Chapitre 4

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Laborde était assis dans son bureau en train de taper le début de son rapport. Il n'y avait aucuns témoins, personnes pour entendre des cris de douleurs et même personne qui n'avait vu de véhicule suspect dans les parages. Une fois qu'il eut terminé, il éteignit son ordinateur portable et rentra à l'hôtel. Il s'allongea dans le lit et alluma la télé. C'était la seule chose qu'il pouvait faire en attendant mais il réfléchissait quand même à l'enquête. Des hypothèses et des théories tournaient en rond dans sa tête et il semblait qu'aucunes ne soit réellement la bonne. C'était un meurtre, c'est sûr mais la question était pourquoi tuer un jeune autostoppeur qui avait la vingtaine et qui était certainement en soif d'aventure, comme lui une trentaine d'années auparavant.

Les traces de pas, à moitié effacées, retrouvées dans la clairière étaient déjà de bons indices sauf qu'il fallait à présent savoir quel genre de chaussures ou de bottes venaient de marcher dans cette zone là et pourquoi n'avait-il pas pris le temps d'enterrer le corps de sa victime.

Bertier était aussi dans le même hôtel que Laborde et travaillait sur son ordinateur portable. Elle consultait aussi les sites internet pour savoir s'il y avait déjà eu des avis de recherches pour la victime et elle tomba finalement sur un appel à témoin lancé sur Facebook deux jours auparavant par un habitant d'un village voisin qui s'inquiétait de ne pas revoir un jeune homme d'une vingtaine d'années, mesurant un mètre quatre-vingt-quatre, aux cheveux bruns et portant avec lui un sac à dos Quechua. L'annonce concordait étrangement avec le profil de la victime. Aussitôt, Camille décida d'appeler l'habitant. 

La routeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant