Chapitre 7

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Je me réveille aux sons des pas de mon père.

Je me met à paniquer, me rendant compte qu'on va sûrement bientôt partir.
Je me lève et m'habille aussi vite que l'éclair, et met mon pygama dans mon sac. Je m'asperge le visage d'eau et démêle rapidement mes cheveux noirs avant de les ramener en queue de cheval.

À ce moment là, mon père ouvre brutalement ma porte et hurle:
-  Bouges tes fesses ! On y va ! Et plus vite que ça !

À ces mots, il m'empoigne les cheveux et me traîne derrière lui. J'eu seulement le temps d'attraper mon sac avant que la douleur de mon cuir chevelu m'oblige à gémir de douleur et à le suivre.

Il ouvre une des portières arrières et me balance à l'intérieur de la voiture.

Ma mère se trouve déjà au volant et mon père s'installe à ses côtés. Les voisins nous regardent partir sans un mot.

Ça me dégoute !

Pourquoi personne ne réagit quand mon père s'en prend à moi ?

Je ne suis pas un chien ou je ne sais quoi que l'on peux traiter à sa guise !!
Je me demande combien de temps va durer le voyage. Au moins pendant ce temps là, mon père ne pourra pas me martyriser ! Je me perds dans mes pensées...

Je me fais secouer par ma louve.

Putain ! Elle fait chier ! J'étais bien là avant qu'elle me sorte de mes pensées !

La voiture ralentit. Je me demande pourquoi. Un mauvais pressentiment me prend. Je regarde par la fenêtre.

La voiture se trouve sur une route au milieu de nulle part, la forêt s'étend des deux côtés de la route aussi loin que le regard peut voir...
Qu'est ce qu'on fait là ? Pourquoi est-ce qu'on s'arrête ?

Mon père sort et ouvre violemment la portière.

- Sors. Tout de suite. me dit-il.

Je me faufile en vitesse à l'extérieur de la voiture, le sac à dos serré contre moi.
Il se dirige vers la forêt, ma mère sur les talons. Je les suis. Je suppose que soit ce soit-disant grand-père habite par là, soit il a prévu de me faire des misères avant de me déposer..

Enfin bon... Aucune des deux options me plaisent.

Ça fait maintenant plus d'une demi heure que l'on marche. J'espère que mon père sait où il va... Parce que j'ai pas envie de me perdre ici... Cette forêt est flippante ! On dirait que des monstres pourraient surgir à tout moment.. Ces bois sont tellement sombres et lugubre...

On continue à marcher et encore marcher...
J'ai mal aux pieds, je pense qu'ils seront enflés avant d'être arrivé.

J'ai perdu la notion du temps, mais je suis sûre que ça fait au moins 4 heures que l'on marche dans cette foutue forêt !
Vivement que l'on atteigne notre destination !

Les arbres commencent à se clairsemés et mes parents pénètrent dans une grande clairière avec en son centre une immense bâtisse.

Elle a l'air ancienne faite de brique et haute de plusieurs étages. Ses murs bruns-rougeâtres sont un peu envahit par le lierre, ses anciennes fenêtres crasseuses et le toit en tuiles noires donnent une ambiance de maison hantée...

Je n'ai plus du tout envie de quitter la forêt..

Mon père me pousse en avant, et m'oblige donc à me rapprocher de l'objet de mes appréhensions.

J'avance à contre cœur, et d'un coup la double porte de cette espèce de manoir commence lentement à s'ouvrir en grinçant...

La malédiction de l'ombre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant