Ambigu

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P.D.V. Uly

On avait defoncé la porte. Je l'avais vu de mes propres yeux. Des débris effilés du beau matériau de la porte s'étaient étalés dans l'entrée alors qu'un torrent de gardiens envahissait la salle. Mais loin de me préoccuper, mon esprit est comme parti loin de cette réalité.

Mes yeux ne voyaient plus comment les gardiens nous emmenaient, menottes aux poignets, rictus satisfaits à la bouche. Au lieu de cela, ils contemplaient un bassin, plus grand que jamais. Une étendue d'eau bordait le ridicule îlot où je me trouvais. Elle paraissait la plus calme au monde, des ondulations déformant à peine sa surface de part en part.

Ce miroir, au lieu de renvoyer l'image d'un turquoise sombre que j'avais déjà pu apercevoir en rêve, sûrement à cause de la profondeur, renvoyait le symétrique exact de là où je me trouvais. La preuve en était comment les nuages se retrouvaient parfaitement de l'autre côté du miroir d'eau, et le Soleil dont un double sommeillait sous l'eau.

Je pris un pas peu assuré vers l'avant. Dans une volonté d'observer mon reflet à travers ce miroir, je pose le genou contre les milliards de particules jaunâtres au sol, et me penche langoureusement vers le bord de cet autre monde. Du mouvement. La surface de l'eau d'ébranle, la curiosité me rapproche, ou alors peut-être autre chose.

Une main m'attrape au niveau du cou. Je n'ai pas peur. Je ressens même du plaisir. D'abord immobile, elle raffermit sa grippe sur mon col avant de me jeter à l'eau d'un geste sec.

P.D.V. Lyz

Je jette un regard à Uly qui reste hors service depuis que nous nous sommes faits attraper.

Nos débattement et supplications ne les ont pas ébranlés le moins du monde, et ils nous ont encore une fois traînés vers un autre bureau sûrement. Autre endroit où nous allions cette fois subir les conséquences de nos actes.

Contrairement à plus tôt, je ne ressentais plus aucun mouvement dans les couloirs de la facilité, et nous n'avons croisé aucun élève sur notre route. La raison étant un appel qu'ils ont eux-mêmes passé à travers le même haut-parleur que nous avions utilisé.

"Les élèves sont tous priés de rejoindre le grand amphithéâtre dont la direction vous sera indiquée"

Première fois que j'entendais parler d'un tel lieu. Toutefois, comme indiqué se trouvaient sur les murs des flèches censées nous montrer le chemin. Or nous n'avions pas besoin d'autres guides que les gardiens qui ne menaient par le bout des ficelles.

Au bout du voyage, nous arrivâmes enfin à la plus grande salle dans laquelle j'avais jamais mis les pieds. Cette dernière était comme un grand escalier qui s'étendait en largeur sur un gigantesque arc de cercle, tel les prehistoriques colisées évoqués en cours. Ici, d'innombrables jeunes étaient assis sur les hauteurs que formaient les gradins, tandis que nous étions poussés vers une estrade centrale.

Là-bas, une dame devant être dans la soixantaine nous épiait tel ces créatures appelées vautours, attendant de se délecter de nos restes. Je l'avais déjà vu courtement avec notre responsable de dortoir. Et quelque chose me disait qu'elle tenait un rôle important dans cette histoire. N'allant pas me démentir, on entendit pendant qu'on nous plaçait au sol de l'estrade centrale :

"Votre présidente d'établissement va prendre la parole"

Le silence qui était déjà présent n'en devint que plus glacial. La dite présidente ne fit aucun mouvement, et ouvrit simplement ses lèvres devant un micro. Un long frisson se fit ressentir dans mon corps à l'entente de sa voix rêche et menaçante. Ses mots n'en furent pas plus rassurants.

Avalant une large bouchée d'air, elle cracha ces paroles :

"Que le jugement commence."

***

Je devrais trrrrravailleeeeer.
Je me rends compte des défauts de cette histoire maintenant, mais bon. Faisons mieux la prochaine fois... Que j'aurais l'occasion d'écrire tous les soirs >.>

IN OUR DREAMS *.* Dans Nos Rêves [TERMINÉ 05.05.19] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant