2 Weeks With An Assh*le | kaisoo

Chapitre 17

Il s'affale sur le banc comme s'il était abattu, ses sourcils sont froncés et ses bras croisés. Je ne peux m'empêcher de me sentir coupable, peut-être qu'il sera déprimé par ma faute... Car oui, Jongin est beaucoup plus sensible qu'il en a l'air.

C'est lui que j'aime, et le rendre triste c'est la dernière chose que je veux.

- Je veux pas que tu t'en ailles... ronchonne-t-il.

- Pourtant j'suis obligé Kai... Tu pourras venir me voir, mon père sera content de voir une autre gueule que celle de Jongdae. Je pense même qu'il croit qu'on est ensemble.

- Quel pauv' gars.

- T'as vu ça. Alors j'aimerai lui montrer les choses, même s'il risque de péter un câble. Toi, avec ta mère tu...

- J'attends encore un peu, mais pas longtemps...

- D'accord, dis-je avant d'embrasser sa joue. On n'est pas pressés de toute façon.

Entre moi et mon père, ça a toujours été compliqué.

Je suis la cause de son plus gros problème. Ce problème qui l'empêche de trouver autre chose que des croqueuses de diamants pour partenaire. De ne pas cesser de dépenser de l'argent pour elles, de ne pas rester plus d'une semaine dans sa propre maison aux côtés de son propre fils.

Ce problème, le spectre de ma mère qui le hante, qui lui a donné une véritable phobie des petits gâteaux aux amandes du supermarché et qui l'a poussé à me haïr en silence.

Quand j'y pense, lorsque j'étais plus jeune, c'était pire. Je n'étais pas battu, mais j'aurais presque préféré. Au moins je n'aurais pas eu pour seule compagnie, une vieille gouvernante un peu trop gentille pour jurer sur mes conneries. Des fois, je me demande pourquoi ma mère n'a pas survécu...

Nous deux, seuls dans cette immense maison, nous sommes comme deux bêtes en cage. Ou peut-être que c'est moi qui me fait des idées.

Après tout je suis jeune, peut-être qu'il a juste du mal à s'en remettre et il ne sait plus comment s'y prendre avec moi. J'en sais rien. C'est facile de rejeter la faute sur les autres, pas vrai ?

- Ce soir tu m'appelles ? me demande Jongin.

- Ouais, les séances de retrouvailles c'est pas trop mon truc. Tu viens on rentre ? Peut-être qu'il est déjà arrivé.

- Non, j'veux pas rentrer tout de suite !

- Va bien falloir qu'on aille poser nos sacs un jour et rentrer, dis-je. Mais restons un peu si tu veux...

Il acquiesce et tourne la tête vers moi en m'observant d'un regard scrutateur.

- Tu veux faire quoi plus tard ? Comme boulot.

- ... Je ne sais pas, mais pas comme mon père. Peut-être bosser dans le droit. Et toi ?

- J'en sais rien... Toi au moins tu peux décider, mais moi mes notes ne suivent pas trop. À part en EPS.

- Ah oui ?

- Mmh... À chaque fin de trimestre ma mère me dit que je vais me rattraper, pourtant elle ne sait pas que je l'entends se plaindre auprès de mon frère. De toute façon, lui il est avocat alors tout va bien pour lui.