Notre commune froideur

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Si toujours tout se perd, seul sera le propriétaire.

Il aura dans l'œil de la poussière

De ses châteaux, espérances fausses,

Qui s'écroulent et l'attristent tel un gosse.


Le pas de ce chasseur était pourtant

Assuré, rapide et méfiant

Mais son uniforme s'est vu froissé

Par cette proie se laissant à sa portée

Au point de l'animer pour l'égarer

Et aussi l'abimer car en ce jour est-il comme endeuillé.


Les bons temps ne durent jamais longtemps

Alors pourquoi aimer, s'attacher en pensant,

Tellement fort qu'on se persuade de notre belle chimère

Alors que demain même on se retrouve en bel état à plaindre.

Triste sort que yeux embués ne sauraient peindre ni dépeindre.


Incapables de plus et désarmés il ne reste plus

Qu'à regarder cette ombre de rêve qui nous tue

Car nous avons étourdiment en lui

Mis de l'espoir et même de l'appuie.


Que faut-il donc en ce monde

Pour ne plus souffrir d'égratignures profondes,

Pour ne plus être épris de gourmands espoirs

Afin d'être fort et pouvoir

Ne jamais s'arrêter malgré les vents

Contraires, traitres, décevants ?


Nous prêterons-nous donc à l'insensibilité qui,

Pour le genre humain n'est qu'absurdité car difficile

À atteindre totalement par manque

De concentration. Est-ce inaptitude donc ?


Le mieux parmi tant de portes est juste

De tourner la page, froisser l'orgueil et gonfler le buste.

Trop de propres-mensonges nuit

Comme trop dans une sauce d'huile.


Parfois la colère tache notre raison

Et nous devenons alors insensibles aux saisons

Mais pas par obtention de la concentration :

Juste par blessure profonde donc désolation

Donc esclavage

Qui nous laisse dans l'intérieur

En ravage donc loups sauvages

Sans cœur qui à force de résistance meurent

Dans la froideur de la neige,

À l'heure où passent les cortèges

Break Love (2012-2013)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant