Recueil d'OS YumiKuri

La Bibliothèque

Christa entra, légèrement perdue, dans l'immense pièce sombre remplie de livres divers et variés. Des romans les plus classiques aux bandes dessinées plus colorées, en passant par les pièces de Théâtre et les recueils de poésie.

La petite blonde s'aventura d'un pas des plus incertains vers la plus grande étagère, tentant d'apercevoir le fruit de sa recherche. En bonne élève studieuse, le professeur lui a confié la mission de venir chercher un certain ouvrage en échange de dictionnaires qu'elle s'efforce de tenir à bout de bras.

Mais trop petite pour voir au dessus de la 3ème rangée, elle se mit sur la pointe des pieds afin de gagner de la hauteur. Cela ne fonctionnant pas, la petite rusée posa les lourds et gros dictionnaires qu'elle avait dans les mains sous ses pieds pour s'en faire un petit escabeau.

Cette idée était intelligente mais c'était sans compter sur son agilité qui la fit rapidement trembloter et vaciller.

Au moment de sa chute plus que certaine, une main vint la rattraper en la tenant par le dos. Une main plutôt grande et musclée mais à la fois fine et délicate.

Cette personne certainement bien plus grande et forte que Christa l'attrapa, puis la déposa, les deux pieds sur le sol, très délicatement.

Encore tremblante de frayeur, la plus faible se tourna vers son sauveur qui était en réalité une sauveuse.

- Ymir... Murmura t-elle à peine à la grande brune qui se dressait devant elle.

- Fais attention la prochaine fois, rétorqua aussitôt cette dernière.

- Dis... Comment as-tu su que je me trouvais à la bibliothèque ?

La question de la plus petite fit serrer les dents de la plus grande qui, décida de répondre amèrement.
- Ah ! Parce que tu penses que je suis ici uniquement dans ton propre intérêt ? Tu penses sincèrement que je serai là à chaque fois que tu risqueras de tomber pour te rattraper ? Tu es tellement naïve ma petite.

Christa savait qu'Ymir n'était pas du genre à apprécier parler. Il est vrai que la plupart du temps on pouvait les voir ensemble mais ce n'était que parce qu'Ymir trouvait la blonde plus facile à supporter que les autres. Enfin, c'est ce qu'elle disait en tout cas.

Néanmoins Christa voulut remercier celle qui, durant un instant eût un geste attentionné envers elle.

C'est alors dans ce but qu'elle approcha son petit corps du sien. Sur la pointe des pieds, les bras accrochés au coup de la brune, qui était bien loin de comprendre ce geste.

- Hein ? Étouffa la concernée.

- Merci Ymir.

- Je t'ai juste empêchée de te fouler la cheville gamine, calme tes hormones.

Christa sourit. Malgré ses paroles elle sait qu'Ymir est touchée par son geste. En effet, le grand corps qu'elle serre tout contre le sien s'est réchauffé assez rapidement à l'entente du fameux remerciement.

La blonde se dit qu'elle peut gagner, qu'elle va gagner. Qu'elle réussira à la faire succomber. Qu'enfin la véritable Ymir sortira de sa carapace blindée et qu'elle s'ouvrira aux autres.

Soudain, venant troubler le silence, un long soupire fit ouvrir les yeux clos de la petite désormais interloquée.

- Et merde.

Les mains ayant secouru la jeune fille auparavant vinrent à leur tour agripper son petit corps.

Toutes deux s'enlacèrent dans cette immense pièce aux tons sombres. Elles semblèrent même y apporter une certaine forme de lumière, de chaleur et peut-être même d'amour.

Le temps semblait figé et l'élan d'affection que Christa réussit à provoquer chez Ymir était inattendu. Mais justement, il parvint à lui prouver qu'elle a eu raison d'espérer, d'y croire, voire, d'en rêver.

Les deux jeunes femmes s'écartèrent simultanément, se fixèrent, observant chaque détail du visage se trouvant en face du leur. Leurs yeux, leur nez, les tâches de rousseur présentent chez l'une, les mèches claires tombant sur le visage de l'autre et leurs lèvres.

Étrangement c'est la plus petite qui fit le pas déclencheur, celui qui fit perdre pied à la plus grande.

Lorsque l'espace entre leurs visages devint infime, leurs battements de cœurs s'unirent en une rythmique témoignant de leurs sentiments.

Enfin, leurs lèvres s'allièrent doucement, légèrement afin de ne rien précipiter et de profiter de ce contact.

Après cet instant elles décidèrent de se séparer. Christa, comblée, sourit comme une enfant alors qu'Ymir gênée, détournait le regard, les joues légèrement rosées.

- Tu n'as qu'à te dire que cela fait partie de mon remerciement. Chuchota la petite blonde.

- Tss. Ne fais pas semblant, je sais très bien que c'est ce que tu voulais depuis le début. Répondît la grande brune, vexée d'avoir été domptée.

- Tu sais, je t'aime Ymir. Continua la petite, profitant de l'instant de faiblesse de sa compagne.

- Arrête ça blondie ! Les démonstrations d'affection c'est pas pour moi. Rétorqua la dite compagne, rougissant de plus belle.

- Tu as raison, nous ferions mieux de retourner en classe avant que cela ne semble suspect.

- C'est ça. Allons-y.

Le duo, pouvant à présent être appelé couple, se pressa de quitter cet endroit qui désormais, contiendra leur tout premier baiser, et ce à tout jamais.

Évidemment, Christa oublia ce qu'elle était venue chercher. Mais qu'est-ce qu'une remarque d'un professeur face à un moment comme celui-ci ?

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Merci d'avoir lu mon deuxième OS !
(J'ai stressé comme pas permit juste à cause du passé simple !)

N'hésitez pas à me faire des remarques comme d'habitude ^^
En espérant que la suite vous plaira !