Obésité insolente

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La salle est sans nulle doute l'endroit où se réalise mon pire cauchemar. Prenez par exemple cette machine, la machine de la mort je l'appelle, où en position assise je travaille mon fessier en repoussant des poids avec mes quadriceps. Qu'est-ce que c'est infernal.

-Allez Isa, donne-moi deux de plus, allez!

-La ferme!

Dans ce genre de cas, il ne vaut mieux simplement pas m'embêter. Tout les muscles de mon corps se contractaient et se décontractaient au fur et à mesure que j'approchais de mon but. Tout ce à quoi je pensais -en dehors du gros dodo que je ferais en rentrant- c'était ma santé qui était en train de s'améliorer à vue d'œil. Et je ne parle pas du fait que je risque la crise cardiaque à chaque exercice. Je sentais mon corps et mon esprit s'aérer et je me sentais littéralement plus légère.

Je me suis vite aperçu que le sport que je faisais désormais n'avait plus rien à avoir avec une histoire de perte de poids, mais plutôt comme une thérapie. Je ne me rappelle plus du nombre de fois où j'ai pleuré après un exercice. Comme si mon cœur était intoxiqué et que désormais il respirait et guérissait au fur et à mesure. Et continuer à faire du sport m'aidait à me défouler et me contrôler à la fois.

Alors voici un conseil, peut-être moins hilarant que les autres mais tout aussi véridique:

Changer de forme physique n'est que la partie visible de l'iceberg.

En une autre langue ça donne:

Tu ne peux pas travailler ton physique sans travailler ton mental.

Parce que c'est tout simplement la vérité. La connexion qui relie notre état émotionnel et mental à notre état physique est très épaisse. La raison pour laquelle j'ai pris du poids pendant toutes ces années était surtout parce que j'étais malheureuse, et ça a entraîné énormément de choses qui m'ont fait du tort.

Mais quand je suis sur la machine de la mort et que mon supplice commence, je vie un véritable cauchemar qui se nomme la réalité, et lorsque j'en sors, je me sens incontestablement mieux. Délivrée de toutes toxines. Magique.

Tout ces efforts de physiques ont instauré de la discipline, de la rigueur et de l'endurance dans ma vie quotidienne. Et c'est sans doute la plus belle chose qui me soit arrivée.

Ça et aussi mon livre dédicacé par Guillaume Musso. Oh, et ce jour où j'ai trouvé un billet de 50 dans les poches d'un vieux jean. Et aussi cette fois où j'ai adopté un poisson rouge que j'ai baptisé Nemo-

T'es obligée d'aller aussi loin ma grande?

Bref! Je déteste la salle de sport mais j'aime les effets qu'elle me procure.