#19 (partie 2) Newt. Le Remède Mortel/Pour Newty_Potter_

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8 mois plus tard...

Tu es recroquevillée dans un coin de la pièce, adossée au mur, la tête posée sur tes genoux. Une lampe accrochée au plafond projette une lumière blanche, artificielle, qui éclaire ta cellule.

Plusieurs lits superposés recouvrent les murs immaculés de la pièce, pourtant tu es toute seule. Tu frisonnes contre le mur. Pas un bruit ne vient troubler ce parfait silence. La seule chose que tu entends est le grésillement de la lampe et ta respiration incertaine.

Tu guettes la porte sans ciller, attendant avec angoisse son ouverture. Tu n'arrêtes pas de triturer ton pantalon de toile, geste qui reflète ton anxiété grandissante tandis que tu continues de fixer cette porte.

Tu ne veux pas de nouveau tranquillisant.

Tu baisses les yeux sur tes bras et observes avec attention les cicatrices qui les recouvrent.

Tu les effleures du doigt. Tu as été piquée là, là, et là aussi. Des prises de sang par dizaines, si ont peu appeler ça des prises de sang... Tu observe ensuite ta « chambre » même si tu la connais déjà par cœur.

3 lits superposés, un lavabo immaculé tout comme les murs et le sol, et une étagère. Il n'y a pas de fenêtre, la lumière est totalement artificielle. Elle s'éteint chaque soir et se rallume chaque matin. Elle est ton seule point de repère pour différencier le jour et la nuit.

Tu te mets alors à chantonner, pour essayer de combler ce silence étouffant. Ta mélodie résonne et emplit la petite pièce, réchauffant quelques peu l'atmosphère glaciale de ce lieu.

Tu continues pendant plusieurs minutes mais ta chansonnette se fait de plus en plus faible avant de s'éteindre dans ta gorge, laissant une nouvelle fois place au silence et aux larmes. Tu places ta tête dans tes bras.

Cette solitude est insupportable. Ce silence en est la preuve.

Quand tu es arrivée, tu a été placée dans une cellule avec d'autres jeunes, comme toi. Mais on t'as rapidement isolée. En effet tu avais failli provoquer une révolte: tu avais réussit à convaincre tes camarades de ne pas se laisser faire par ces brutes.

Malheureusement ça n'a pas duré longtemps. Ils t'ont rapidement identifiée comme étant la source du problème et ont rapidement trouvé une solution infaillible: t'isoler. Cela fait donc maintenant plusieurs mois que tu es seule. Complètement seule.

Les seules personnes que tu côtoies sont ces dizaines de scientifiques qui te manipulent sans arrêt.

Tu les détestes.
Tu détestes la sensation de leurs mains sur ta peau.
Tu détestes leurs paroles rassurantes bourrées de mensonges.
Tu détestes cet endroit.

Un bruit métallique résonne soudain et tu relèves la tête, lentement. La porte s'ouvre sur un soldat, armé, des menottes à la main.

C'est reparti...

Tu ne bouges pas et te contentes de baisser les yeux. Tu as compris pendant ces longs mois, que la défiance et l'assurance ne t'apporteraient rien, à part des piqûres de tranquillisants.

Tu en as déjà eu tellement.

- Aller, elle veut te voir.

Tu restes immobile. Tu n'essaies même pas de comprendre ce qu'il te dit. Quelle importance ? Cela ne changera rien. Tu t'étais battue pendant les premiers mois, mais maintenant, tu n'as plus la force.

IMAGINE - LE LABYRINTHEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant