(NDLA: La traduction du titre de cette parti est 'tu dors, tu perds.' Autrement dis en français on traduirais cela par 'qui va à la chasse, perds sa place.')
Il est deux, ou peut-être trois heures du matin. Je ne sais pas vraiment, je suis trop fatigué.
Je suis assise à on bureau, en face de mon miroir. Ma joue est tachée de peinture bleue et je l'enlève, un peu trop rudement.
C'est le même, mon reflet. Et je devrais être satisfaite, pas vrai? Je devrais être heureuse que mes poignets soit salubre et que mes joues soit sèche. Je devrais être heureuse que mon estomac soit apaisé et que ma silhouette soit normal.
Mais je ne le suis pas.
Et je me sens coupable pour cela. Car quel droit j'ai de me sentir si misérable. Il y a des personnes en Afrique qui meurt de faim, des enfants en Asie qui sont enfermés dans des usines et notre planète est en train de suffoquer petit à petit.
Mon dieu, je suis une affreuse personne, je pense.
"Ressaisis-toi." Dis-je. "Tu n'es pas misérable. Tu es juste en train d'imaginer n'importe quoi." Je reste assise en face du miroir quelques minutes avant d'aller dans mon lit.
Je me positionne de tel façon que je puisse regarder par la fenêtre à ma droite. Les volets sont ouverts, comme d'habitude.
Mais je me retourne et m'allonge de l'autre côté car les étoiles ne dansent pas dans le ciel ce soir. Elles sont cachés quelque part derrière les nuages.
...
Je sursaute en entendant mon téléphone vibrer sur ma table de nuit, faisant un bruit d'enfer.
Je me dépêche d'éteindre mon alarme et regarde les messages. Aucun. Il est 06:30 et je dois vraiment me lever.
"Doux Jesus pourquoi est-ce que je fais toujours ça?" Je murmure pour moi même, regrettant d'être resté debout aussi tard.
Je souffle et laisse mes yeux vagabonder aux alentours pendant un moment. Tout les recoins de ma chambre sont rangés, sauf mon bureau où se trouve pleins de tubes de peinture.
Le soleil brille à travers ma fenêtre, illuminant toute ma chambre, alors que les rayons du soleil se reflètent dans mon miroir de courtoisie. Mes murs sont gris tandis que mon plafond est d'un blanc éclatant.
À ma gauche mon téléphone recommence vibrer furieusement sur ma table nuit.
"Ok ok, j'y vais..." Dis-je. Mon bras gauche attrape mon téléphone tandis que mes pieds se pose sur mon tapis blanc au sol.
Je me rends rapidement dans ma salle de bain et entame ma routine matinale habituelle.
Mon frère passe devant moi dans les escaliers et je tombe presque la tête la première.
"Eh! Fais attention!" Je cri.
Il ne se retourne même pas, marmonnant simplement un 'désolé' avant de disparaitre de ma vue, pour se rendre probablement dans la cuisine. Mes yeux s'agrandissent face à cela et mes pieds accélèrent leurs allure.
Je cours comme une animal sauvage traversant la moitié de la maison avant d'arriver dans la cuisine, haletant comme mon grand-père quand il monte les escaliers.
"Maman! Garde des pan-" Je réalise que c'est trop tard lorsque je vois Tyler sentir le délicieux cercle doré.
"Ha! Qui va à la chasse perds sa place." Dit Tyler en me tirant la langue.
"Oh, désolé ma chérie. C'était le dernier." Dit ma mère. Elle est toujours dans sa robe de chambre bleu, se tenant derrière le comptoir de l'îlot centrale de notre cuisine. Ses cheveux auburn sont attachés en queue de cheval basse et son visage est vert. À cause d'un masque bien sûr. Ses mains sont posés sur le marbre et elle me sourit.
Je lui lance un léger sourire en retour avant d'attraper une pomme rouge dans le saladier en métal sur le comptoir.
"Tu devrais vraiment faire plus de pancakes, maman." Dit Tyler. Sa voix est étouffée par les trois pancakes qu'il vient de s'empiffrer.
Ma mère ouvre a bouche pour parler mais j'ajoute rapidement. "Ou tu devrais manger moins."
Tyler me regarde. Il fronce les sourcils et place une main sur son coeur, comme si il était offusqué.
"Pardon? Je mange autant que je veux, je suis un garçon en pleine croissance."
Je lève les yeux au ciel. "Et bien, si c'est le cas, tu ne rentreras plus dans tes affaires." Dis-je en riant.
"Je ne suis pas gros." Il croise ses bras.
"Oh, je n'ai pas dis que tu l'étais."
Il me jette un regard noir en sortant de la cuisine. Je lui souris en croquant dans ma pomme.
Je retourne mon attention vers ma mère qui essuie le comptoir. Je suis fasciné par sa concentration.
"Alors maman. Est-ce que papa est déjà parti au travail?"
Ses mouvements s'arrêtent un moment. "Oui, il y a quinze minutes déjà."
Je fronce légèrement les sourcils. Mon père a travaillé beaucoup plus ces derniers temps. Il a eu des meeting tôt le matin et des appel très tard tout les jours durant ces derniers mois. Mais cependant je suppose que c'est une bonne chose vu que le business 'éclate', comme il dit.
Il détient un cabinet d'avocats. Un cabinet très fructueux dans lequel il voudrait que je sois. Je m'imagine mon père à l'un de ses meeting, dans son costume gris foncé avec sa cravate noir. Ses yeux se plissant dans les coins quand il obtient ce qu'il veut et ses lèvres se serrées quand il ne l'obtient pas.
Je peux voir ses mains recoiffer ses cheveux poivre et sel quand il est frustré et sa mains mains se poser sur ses hanches lorsqu'il doit prendre une décisions.
Il est un bon avocat. Il n'y a aucun doute. C'est vraiment un bon avocat. Et je l'envie pour son éthique de travail. Vraiment. Il travail dur depuis toujours. Même lorsqu'il a rencontré ma mère.
Leurs histoire est vraiment très cliché honnêtement, mais je ne peux m'empêcher de l'aimer pour autant. Je me rappelle lorsque mon père nous a raconté, à Tyler et moi, leurs histoire, autour d'un diner avec ma mère qui faisait des commentaires et qui corrigeait quand il racontait quelque chose de faux. Il oubliait toujours des petits détails, mais il le faisait exprès pour taquiner ma mère.
Ma mère, Rose. Son prénom est mon deuxième prénom. Adeline Rose Benedetto. Le deuxième prénom de mon frère est celui de mon père, Tyler Ivan Benedetto.
Mon père est italien, c'est pourquoi il a du travailler dur pour ma mère. Cette dernière a toujours imaginée vivre la vie de banlieue parfaite avec une famille américaine, même si elle n'était pas raciste ou quoi que ce soit.
Elle est contente de sa vie même si sa famille est à moitié italienne. Enfin c'est ce que je crois.
Alors que les pensées tournent dans ma tête, je remarque que je suis en train d'étudier ma mère du regard. Elle est en train de d'attarder sur un point du comptoir avec son chiffon. Elle y est depuis quelques minutes, et je suis convaincu que c'est juste une ombre du marbre.
Mais je décide de ne rien dire et de sortir de la cuisine.
Mes pieds, vêtus d'une paire de Vans usée, couinent lorsque je marche dans la maison. Pendant une minute j'ai peur que mes chaussure laisse une trace, mais je ne m'attarde pas la dessus et sors dehors sans même regarder derrière moi.
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Lethal Love {VF} (PAUSE)
RomanceC'est un criminel, je crois. Mais je crois aussi que je tombe amoureuse de lui. Et je pense que je tombe amoureuse un peu vite et trop fortement aussi. Et ce n'est rien. Car ce n'est pas juste tomber amoureuse. C'est ce à quoi ressemble voler. ... ⚠...