me facilitait grandement la tâche.

Plantées face à face dans une ruelle à l'esthétique glauque, elle me fusillait de sa paires d'yeux bleus.

-  Qu'est-ce que tu manigances ? Siffla-t-elle.

Mon sang ne circulait plus dans mon bras tellement elle me le broyait.

- Alors déjà tu enlèves ta sale patte de moi parce que mon bras n'est plus irrigué là.

Je me dégageai de son emprise sans aucune difficulté faisant mine de réarranger mes vêtements.

- Pourquoi est-ce que tu me suivais microbe-man ? Tu veux encore du Coca dans les yeux ou ça ne t'as pas suffit. Cracha-t-elle.

- Ferme-la ! Tu penses peut-être que je suis une petite fragile mais tu ne sais pas avec qui tu es en train de jouer.

Elle s'immobilisa avant d'éclater de rire comme si ma menace ne lui avait fait ni chaud, ni froid. Son comportement m'irritait, alors sans crier gare, je la plaquai contre les briques froides en la tenant fermement par le cou. Elle écarquilla les yeux de surprise et de peur tandis que ceux-ci s'humidifaient.

- Tu es légère dis donc ! Fis-je remarquer. En même temps, le silicone et le plastique ne pèsent presque rien dans le bâton qui te sert de corps.

Je forçai un rire, sachant très bien que ses belles courbes étaient tout à fait naturelles. Pour toute réponse, une de ses larmes glissa jusqu'à s'écraser contre mon avant-bras.

- Beurk ! M'écriai-je. Tu m'as pleuré dessus ! Tu aurais pu viser autre chose que mon bras.

J'essuyai vivement sa larme contre mon jean et en profitai pour sortir mon poignard.

- Bon...passons aux choses sérieuses..

Je lui lançai un regard féroce tandis que ses globes oculaires semblaient vouloir s'échapper à la vue de ma jolie lame.

- Tu n'es qu'une folle...Murmura-t-elle paniquée.

- Évites de me contrarier veux-tu ? Sachant que cet objet peut te faire partir en un rien de temps, n'est-ce pas ?

Elle ne répondit pas, ses yeux fixant les poubelles derrières moi d'un regard vide. Sa non-réaction me tapait sur le système. Encore une fois  sans prévenir, je lui assénai une gifle monumentale qui lui arracha un cri.

- Ca c'est parce que tu m'avais giflé juste avant le cours d'anglais. Tu sais ce qu'on dit, il pour il

Je lui donnai une droite en pleine mâchoire la faisant tomber au sol.

- Dent pour dent ! Ponctuai-je. Et ça c'est pour la fois où ta crétine de pote s'en était prise à mon cuir chevelu.

J'aurai pu m'arrêter là, mais mon pied droit avait décidé de se déchaîner.

Un coup..

Puis deux...

Trois...

J'arrêtai un instant, il lui fallait encore un peu de vie pour que je puisse l'achever. Où serait le plaisir sinon ? La satisfaction ?

- Relève-toi. Ordonnai-je durement.

Pour toute réponse, elle gémit sans pour autant secouer son petit doigt.

- Je t'ai demandé de te relever ou c'est moi qui vais le faire. La délicatesse je ne connais pas alors tu ferais mieux de te dépêcher !

Sur ses bras tout fins et affaiblis, elle essayait de se soutenir sans succès.

- Il faut tout faire soi-même. Soupirai-je en levant les yeux au ciel.

J'attrapai ses longs cheveux blonds avant de la soulever par ces derniers. Un petit couinement de douleur s'échappa d'entre ses lèvres me signalant sa souffrance.

- Arrêtes s'il te plaît...Je t'en supplie. Pardon.. Pleura-t-elle.

- Je n'ai même pas encore testé ma lame dans ta chair que tu me supplies déjà. Tu n'es pas drôle ! Me plaignis-je.

- Pardon...Je..Je suis désolée..Dit-elle.

- Hum tu peux répéter ? Je n'ai pas bien entendu.

Elle répétait inlassablement ces mots tandis que je m'amusais à faire l'idiote.

- Tu sais quoi ? Demandai-je d'un ton mielleux. Je n'en ai strictement rien à faire de tes excuses ! Poursuivis-je d'un ton glacial. Fallait y réfléchir à deux fois avant de me prendre pour ton souffre-douleur. Tes excuses ne vont pas réparer comme par magie toutes tes conneries tu sais ? C'est une question de logique, je vais t'aider à réfléchir un peu. Un caillou quand tu le balances, une fois que tu t'excuses, est-ce qu'il revient comme par magie dans ta main ? Non ! Quand tu brûles un objet, tes excuses ne vont pas reconstituer l'objet que tu as brûlé et c'est le même principe dans le cas où tu blesses quelqu'un, tes putains d'excuses n'effaceront rien du tout ! Je vais te prouver que j'ai raison.

Je pris ma lame et la fis glisser sur la peau de sa joue.

- Oh merde ! Je suis désolée ! Surpriiise ! Ta blessure ne s'est pas refermée par magie !

Je lâchai ses cheveux et elle s'écroula de nouveau par terre.

- Tu as quelque chose à ajouter ma petite Victoire ? Souris-je accroupie face à elle.

Elle ne répondit pas. Peut-être était-elle morte ? Nan elle respirait toujours !

- Tu aurais pu vivre une jolie vie si tu ne t'étais pas frottée à moi. J'aurai bien voulu t'uriner dessus mais je n'ai pas cette capacité à uriner où je veux comme les garçons, c'est bien dommage. On va procéder autrement.

Elle poussa une exclamation qui me fit rire.

- Non je ne vais pas te déféquer dessus, un peu de manière voyons, de toute façon mon envie de faire la grosse commission n'est pas pressante.

Je me munis de plusieurs sacs précautionneusement prélever dans les poubelles et me redirigeai vers ma victime du jour.

- Je vais t'aider à te tenir chaud en t'offrant une belle couverture de déchets, parce que c'est ce que tu es, un déchet !

Je ponctuai mes mots en lui jetant le contenu des sacs sur la figure. Elle se débattait suffoquant presque à cause de l'odeur qui émanait des déchets. Je lui enfonçai soudainement ma lame quelque part dans son abdomen avant de lui asséner un beau coup de pied à la tête.

- Bonne soirée. Chantonnai-je sachant que son esprit était déjà loin.

Avec un peu, que dis-je ? Avec beaucoup de chance elle mourra sous ses semblables.





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