« Envol »

598 40 6
                                    


"Hier sur le trottoir, perdue dans le brouillard
Emplie de désespoir, éblouie par les phares
Errant sans objectif décisif, incisif
Mais bel et bien navrant, déprimant et passif.
Elle vivait peinée, constamment résignée,
Elle voulait céder pour pouvoir s'échapper.

Soudain, devînt éprise
Dans d'étranges filets
Epuisée d'être aux prises
Elle ne pût résister...

Sa bouffée de chaleur,
De joie et de bonheur
Vînt tuer le malheur,
Le froid et la douleur

Étincelle
Frivole
Dans le ciel
S'envole"

- Silence dans la classe et puis applaudissements, texte lu au hasard parmi cinquante ou cent faisant frémir Ymir regardant Historia, puis la faisant rougir l'imaginant dans ses bras.

- Mais tu vas la fermer connard ! cracha Ymir avec véhémence sous le regard amusé de ses camarades de classe.

- Mon prénom c'est Connie, grande perche ! Ahh ! Ok j'arrête ! hurla le garçon, fuyant la jeune fille devenue démone.

- Waouw ! On pourrait presque croire que Connie lui-même est l'auteur du poème qu'il a lu. Il cache bien son jeu ! déclama Eren, s'adressant à Historia qui souriait puis qui soupira avant de rétorquer.

- Je ne nie en aucun cas l'incroyable talent dont notre cher Connie fait preuve quand il s'agit d'agacer Ymir. Néanmoins, je ne pense pas qu'il ait écrit ce texte.

Le jeune homme aux yeux bleus se tu d'abord un instant, puis sourit d'un air compatissant et fini par saluer son amie avant de la quitter pour rejoindre Armin et Mikasa.

- Ymir est une vraie furie ! intervint soudain Jean.

- Reviens-là crâne d'œuf ! cria la concernée à l'autre bout de la salle.

- Oui, c'est vrai, commença la jolie blonde de son ton habituel, mais elle a bien d'autres facettes... fini t-elle bien plus bas, rien que pour elle.

- Aaahh ! Sauvez-moi ! Elle va me bouffer ! s'écria Connie toujours poursuivie par la grande brune.

- C'est pas parce que j'ai la dalle que je vais risquer l'indigestion !

La scène plus que comique s'acheva sur les bruits de pas rapides provoqués par la course poursuite sempiternelle mêlés aux éclats de rire de l'entièreté des élèves.

Ce furent quelques heures plus tard, le soir même que les jeunes femmes se retrouvèrent, enfin seules.

- His' ?

- Ym' ?

- Bahhh, c'est moche comme diminutif. M'enfin, je voulais dire que je trouve que ta chambre te ressemble. Enfin, c'est pas la première fois que je viens mais je la redécouvre à chaque fois ; beaucoup de couleurs pastel dispersées un peu partout, un léger bazar organisé, ton parfum envahissant toute la pièce et waouw, des putains de draps en satin ! Elle marque une pause avant de reprendre. Dans lesquels dormir à poil est la plus agréable des activités... Termina t-elle doucement.

- Dormir dans tes bras...

- Et surtout dans tes draps !

Un sourire complice les liant elles se regardèrent tendrement avant que la blonde ne décide de briser le silence.

- Ymir, le poème que Connie a lu...

- Hmm ? grommela cette dernière tout en s'enfonçant un peu plus dans le matelas. Coupable ? Sans doute.

- Il est de toi.

Cette fois-ci, à l'inverse des autres soirs ce fut à la grande brune d'être gênée et de se laisser submerger par la rougeur sur son visage et ce, bien malgré elle. Réaction fort inhabituelle qui fît sourire doucement son amante.

Historia fût touchée par le geste d'Ymir, elle qui dévoile rarement ses sentiments en public. Elle sait se montrer très aimante et sensible mais devant les autres la gêne l'emporte toujours... Pourtant cette fois-ci elle fit un geste, et quel geste ! Elle s'et dévoilée ! Bien qu'écrit anonymement beaucoup d'élèves reconnurent presqu'inconsciemment le poème comme provenant de la plume de leur camarade aux tâches de rousseurs. Et Historia, ce soir-là, regarda Ymir comme jamais auparavant, comprenant que leur histoire venait à peine de débuter et allait durer encore bien longtemps... Il y avait tant à découvrir, chaque instant de plus était rempli de découvertes et en cet instant la blonde voulut tout découvrir de la brune...

Toutes deux finirent par s'endormir paisiblement dans les bras l'une de l'autre lorsque leurs souffles et battements de cœur ne firent plus qu'un.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Un petit OS sans prise de tête écrit en cours de français, un jour, comme ça.

Quoi ? Expliquer mon absence ?
Hahahahahahahaha...
Je capte mal...
Bye !

Recueil d'OS YumiKuriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant