Sentiment infinitésimal

II. L'appel masqué

Il répondit.

- Qui est à l'appareil ?
- Monsieur Wallace ?
- Oui, dit-il sèchement
- Vous êtes en état d'arrestation pour viols et attouchements sexuels.

Il racla sa gorge et reparla.

- Je ne vois pas de quoi vous parlez..
- Vous n'avez pas à savoir, une de nos brigades est sur les lieux pour vous mettre derrière les barreaux.
- Vous.. vous n'avez pas le droit !
- Vous bégayez, monsieur ? Ça ne vous ressemble pas, haha..

Cela était vrai, Monsieur Wallace n'était pas du genre à paniquer. Il fut, il est et il sera toujours le maître de la situation mais sur le coup, ce n'était plus lui. Peut-être parce qu'il ne savait pas comment une telle fuite avait pu avoir lieu. Il balbutia. Il chercha un moyen de sortir de ce piège infernal. Appeler la sécurité ? Trop risqué. Jude ? Non, elle en ferait toute une histoire mais en parlant de ça, il appuya sur un bouton placé sur son bureau en étouffant le micro de son téléphone.

- Jude, j'ai besoin de toi mon amour..
- Oh ! Il m'a appelé "mon amour" ! T'as entendu ça Mary ? J'suis trop contente ! A-MA-GAD ! j'arrive mon chou !

Il soupira.

- Samuel Wallace, vous êtes toujours là ?
- Pourquoi une telle question ?
- Nous sommes devant votre bureau, on s'attendait à quelques gémissements mais c'est aussi silencieux qu'une morgue.
- Sérieusement ?

Il entendit la porte qui s'était ouverte brusquement, trois hommes et Jude entraient. Jude se faufila entre ces Men in Black, ces derniers n'hésitèrent pas à loucher sur son postérieur, de toute façon les hommes sont tous les mêmes.

- Je vous vois, hurla Samuel
- Bande de pervers !

Elle marcha d'un pas vif, décidée à rejoindre "son amour" le plus vite possible avant de s'asseoir sur sa cuisse ; Samuel l'accueilli sans tarder. On dirait bien qu'il fallait passer premièrement par la maîtresse de ce dernier. Les policiers, pendant ce temps, s'étaient donnés une tactique en silence et se préparaient à attraper le criminel, ils sortirent leurs armes et se dirigèrent vers lui. Wallace avait peur, il serra contre lui Jude le plus fort possible la main posée sur sa fesse. Il transpirait, quelle angoisse ! Mais où était Joe ? Jamais il ne les aurait laissé passer. Ils s'approchaient, Samuel n'avait plus d'autres choix que de sortir son arme caché dans son tiroir. L'un des policiers le remarqua et cria.

- POSE TON ARME !
- Tu pourrais juste éviter de parler comme ça à mon chéri, je crois pas que vous avez élevé les cochons ensemble !
- Jude.. répliqua Samuel
- J'EN PEUX PLUS !

Un policier éclata de rire, Samuel reconnu la voix de William, son meilleur ami.

- Bande de fils de mes deux !
- T'aurais dû voir ta tête tu ressemblais à.. à..
- Ta gueule, où est Joe ?
- Ils m'ont payé cinq euros m'sieur, j'vais enfin pouvoir m'acheter un kebab, c'était une occasion à pas louper, ça faisait trois jours que je faisais le Ramadan ! dit Joe avec un sourire en entrant dans la pièce.
- Bébé, pourquoi tu m'as appelé ? T'avais envie de moi ? C'est chou ! J'ai senti ton érection quand les messieurs sont venus !
- Sam ! Même si tu mourais, t'aurais le petit soldat au garde à vous !
- Tss... pourquoi vous êtes venus ?
- À vrai dire, Diamond nous a appelé. C'était censé être votre jour aujourd'hui, elle est très déçue de ce que t'as fais.. nous aussi.

Sa face était devenue inexpressive, son teint avait pâli, son regard semblaient vague, il regardait dans le vide. Comment avait-il pu oublier le jour de son mariage ? Jude avait bien beau l'embrasser, cela ne lui faisait plus aucun effet. Il devait revoir la femme de sa vie et rattraper toute cette bêtise. Il demanda si elle avait donné un point de rendez-vous mais ses amis lui donnèrent une réponse négative, il l'appela cependant elle ne décrochait pas, il commençait à paniquer et descendit à toute allure au parking privé pour récupérer sa Jaguar F-Type R Coupe, couleur noir ; il avait besoin d'un véhicule classe et qui sache être efficace : plus vite il la retrouvera, mieux ce sera.

"Bébé c'est moi, j'ai été très perfide avec toi et j'suis vraiment désolé. Je suis tout le temps mal à l'aise quand tu t'engueules avec moi.. et encore plus quand tu t'éloignes de moi, j'ai besoin de toi ce soir et dans ma vie entière tout simplement. Je te fais souffrir incessamment et j'ai lu quelque part que 'Le malheur qui dure réconcilie avec tous les hommes' mais si ce n'est pas avec moi que tu te réconcilies, je préférerai finir ivre jusqu'au jour où Dieu décidera que je ne pourrais plus vivre... Je t'aime, j'espère que tu reviendras."

Sur ces mots, il déposa son téléphone après qu'il su que son message vocal  fut envoyé. Comme avec la recherche d'une nouvelle domestique plus tôt, il commençait à perdre espoir mais il reçu un message de sa femme ; elle s'était déchirée dans un quartier défavorisé et, défoncée, elle demanda du crack à son homme par "accident". Il relâcha l'embrayage tout en appuyant sur l'accélérateur, direction le quartier préféré de Diamond. Arrivé à destination, il hurla sur les dealers et prit sa douce avant de la ramener près du capot de la voiture.

- BONSWA ! dit-elle avec un sourire
- Bébé, dis-moi qu'ils t'ont rien fait..
- Timal?.. haha ! Mwen doudou..

Il claqua sa joue et remarqua un peu de blanc sur le côté. Elle reprit ses esprits.

- T'es sérieux ?!
- Tu les as tailler une pipe ?
- Dans le mile et j'ai eu du crack gratuit ! J'ai failli baiser avec aussi pour de la coke gratuitement mais devine qui est venu ?
- C'est de ma faute..
- Ah ! Mais tout le monde le sait.
- Diamond.. je t'aime.
- Anwh mon amour c'est mim's... mais t'as cru j'allais avaler ça ou quoi ?
- Darling !
- Je t'aime aussi ! Viens par là que je t'embrasse mon bébé.
- Non ! Tu sens trop la bite.
- Fils de pute !
- Tu te fous de moi, tu viens de faire la pute il y a deux secondes !

Elle lui fit un doigt, se retourna et il profita pour lui donner une fessée avant qu'elle ne rentre dans le véhicule. C'était une fille bien, il le savait, c'était lui qui l'avait rendu comme ça et il l'assumait totalement. S'il la pardonna aussi vite non seulement c'est parce qu'il faisait des conneries sans arrêt et il n'avait pas le droit d'hausser le ton mais surtout malgré les bas qui arrivaient dans leur couple, il s'aimaient et les surmontaient avant tout. Son téléphone vibra. Un appel ? Il ne décrocha pas et se remit au volant pour profiter de sa princesse. Plus tard, il saura qu'une opportunité s'était ouverte à lui.

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C'est encore la fin, n'oubliez pas de partager pour avoir la suite :)