Lethal Love {VF} (PAUSE)

16 ; Thanks Romeo

J'ai pris des cours de self défense et je réalise maintenant que c'était seulement une perte d'argent.

Je sais quoi faire. Je sais comment agir. Je sais quand appeler à l'aide.

"À l'aide!" Je cris. "Au viol!"

Le blond pose sa main sur ma bouche et je la mords jusqu'à sentir un goût de sang.

"Salope." Crache-t-il. Sa main entre en contact avec ma joue en quelques secondes et c'est comme s'il avait déchiré ma peau.

"Il avait dit pas le visage." Le gars derrière moi grogne et recule d'un pas, me tenant toujours fortement dans ses bras.

Je n'ai pas le temps d'y penser plus longtemps parce que je sus maintenant allongée sur le sol. Une douleur soudaine monte en flèche dans mes côtes et je serre l'endroit où il m'a frappé. Chaque bouffée d'air que je prends me font mal et j'ai juste envie de me mettre en boule et pleurer.

Je me met à genoux mais quelqu'un me frappe à nouveau, dans l'estomac, et tout l'air sort de moi. Je tremble de peur maintenant et les larmes brouillent ma vision. Que fais-je?

"À l'ai-aide!" Ma voix est éraillée et je suis certaine que personne ne m'entends.

Je m'allonge sur le dos et essaie de prendre quelques inspiration profondes. Je dois me lever. Je dois m'en aller. Je dois aller chercher de l'aide.

Des pensées d'évasion remplissent mon esprit mais je sais que je n'ai aucune chance contre eux. Où est le héros quand tu en as besoin?

Les deux mecs me guettent. "Tu restes loin, compris?"

Je ne sais pas trop ce qu'ils veulent mais je hoche quand même la tête, ma lèvre du bas frémissante. Et puis, avec un dernier coup dans les côtes, ils me laissent seule dans la pénombre. Je halète et me tourne sur le côté.

Mon corps tout entier est raide de douleur et de peur. J'essaie de bien respirer, mais chaque fois que mes poumons se dilatent, j'ai l'impression de me briser les côtes de l'intérieur. Les larmes coulent du coin de mes yeux. J'ai envie de rester allonger ici et de ne jamais plus ouvrir les yeux.

Mais je sais que je dois le faire. Donc je le fais. J'ouvre les yeux. Puis je me mets sur mes genoux. Et enfin je me relève. Mon corps est en feu et je veux calmer ce feu avec mes larmes mais je sais que je ne peux pas. Ce n'est pas le moment de pleurer. Je dois rentrer chez moi. C'est seulement vingt minutes de trajet.

Je le fais en trente minutes. La douleur enflammée n'est plus qu'une douleur lancinante. La porte est déverrouillée et au moins je sais que Tyler est rentré sans encombre.

Je rampe dans les escaliers et dans mon lit. Une fois que je pose ma tête sur l'oreiller, tout sort d'un coup. Les larmes mouillent mon oreiller comme une tempête de pluie et mon esprit est débordé par les pensées.

...

Je me réveille avec les rayons du soleil qui transperce ma fenêtre. Je plisse les yeux et m'étire. Mais lorsque je le fais, le douleur revient dans mes côtes comme si quelqu'un grattait une plaie ouverte.

Les souvenirs de la veille refont surface dans mon esprit et je fais tout mon possible pour ne pas pleurer à nouveau.

Je me tourne sur le côté droit, regardant par la fenêtre. Le soleil brille et c'est presque magique. Les rayons de lumière semblent pouvoir briller à travers la moindre fissure entre les arbres. 

Je pense que le soleil pourrait être la raison pour laquelle je suis encore capable de me lever. Car même si il meurt toutes les nuits, il brille avec autant d'éclat le lendemain. Et même dans la mort le soleil jette la beauté tout autour.