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"Réveille toi mon petit amour... 


...Maman..."


C'était malheureusement  seulement un souvenir parce que ma mère ne pouvais plus me réveillait... J'ouvrais lentement et difficilement les yeux. Ma vue troublait je ne voyais pas bien l'environnement dans lequel je me trouvais. Puis petit à petit je remarquais la présence de trois voix deux d'entres elles me semblaient familières, ils chuchotaient sûrement de moi. Je me relevais sur mes avants bras quand cet homme aux étranges vêtements m'aida à me rasseoir sur un siège fait de cuire. Puis un bruit de moteur parvint à mes oreilles. Je découvrais mécontente qu'on me transportait je ne savais où en voiture et de plus accompagnée de trois dangereux inconnus. Je commençais à paniquer. 

Je m'imaginais des scénarios improbables tout comme ma situation actuelle. Je me voyais vendue illégalement  comme esclave dans un autre pays, offerte  à un chef yakuza ou pire tuée dans un entrepôt caché et ignoré de tous. Je frissonnais à ces idées tordues pour ensuite voir les gros titres des journaux: "une adolescente retrouvée découpée comme du saucisson", " Des morceaux d'une jeune fille éparpillés dans les quatre coins du pays". 

... Par contre je pense que mon imagination me poussait un peu trop loin des fois ...

Je regardais furtivement par la fenêtre du véhicule qui venait de s'arrêter, je fus surprise de me retrouver dans un aéroport et surtout devant une un avion aux portes grandes ouvertes m'invitants à monter à l'intérieure. Ce qui ne traina pas puisque que mon kidnappeur me prise en dessous de la taille par un bras et de l'autre en dessous de mes genoux pour me porter comme une princesse. Il me sortit de la voiture puis marchait vers l'entrée de l'engin volant toujours en me portant et les deux autres nous suivaient dont cette femme qui m'avait trahie. Je ne possédais pas la force de le repousser ni de crier au secours, surtout parce que les hôtesse devaient être payées pour garder le silence de mon état avant d'embarquer dans l'avion. Même moi je pouvais sentir que de l'extérieur  je ressemblais à un cadavre complètement drogué.  

Quand nous entrâmes la première chose que je fis fut de contempler le magnifique mobilier de l'appareil: il se composait de beaux sièges en cuir blanc bien taillés, de belle tables de verres les accompagnaient avec de multiples marques de vins dans les étagères sur les bas cotés; en résumé il resplendissait de mille feux. Je remarquais aussi aucune présence d'autres personnes à bord, évidement puisque sinon on pourrait soupçonner et dénoncer mes créanciers.  

Mon beau kidnappeur me posait dans un siège délicatement comme s'il avait peur que je me prise tel de la porcelaine. Je voulais profiter du fait qu'il s'était éloigné pour m'enfuir ou au moins l'assommer mais pas de chance pour moi, les portes venaient de se fermer et il possédait deux complices prêt à me rendormir au moindre geste suspect. Je ne pouvais rien faire à part leur obéir  corps et âme. Plus tard le bel homme revint avec une couverture ainsi que plusieurs mets sucrés empilés sur un joli présentoir à étages. Il le posa sur la table devant moi avant de s'asseoir  sur le siège en face de moi. Je le regardais droit dans les yeux pleines de questions, de doutes et de craintes, il me fixait comme s'il attendait que je lui adresse la parole ou prenne une de ces appétissantes pâtisseries. Je pris la première option et commença à lui dire très doucement les mêmes phrases que l'on répète généralement quand on se fait enlever: "Qui êtes-vous ? " , "Où m'emmenez-vous ? " , " Qui vous a engagé, pourquoi faire...." Et encore jusqu'à que le stock de ces phrases clichées soit épuisé et bien sûr sans avoir la moindre réponses à chacune d'elles. 

Tellement absorbée par cette conversation à sens unique que je n'avais même pas remarqué que mon pays était désormais trop éloigné de moi par une mer et bientôt par tout un continent et la moitié d'un autre. 

Au fil des heures je finis par me fatiguer de cet interrogatoire qui n'aboutissait à rien. Je décidais alors de m'enrouler dans cette couverture semblable à la fourrure d'un bel ours polaire que je voyais à la télévision et de succomber à l'attirance de cette tarte aux fraises qui m'appelaient depuis un moment. Après mettre remplie le gosier tout ce que je pouvais faire c'est attendre la suite des évènements pour construire un plan qui me sauverait avec un peu de chance du danger qui me guettait. 



A ce moment là je semblais plutôt zen pour la suite mais je ne regrette pas le destin qui suivra dans cette vie pleine de surprises car il m'a rapporté un sentiment oublié et enfoui au fond de mon âme que je n'aurais jamais dû ignoré. 

Une vie  pleine de surprisesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant