Manhattan's Story [Terminé]

Chapitre 28 : Un amour naissant

Point de vue de Thomas

*6 Mois auparavant*

Depuis que j'avais constaté que Mathilde m'évitait depuis la soirée où je me suis retrouvé bourré, je n'ai pas arrêté de me poser milles et une questions. Pourquoi ? J'avais dit quelques chose qui ne fallait pas ? Elle avait vraiment un comportement bizarre et c'était la première fois que je la voyais comme ça avec moi. J'ai donc décidé d'aller lui parler pour savoir le pourquoi du comment.

Je suis donc monté dans sa chambre en prenant soin de prendre avec moi sa clef de chambre, je suis entré dans la volée et je me suis empressé de fermer la porte à clef derrière moi. Elle ne pouvait plus s'échapper et je comptais bien avoir le mots de la fin. Elle était allongée dans son lit, les yeux fermées sous un rayon de soleil avec un livre posé sur son ventre. Elle semblait soucieuse, les sourcils froncés. J'avais vraiment l'impression de voir des larmes dévaler les joues de Mathilde. J'avança donc d'un pas en sa direction. Elle ouvrit brusquement les yeux et me vit. Et effectivement... ma belle Mathilde pleurait .. et j'étais impuissant. Lorsqu'elle prit conscience que j'étais présent dans sa chambre elle essaya de sauver les apparences et s'empressa d'essuyer ses larmes. Mais trop tard j'avais déjà tout vu.

« Mathilde ! Mais... tu pleures ? Que se passe-t-il ? »

Son visage, qui exprimait auparavant de la peine, se transforma en un masque de colère et de haine que je ne lui connaissais pas.

« Rien qui te concerne ! » Je décida de m'avancer et m'assoir au bout de son lit, dans l'espoir d'atténuer sa colère, et d'engager une discussion calme. Je ne savais même pas si c'étais après moi qu'elle en avait ou non...

« Mais enfin... tu sais bien que tu peux tout me dire, pourquoi tu ne me parles pas ? »

« Tu ne pourrais pas comprendre Thomas » dit-elle sur le bout des lèvres. Le regard baissé

« Bien-sûr que si je peux comprendre ! dis-moi ». Je m'approcha davantage et passa mon pouce sur sa joue mouillée de larmes. Et alors, elle éclata en sanglots. Un torrent de larmes dévalèrent ses joues pourtant si jolies.

« Ne me touche pas Thomas ! Ne me touche pas, laisse-moi ! tu ne comprends donc rien ? Tu es aveugle ou quoi ? tu t'obstine à faire attention à une fille qui ne t'aime pas pendant qu'une autre est complètement folle de toi ! mais tu es trop aveugle pour t'en rendre compte ! » hurla-t-elle à quelques pas de moi, les joues baignées de larmes, agitée de soubresauts incontrôlables. Elle était vraiment dans un état catastrophique ... À cause de moi.

Je me leva du lit, je ne comprenais vraiment rien à ce qu'elle me racontait et m'accusait.

« De quoi tu parles Mathi.. » elle me coupa la parole et continua sur sa lancée « Tu ne vois rien. Tu ne penses qu'à toi et tes foutus sentiments envers Lou pour te rendre compte qu'une autre fille tiens à toi plus qu'à n'importe qui, qu'elle ferait n'importe quoi pour toi et qu'elle t'aime ! »

J'étais vraiment sonné par ses propos. Alors elle était en colère contre moi ? je ne comprenais vraiment plus rien du tout... Cela voudrait dire que... non ... Mathilde ? elle est amoureuse de moi depuis tout ce temps, alors que moi je ne cessais de lui répéter que j'étais fou amoureux de Lou. Putain je suis vraiment un imbécile.. si j'avais su je m'y serais pris autrement...

J'étais vraiment sonné, ma bouche restait ouverte, je ne savais pas quoi lui répondre .. que j'étais désolé ? Que ... mon dieu je ne savais même pas par où commencer.

Mathilde se mit à rire nerveusement, puis elle me dit « Eh oui Thomas. Je t'aime. » A ce moment, mon cœur serra de battre et je réalisais ce que cela signifiait vraiment pour elle, comme pour moi. A cet instant, une limite venait d'être franchie, il n'y avait pas de retour en arrière et plus jamais ce ne serai la même chose entre nous. « Mais tu ne l'a jamais vu malgré tout mes efforts, malgré tout, tu es resté focaliser sur Lou et tu m'a mise de côté. Mais ne t'inquiète pas, j'ai bien compris que je n'étais pas importante pour toi. Je l'ai toujours su ».