Partie 1 de l'INTRODUCTION

56 4 0
                                    

Partie 1 du PROLOGUE

La lumière du salon est allumée. Je peux le constater malgré l'endroit où je suis ; sur la clôture de la propriété. Les quelques chênes m'empêchent de regarder ce qui se passe en détails. Je réussis à voir, après une dizaine de secondes, l'ombre de mes parents. Rien de plus ni de moins. Raison de plus pour me faufiler dans ma chambre le plus discrètement possible.

Bien que le travail au parti politique ne leur laisse pas assez de temps pour eux, ils ne sont d'habitude, jamais encore debout à cette heure de la nuit.

Je sors mon téléphone de la poche de ma veste de cuir. L'écran affiche, sur la page d'accueil, un petit zéro-deux, séparés par deux points verticaux suivis d'un quinze. Autrement dit, deux heures quinze du matin.

Non, ce n'est pas normal, mes parents ne se couchent pas après vingt-deux heures trente. En priorité, mon frère et moi... sans exceptions.

Arrivée près du mur en contrebas de la fenêtre du premier étage, de ma chambre, je me mets face à mon échelle sauveuse, attachée au mur extérieur de mon antre. Cachée par des vignes, cette échelle est la pure invention de mon meilleur ami, Théodore. Nous deux, l'avons  surélevée avec un rocher de taille moyenne pour que je parvienne à la localiser. Je monte sans efforts jusqu'à ma fenêtre, les mains accrochées aux branches de vignes. Ma mère les adore, d'après elle, cela nous fait remonter dans le temps: elle nous rappelle avec nostalgie le passé de ces vielles bâtisses envahies par la végétation. Ne parlons même pas de notre canapé de cuir ancien, marron. De mon point de vue, le vieux mobilier n'est pas franchement charismatique. Je ne déteste pas pour autant cette énorme vigne qui s'accroche à toute la façade de la maison. Disons qu'elle est assez pratique... Un sourire malin s'affiche sur mon visage. Très pratique, même. Le souvenir de toutes les fois où je l'ai utilisée pour rentrer discrètement dans ma chambre après une sortie revient.

Je ne reste pas suspendue longtemps à l'échelle et aux vignes de peur de tomber. C'est vrai que cette fois-ci, je me suis un peu trop laissée aller avec l'alcool et j'en ai la tête qui tourne. Je préfère remettre toute la faute sur Caly, ma copine de soirée, qui ne pouvait pas s'empêcher de me proposer un autre verre à chaque fois que je finissais le précédent.





Tout ou RienWhere stories live. Discover now