Oo Nikolaï oO
Je rentre à la maison exténué de ma journée de boulot. Plusieurs affaires ont été conclues et assez rapidement je dois dire. Élise, malgré l'incident du matin, ne m'a tenu rigueur de rien et nous avons même pu rigolé ensemble.
C'est quand je traverse le seuil de la porte que je me rappelle soudain ma bêtise - bien avant celle avec Élise - de ce matin. Aiden, j'ai complètement oublié de lui dire pour Alba !Les bruits d'une valise roulante me font retomber sur terre, et je découvre ma merveilleuse femme entrain de descendre difficilement les escaliers. Je lâche mes affaires et me précipite pour aller l'aider.
Son regard et le plus beau des "Mercis" qu'elle n'aurait pu prononcer. Alors que nous descendons lesdits escaliers, la porte d'entrée s'ouvre à nouveau. Je retiens mon souffle en voyant l'expression du visage d'Aiden se déformer en voyant la valise dans les mains de sa mère et dans les miennes.— C'est quoi ce bordel ?
— Ton language, chéri.
— Qu'est-ce qui se passe ici !!
Alba se tourne vers moi, ses yeux bleus indigo plongés dans les miens. Je lui sers un sourire d'excuse qu'elle interprète très vite. La blonde se met à soupirer.
Nous atteignons enfin la fin de l'escalier, et déposons au sol les baguages.— Il se trouve que j'ai eu une promotion, je vais en Turquie pendant quelques semaines Aiden.
— En Turquie ?! Tu te fous de ma gueule ?!
— Sur un autre ton jeune homme !
Répliquais-je.
Tu peux très bien me parler comme tu veux mais tu respectes ta mère, c'est compris ?— Toi tu la ferme !
— Aiden !
L'adolescent nous regarde tout les deux, de la fureur dans le regard. Je vois la main d'Alba ne faire qu'un tour et la gifle tomber. Je sursaute du fait de la violence du coup. La joue d'Aiden est rouge piment.
— Tu vas vite te calmer jeune homme. Je ne vais pas continuer à supporter tes crises. Nikolaï est ton beau-père, alors tu le respecte t'as compris ? Et j'irai à ce voyage ! Arrête de me casser les pieds et de faire le gamin, grandit un peu !
— C'est une putain de connerie que vous êtes entrain de me dire en fait ! Allez vous faire foutre.
À mon tour, je gifle l'adolescent. La vigueur du coup me surprend autant que lui et Alba. Mais je ne me démonte pas pour autant.
— Je ne veux plus te voir avant demain, c'est finit les caprices à deux balles de petit garçon pourri gâté. Tu crois que tu laisses une bonne image à ta mère ? Je te rappelle qu'elle va en Turquie, c'est dangereux ! Et si elle s'inquiète déjà pour toi maintenant, qu'est-ce que ça va être quand elle sera loin hein ?
Le regard de Aiden parle plus que sa propre voix. Je suis cloué au sol par ses deux revolvers braqués sur moi avec tant de haine et de violence. Cependant, il ne réplique pas et s'en va. Il monte rapidement les marches de l'escalier, et nous entendons très vite le claquement violent de la porte de sa chambre raisonner. Je me tourne vers Alba, légèrement vacillant.
— Tu es sûr que ça va aller Nicky ? Je peux très bien annuler !
— Non mon coeur, vas y ! Il faut bien qu'il accepte qu'il n'est plus un gosse apeuré qui doit rester coller au jupon de sa mère !
— J... Je sais mais...
Je m'approche d'Alba et la prends dans mes bras, en signe de soutient.
— Ne t'inquiète pas, allez vas-y tu vas rater ton taxi. Et ton avion. Et ton train. Et gon bus. Et ton taxi là bas.
Elle rit. Ça fait plaisir de la voir rire avant qu'elle ne parte. Je suis rassuré de la voir aussi détendu. Alba se saisit de sa valise et quitte la maison. Je la suis dehors mais n'ose pas traverser la moitié de notre jardin. Ma main se lève en guise d'au revoir. Elle part. Et me laisse seul avec Aiden...
Je retourne dans la maison en soupirant, et me dirige vers le salon ou je m'affale dans le canapé. Je ferme les yeux et inspire profondément une longue minute. Quelques semaines sans elle ? On va vraiment devenir fou dans cette maison ! Je n'arrive pas encore à y croire, à l'assimiler.
Un bruit derrière moi me fais sursauter. Je me retourne brusquement, assez apeuré malgré moi pour trouver Aiden, dans l'encadrement de la porte. Mon morale retombe encore plus bas, ainsi que ma frayeur.— Tu veux quelques choses ?
L'adolescent grogne. Mais ça ressemble vraiment à des bêtes sauvages à cette âge là !
— Je peux me débrouiller seul.
Je le regarde un moment avant de me contenter d'hocher la tête, et me retourne pour contempler... Rien. C'est d'un ennui mortel sans elle.
— Hé ! Hé Nikolaï !
— Hein quoi ?
Mon corps tout entier à sursauter.
— Si tu regardes pas la télé laisse moi y aller. 'Tain.
— Hé, tu te rappelles ce que j'ai dis ? Tu montes dans ta chambre ! Je veux plus te voir.
— Tu m'as pris pour un gosse de primaire qui va au coin ? Tu peux te fourrer le doigt dans le cul.
— Ah voilà, tu attendais seulement que ta mère parte ! Tu penses que je vais me dégonfler ? Beh nan, alors file avant que je...
— Avant que quoi ?
Sa main s'agrippe à mon tee-shirt et me contraint à suivre le mouvement vers le haut pour ne pas le déchirer. La peur doit se lire sur mon visage vu la satisfaction naissante dans le regard de Aiden. Je m'en veux furieusement de trembler comme une feuille.
— Tu vas faire quoi, hen Nicky ? À part me dire d'aller dans ma chambre et me privé de sorties, qu'est-ce que tu vas bien pouvoir faire hein !
Je plisse les yeux, terrifié par son haussement de ton. Mon visage recule par instinct alors qu'il me soulève un peu plus.
— Bah réponds ! Avec cette bouche que t'aime bien ouvrir tout le temps ! Elle est partie ou ta grande gueule ?!
— ÇA SUFFIT MAINTENANT ! TU ME LÂCHES !
C'est avec stupéfaction qu'il accède à ma requête, me relâchant. Je m'effondre sur le canapé, essayant vainement de reprendre mon souffle. Je tremble encore de cet échange terrifiant.
Aiden esquisse un sourire, de ce que je peux voir à travers mes larmes. Pleurer devant ce gosse, c'est vraiment le comble putain ! Je renifle de colère alors qu'il se retourne pour partir. Ma main l'attrape avant même que mon cerveau ne lui intime de le faire.— Mais merde qu'est-ce qui va pas chez toi Aiden ? T'as un problème ou quoi ? Qu'est-ce que je peux faire pour que toi et moi on s'entende bien ? Comment je peux faire pour te comprendre si tu me laisses même pas entrevoir ton monde gamin de merde !?
Ledit "gamin de merde" se remet face à moi, le regard hautain et plein de haine. Je n'ai jamais vu autant de colère et de dégoût dans ma vie que dans ses yeux d'un bleu tonitruant.
— Ce que tu peux faire déjà, c'est quitté ma mère sal con.
Sur ces mots, il se défait de mon emprise et quitte la pièce.
Note de l'auteure :
Ça commence à entrer dans le vif du sujet, vous sentez les emmerdes venir ? Moi carrément ! Désolée de mon absence les études c'est chiaaant ! En espérant que la suite du chapitre deux vous ait plus, merci d'avoir lu ! Hesitez pas à lâcher un pouce BLEU !!
JenPhillipeLeConnard : Sans vouloir te vexer PanPan, on est sur wattpad donc c'est une étoile pas un pouce bleu pour le vote.
Moi : Jen-Phillipe... Ta gueule.
Kiss❤
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AIDEN
Teen FictionSi Nikolaï est venus à rencontrer Alba, c'est parce qu'ils avaient dut travailler ensemble à la Fac. Vingt trois ans tous les deux, jeune et entrain de tomber en amour, quelque chose empêche la jeune femme d'approfondir sa relation avec Nikolaï. En...