"Un jour tout sera terminé. Et ce jour là vous serez libre."

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J'entends les bruits de la porte qui s'ouvre. J'ouvre alors les yeux, petit à petit. Je perçoit des cliquetis accompagné de pas. Ce sont sûrement ceux des gardes. Ils allument la lumière de ma cellule, ce qui au début m'ébloui. Puis, mes yeux s'habituent, et c'est alors qu'un garde féminin à la voie aiguë et tremblante prends la parole.

- CK806, mettez-vous debout.

Je me tourne pour leurs faire face. Les gardes sont tout le temps recouvert d'un casque qui enrobe toute leurs têtes, si bien qu'on ne voit jamais leurs expressions du visage. Mais à sa voix, je sais qu'elle est terrifié.

- CK806, je répète, mettez-vous debout.

Je leur souris, un sourire désespéré, et me lève lentement de mon lit. Enfin, plutôt de mon matelas par terre, mis dans un coin de la cellule, pas du tout confortable ! Maintenant que je suis debout, et que je me trouve en face d'eux, le garde reprend :

- Tendez vos m...

Mais elle n'a pas le temps de finir, que je les tends déjà, avec un petit air agacée. Un garde à côté d'elle me prends alors mes poignets et me les colle l'un contre l'autre, puis me les menotte. Il serre au maximum le cercle bleu, si bien que j'ai l'impression qu'il vas briser mes os. Heureusement, l'homme s'arrête à la limite de l'évanouissement. Il me pousse ensuite violemment et me fais marcher de force, suivi par 4 autres peronnes derrière lui. Je me laisse guidé sans me demander où je vais. Surtout pas vers la sortie en tout cas.

On arrive afin devant la porte d'entrée. Il n'y a ni nom, ni titre, ni chiffre, ni lettre inscrite. Un des gardes ouvre la porte grâce à une carte qu'il possède et celui derrière moi me pousse à l'intérieur. Mais personne ne rentre. Ils restent tous au pas de la porte. Je fronce les sourcils.

- CK806, restez où vous êtes jusqu'à ce que quelqu'un vous prenne en main.

- Comment ça ?

- Je répète. Restez où vous êtes jusqu'à ce que quelqu'un vous prenne en main. Reçus ?

J'aquiesce de la tête, le regard dans le vide pour essayer de comprendre ce qu'il ce passe.

- Attendez ! Vous allez pas me laisser toute seu...

Mais la porte c'est déjà fermée. Génial. Je scrute la salle à travers la pénombre afin de me repérée. Elle est plutôt petite. Même très petite. En 7 pas j'en ai déjà fais le tour. Les murs sont crèmes et il y a quelques étagères blanche. Je remarque qu'il y a une autre porte en face de celle par laquelle je suis entrée. Mais qu'est ce que je fous ici ? Soudain la porte que je viens de découvrir s'ouvre. Une dame en blouse blanche, tenant un petit cahier de note dans la main, me fait face. Elle me souris puis replace ces lunettes rectangulaires sur son nez.

- CK806, c'est bien vous ?

Elle hausse un sourcil.

- Oui...c'est moi, je réponds, perpexle.

- Bien.

Elle jette un coup d'oeil à son cahier de note, puis se dirige vers une des étagère. Cette dame a l'air de chercher quelque chose.

- Euh... Vous êtes qui ? je lui demande, interrogé.

- Attendez deux petites minutes...

Elle ouvre un tiroir et reprend :

- Ah voilà ! Je l'ai !

Elle se tourne vers moi et me souris. La femme tient dans sa main une énorme seringue remplie d'un liquide verdâtre. Mais ça ne m'impressionne pas du tout, à vrai dire, j'ai l'habitude...Tout en se rapprochant de moi, elle me répond :

- Mme Lignon, infirmière pour la science depuis maintenant 10 années consécutives.

Elle remonte délicatement ma tunique blanche jusqu'aux épaules puis m'applique une crème blanche sur celle de droite. Elle me rajoute un petit patch carré et me souris de ces dents parfaites. L'infirmière se reconcentre et approche la seringue de ma peau. Elle m'avertit :

- Attention, ça risque de faire mal...

Et effectivement, quant elle me l'enfonce au plus profond de ma chair, j'ai l'impression que me tord le bras, jusqu'à ce qu'il se casse. La douleur est vraiment insupportable. Je ferme les yeux et plisse les sourcils, maudissant ma vie sous toutes ses formes.

- C'est bon, me dit-elle calmement.

Mme Lignon essuie avec un mouchoir le sang qui c'est échappé de la piqûre.

- Ça vas ?

Je lui fait "non" de la tête.

- Écoutez moi bien... Un jour, tout seras terminée.  Et ce jour là vous serez libre. Si vous obeissez à nos ordres et vous ne faites pas n'importe quoi, votre liberté est proche. Mais souvenez-vous, seulement si vous nous écoutez. C'est un petit conseille à suivre, si vous voulez survivre. Je suis sur que vous en avez la volonté.

Elle range alors la seringue dans une boîte blanche, pendant que moi, le regards vide, je repense à ce qu'elle vient de dire.

- Pourquoi faites-vous tout ça ?

- Comment ?

- Pourquoi faites-vous tout ça ? je répète.

Elle se tourne vers moi et me regarde droit dans les yeux.

- Une réponse qui vous seras révélée seulement si vous ne vous nous écoutez pas. Et il vaut mieux que vous n'en sachiez pas plus. La curiosité est un vilain défaut vous savez.

Un silence s'installe dans la petite pièce. Ces phrases résonnent encore dans mon crâne. Mme Lignon reprends :

- Bon il est temps maintenant.

- Temps de quoi ?

Elle ne réponds pas et appuie sur un bouton violet et fait passer sa carte dans une fente, qui se trouve juste à côté. La porte que j'avais remarqué tout à l'heure s'ouvre en deux et quatre gardes qui se trouvent derrière me prenne ne main.

- CK806, veuillez bien nous suivre.

Je me retourne une dernière fois et regarde Mme Lignon s'éloigner à l'opposé.

- N'oubliez pas ce que je vous ai dit. Votre liberté est proche, rajoute-t-elle juste avant que la porte se referme.

Les gardes m'obligent alors de me retourner et je tombe sur une salle blanche, très spacieuse. Au milieu, il u a trois chaises. L'une est vide quant aux deux autres, elles sont occupées par deux jeunes hommes. Plus on s'approche, et plus je me rends compte de ma bêtise. Les deux hommes assis ne sont que ceux qui se trouvaient avec moi dans le bureau de la directrice. Et ils ne sont pas assis, mais bien ligoté à la chaise. C'est quoi ce bordel ?

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