CHAPITRE 6

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Ella

J'ouvris les yeux doucement. Mes paupières étaient lourdes et mes cils étaient collés. Je reconnus tout de suite le plafond de mon studio. Gris, fade, avec comme seul décoration deux petites étoiles aux dessus de ma têtes qui brillaient la nuit.

Ce petit appartement dans lequel je me trouvais depuis quelques mois me rassura.

Je me rappelais, de m'être réveillée dans un Hospital à la suite d'une bagarre, ensuite Anna m'avait aidée à sortir de cet affreux endroit. Je marchais durant plus de deux heures, dans la nuit froide de l'automne et je m'étais allongée sur le bord de la route avant de me laisser sombrer dans le pays du rêve.

Qui m'avait ramené ici ? Je tournais difficilement la tête sur le côté à la recherche de Lucas, mais mon ami n'était pas là. Je trouvais mon téléphone sur la table de chevet, je l'attrapais en fronçant les sourcils à cause de la douleur. Mes cotes de faisaient atrocement mal, ainsi que mes membres et j'avais l'impression que l'on pressait ma tête comme un citron.

Je l'allumais et vis qu'il était 15 heures. J'avais donc dormi pendant au moin 16 heure car il me semble qu'il n'était pas encore minuit lorsque je sortis de l'hôpital.

J'essayais de me relever mais une douleur lancinante me fis me tordre de douleur. Mon visage se crispait sous la souffrance. J'entendis mon ventre gémir et je me mis à crier dans l'appartement pour faire venir Lucas. Evidemment, s'il n'était pas dans ma chambre, il ne pouvait pas m'entendre. Au bout de seulement quelques secondes j'arrêtais de l'appeler.

Je me mis à me lamenter sur mon sors, quel dommage de n'avoir qu'un petit forfait téléphonique qui m'empêchait dans cette condition de demander de l'aide.

Je me rappelais maintenant la scène avec Tim. J'espérais qu'il ne se donnait pas la satisfaction de mon absence car si j'étais clouée au lit, il n'y avait aucun rapport avec lui.

Je repensais soudainement au petit chiot que protégeait Eden. Que lui était arrivé par la suite. Je ne connaissais même pas la fin de cette bagarre. Marc et son sbire avaient-ils été puni ? Aucune idée, mais je comptais bien le demander à mon ami.

La faim se faisait de plus en plus forte mais je ne pouvais toujours pas bouger. Mais qu'est ce que faisait Lucas, pourquoi n'était-il pas à mon chevet. Seule, j'avais besoin que quelqu'un soit là pour m'aider, je posais ma main sur mon coup à la recherche de mon collier mais je ne le trouvais pas. Soudain, prise de panique, je regardais tout autour de moi, dans mon lit, je me levais et cherchais dans tous les recoins de ma chambre en oubliant ma douleur. Je ne le trouvais nulle part, ma respiration devenait de plus en plus forte, je me sentais perdue. Soudain je me rappelais de moi, devant le miroir à l'Hospital, après mettre changée. Je ne l'avais déjà pas ! Toute la douleur revint d'un coup lorsque je compris que je ne pourrais pas retrouver mon précieux bijoux. Je me jetais alors sur ma table de chevet, ouvrit la petite porte et vis le bracelet Yang, ce qui me calma quelque peu.

Je m'effondrais sur le sol en pleur, je gémissais et tremblais beaucoup. Je n'avais jamais quitté ce collier mais je ne m'attendais pas à avoir une réaction aussi forte. Pourquoi paniquais-je autant, je ne me rappelais même plus comment je l'avais reçu ni à qui appartenait le deuxième.

J'entendis le bruit de la serrure et la porte s'entrouvrir. Un faible « bonjours » couvert par le bruit de mes pleurs parvint jusqu'à mes oreilles.

Un homme rentra précipitamment dans le studio et il ne s'agissait pas de Lucas. Il se mis à genoux et me plaça sur le côté, mit un coussin sous ma tête et me couvrit le corp de son manteau. Je l'entendais me parler, il me prit la main et me demandais de la serrer, j'exécutais sans difficulté. Je réussis à ouvrir les yeux et en vis deux autres fixés sur les miens. L'un était marron, l'autre était vert, je compris alors qu'il s'agissait d'Eden. Ma respiration se calmais au bout de quelques minutes.

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