Poésies brûlantes

Sublimation

Je pourrais passer des heures,
Décrire son visage que je connais par coeur,
Me perdre dans le vert abyssale de ses yeux,
Oublier même que je ne vis que pour eux.

Je trouve sa beauté déconcertante,
Car bien plus que physique,
Dans l'amande de son regard oblique,
Tout un monde me hante,
Un monde où règne son unique beauté,
De savoir comment m'apaiser,
Simplement par son sourire charmeur,
Je vois en elle les couleurs pâles des fleurs,
Dans sa malice résonne les effets,
Que sa tendresse peut chez moi provoquer.

Pourtant entre les lignes de nos absurdités,
Elle éveille en moi des émotions que j'ai toujours refoulé,
J'ai peur,
Peur de la douleur qu'elle pourrait m'infliger
Peur du temps qui défile,
Où je ne suis pas à ses côtés,
Comme suspendue loin sur une île
J'ai peur de la peur.

J'voudrais seulement qu'elle me prenne dans ses bras,
Que je sentes presque son cœur battre sous mes doigts,
J'ai l'impression de devenir folle,
Pour moi ce monde n'est qu'une camisole
C'est le vide d'une distance,
Qui bientôt devient une absence.

Je voudrais refaire ce monde à la lueur de ses yeux,
Effacer les ratures que les hommes ont créé,
Tout revêtir d'un blanc somptueux,
Tourner les pages saturés,
En suivant les courbes de sa peau,
Pour rédiger de nouveaux mots.

Ce soir pour la première fois j'ai pleuré,
Les larmes sont tombées comme des diamants,
Quand elle m'a dit qu'elle me quittait pour le royaume des fées,
Je me sens seule à présent,
Dans cet univers qui brille par ses horreurs,
Où tout le monde vit tant de malheurs.

Et elle dans un nouveau monde où tout est sublimé,
Où les rêves déforment cette odieuse réalité,
Elle a pourtant dit qu'elle m'attendrait.
Alors pourquoi ce manque infâme ?
Cruel qui déchire mon corps,
Comme appuyé par une lame,
Où se reflète son regard d'or.