Mais revenons au commencement, comme ce texte va se baser sur mes expériences et mon parcours de vie, il y aura beaucoup de « je » ou d'exemple concret et personnel. N'y voyez pas une quelconque forme de nombrilisme ou de narcissisme, sachez simplement que pour moi écrire est également une forme de traitement et après plusieurs années à y réfléchir, je me décide de prendre le clavier (prendre la plume 2.0) pour parler de quelque chose dont nous n'aimons pas parler ; la tristesse, la dépression, la mélancolie, le vide...pas d'une manière médicale, mais avec mes mots, avec ma vision des choses.
Je crois qu'aussi loin que je me souvienne, une part de mon esprit, de mon âme, a toujours porté une grande dose de mélancolie...je me souviens de mes premiers textes alors que j'étais scolarisé, mes premières rédactions, alors que mes camarades de classe racontaient des histoires de famille, de petit chien ou que sais-je, je racontais ce qui pourrait s'apparenter à des polars noirs, mais écris par un gamin d'une douzaine d'année. Non, ne blâmez pas mes parents, ils n'y sont pour rien et je n'ai pas été bercé par les films violents ou les séries policières (NCIS, Criminals Minds et autres n'existaient pas à cette époque-là). Mon enfance n'a pourtant pas été malheureuse et j'ai la chance d'avoir eu (et d'avoir toujours) des parents aimants qui m'ont inculqué des valeurs importantes à mes yeux ; le respect, l'empathie, l'écoute, la compassion, réfléchir avant d'agir.
Mais c'est déjà à ce moment là que j'ai commencé à porter un masque, à me construire une carapace. Si j'étais entouré par des proches aimants et attentionnés, je ne peux pas dire que ma vie d'écolier puis d'apprenti a été de tout repos. Très rapidement, mon besoin de connaissance et ma soif de savoir m'a fait payer le prix fort auprès de mes amis, de mes « camarades de classe ». Le but n'est pas de dire ce qu'il s'est passé mais oui, on peut dire que j'ai connu ce que l'on appelle maintenant du harcèlement scolaire, même si à mon époque on parlait de « chamailleries » ou de « petites histoires pas bien méchantes entre gamins ». Les adultes ne semblaient pas vraiment s'en faire, pourquoi j'aurai dû m'en faire ?
Au fil du temps, la carapace est devenue de plus en plus solide et j'ai continué à encaisser, la réalité est que pour moi l'école a été un calvaire innommable et je n'avais encore rien vu...je ne vais pas détailler tout mon passé et toutes les expériences plus ou moins désagréables que j'ai eu à gérer mais la carapace me protégeait et les gens qui me côtoyaient, mes proches, mes collègues, ma famille et même la personne qui partageait ma vie à ce moment là n'y a vu que du feu. En fait, moi-même je me trouvais de l'autre côté de ma propre carapace et je me suis berné pendant un bon moment avant que tout n'explose. Oui, j'ai réussi à me mentir à moi-même et à me faire croire que « ça va bien ! ».
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Non, ça ne va pas !
Non-FictionA vrai dire, je ne sais pas comment présenter cet oeuvre. Un peu autobiographique, critique de notre société, discussion à coeur ouvert... Dans notre monde actuel, il est presque mal vu de dire que l'on va mal...alors je vous fais part ici de mes ex...