S comme Soleil

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Lui.

Il était le genre de garçon tout gentil que tout le monde aime.

Celui qui avait bon aux questions du prof mais qui ne répondait jamais volontairement.

Réservé mais gentil. Désintéressé mais mignon.

Pourtant sa vie avait plutôt mal démarrée :

Adopté à trois ans, ses parents étaient morts dans un accident de voiture. Il ne les avait jamais vraiment connus. Mais sa nouvelle famille avait su l'intégrer et avait comblé le vide dans son cœur.

Il invitait souvent ses amis à venir chez lui, il sortait souvent faire la fête avec eux, il avait de bonnes notes... Il était très fier de ce qu'il avait réussi à faire.

Il y avait du soleil sur sa vie.

Il marchait lui aussi dans les couloirs.

Mais pas pour les mêmes raisons.

Il attendait un ami à un cours de guitare et il était arrivé en avance. Alors il avait décidé de flâner dans les couloirs, de coller sa tête contre les portes pour entendre les musiques, de découvrir des salles vides.

Et c'est là qu'il l'avait vue.

Recroquevillée dans un coin de la salle.

Seule.

Tremblante.

Pleurant en silence.

Ses cheveux bruns lui arrivant aux fesses formait comme une carapace de protection autour d'elle.

Elle était si maigre...
Presque un cadavre...

Saisi de panique, Il recula et heurta le mur.

La fille dans la pièce ne l'entendit même pas.

Elle continuait à pleurer.

Qu'était il en train de voir ?

Une fille qui pleure.
Dans une pièce vide.
Dans une maison de culture.
Devant lui.

Il tomba par terre. Ce qui l'avait permis de tenir, le fil conducteur qui faisait qu'il ne flanchait pas, c'était qu'il se persuadait, même si c'était faux, que tout le monde allait bien.

Et cette fille, elle venait de bouleverser toutes ces certitudes.

Il aurait voulu crier, la secouer, lui geuler d'arrêter de pleurer, mais il n'en fit rien.

Il resta là.

À l'observer.

S comme SourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant