HIDDEN FACE {Junhao}

三十七

PDV de Minghao :

Le lendemain, j'étais de nouveau avec Junhui, au même endroit que la veille.

Nous étions de nouveau en train d'apprendre à faire un saut périlleux arrière, enfin lui, moi je le maîtrisai déjà depuis un bout de temps, bien que ma blessure au dos m'avait fortement empêché de le pratiquer pendant fort longtemps.

L'entraînement de la veille fut rude pour moi.

Junhui m'empêchait de le toucher, ce qui étant embêtant, dans le sens où je devais l'aider à amortir ses chutes, au cas où, et pour bien le positionner afin qu'il ne se fasse pas mal.

Pour une fois, s'était la seule chose que j'arrivais à faire à Jun, sans que tout se passe mal, à croire qu'il fallait que je sois dans mon élément...

Dommage que notre relation se soit finit...

Bien que je n'avais aucunement idée de comment et de pourquoi il m'avait quitté...
J'avais essayé, hier, en fin d'entraînement, de parler avec lui.

La seule réponse que j'avais reçue était son silence glacial, dans lequel je m'étais gelé les doigts et la langue.

J'avais beaucoup de mal à l'aider tout de même, celui-ci refusant de communiquer avec moi, même en but du travail...

J'avais surtout, extrêmement peur qu'il n'écoute pas mes conseils, et qu'il se blesse.

Premièrement, car nous partions en tournée japonaise d'ici moins d'une semaine.

Et ensuite car je m'en voudrais énormément...

Aujourd'hui, il était donc temps pour lui, avec les échauffements que j'avais pris peine à lui répéter maintes et maintes reprises par peur qu'il ne m'écoute pas, d'essayer de faire un saut périlleux arrière, ou plus communément appelé salto.

Je m'approchai donc de lui, pendant qu'il était en train de boire.

- Bon... J'aimerais que tu essayes d'en faire un... Pour voir ce qu'il ne va pas...

Il se tourna vers moi, sans pour autant me répondre, et il partit instantanément vers le tapis que j'avais encore pris peine à déplacer, sans mentir, ce truc était si lourd...

Tout comme Jun actuellement...

Il s'installa donc sur le tapis, se positionnant comme je lui avais dit hier... Il m'avait déjà écouté là-dessus s'était un bon point...

Je vins me mettre à ses côtés, plaçant mes mains près de son corps, sans pour autant le toucher, par peur de me faire insulter comme hier...

Il se mit donc sur la pointe des pieds, comme je lui avais conseillé, jusqu'à la j'étais à peu près rassuré...

Mais je perdis rapidement mon assurance, en constatant qu'il n'avait pas mis ses bras au-dessus de sa tête pour se donner de l'élan.

Mais sans que je puisse lui dire quoi que ce soit, il plia ses genoux, et s'éjecta directement en arrière, essayant de se soulever avec ses bras.

Je m'écartai de lui, voyant ses jambes partir dans tous les sens.

Puis il atterrit ensuite sur les fesses, il s'était totalement loupé...

- T'es malade de faire ça sans mettre tes bras en l'air ? Tu aurais pu te faire mal... Recommence en mettant tes bras, et mes y de l'élan...

Il pivota son visage vers moi, me lançant un regard accusateur... S'était pas faute de l'avoir prévenu...

Il se replaça comme précédemment, avant de cette fois-ci, mettre ses bras en l'air, mais ce que je n'avais pas remarqué sur le coup, s'était ses pieds très mal placé.

Puis il récidiva, et plia ses genoux, se lançant en arrière avec cette fois-ci l'élan de ses bras pour l'aider.

Mais ce qui me perturbai, s'était qu'il n'avait pas fait bon aussi haut que précédemment...
Quand je compris enfin, je vis Jun, tomber sur le côté du tapis, à moitié sur ses genoux devenu tremblant...

Une grosse panique s'empara de moi, en même temps qu'un agacement conséquent.

Je me précipitai vers lui, complètement hors de moi.

- Putain mais Jun ! Je t'ai dit quoi ?! Écoute moi un peu merde !

Il ne me répondit pas, se contentant de caresser son genou sur lequel il venait de s'échouer d'une manière plutôt violente.

- Bravo ! Mais bordel c'est pas compliqué de m'écouter nan ? T'en a pas marre d'être con et d'en faire qu'à ta tête ?!

J'étais totalement hors de moi, bien que s'était en partie car il ne m'avait donc effectivement pas écouté, mais au fond, j'avais une peur immense qu'il se soit fait mal...
Il baissa la tête, lâchant finalement son genou blessé... Tout en serrant ses deux poings sur le tissu de son jogging sali par le sol.

Je m'étais accroupi face à lui, afin de voir son genoux égratigné je l'espérai...

Quand sans prévenir, un énorme coup vint s'abattre sur ma joue rouge de colère.
Je ne réalisai pas sur le coup, relevant doucement ma tête face à moi.

Tombant sur un Jun, avec une expression faciale totalement indescriptible...

S'était la première fois, depuis que je le connaissais, qui avait fait preuve de violence envers quiconque... Et encore moins de le voir avec une telle expression si terrifiante.

Un goût de sang apparut soudainement sous mon palais, sa claque avait été si violente... Même Chan ne m'avait pas mis un coup si violent...

- J'en ai marre...

Je plantai timidement mon regard dans le sien, appréhendant la suite.

- - Tu oses m'insulter... Après tout ce que tu m'as fait ... ? Le plus con dans l'histoire Minghao, c'est toi. Moi, j'ai juste été ignorant d'avoir pu croire en ta sincérité, et en toi tout simplement... T'as juste abusé de moi et de ma faiblesse d'esprit... Après tout ce que j'ai fais pour toi... Tu te permets de m'insulter...? C'est une blague j'espère ?

Je restai de nouveau bouche bée, face au ton violent de Jun, auquel je n'étais pas du tout préparé...
- C'est ce que tu voulais à la base... Et tout ce que tu as fais pour moi... T'es devenu un malade mon pauvre ! J'ai fait des erreurs, c'est vrai, je suis sûrement partie beaucoup trop loin, mais saches que j'ai toujours essayé de bien faire pour atténuer ta douleur...

- Atténuer ? Tu te fou vraiment de ma gueule ma parole ! Tu m'as descendu plus bas que terre ! Je savais que je n'aurais jamais dû me mettre avec toi... Tu crois sincèrement que j'allais savoir que tu allais embrasser Soon ? Que tu allais me violer ? Te fou pas de moi ! T'es qu'un connard sans fond ! J'en ai marre de souffrir pour toi ! Tu ne le mérite pas !

Il se leva soudainement, me regardant au sol, l'air méprisant.

Sous la panique dû à la situation, une seule chose parvint à sortir de ma bouche, s'était la première et la plus sincère phrase que je n'avais jamais pu lui dire.

- Je t'aime.