3 ; A pine Forest

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(NDLA: A pine forest est en français une forêt de pins)


Tout se passe au ralenti, même si mon coeur bat à cent à l'heure.

Je pousse un cri lorsque le corps le me touche et que l'on tombe au sol.

Ma mâchoire me fais extrêmement mal en heurtant le sol, même en rattrapant nos deux corps en chute avec mes mains.

Le corps se trouvant sur moi se lève brutalement, et lorsque je tourne ma tête sur le côté, je remarque quatre pieds. Une paire beaucoup plus grande que l'autre.

Par la suite j'entends des voix.

"Tu ne peux t'échapper maintenant." Dit l'un d'entre eux. Je peux en juger que c'est un homme grâce à sa voix rauque, comme s'il fumait depuis qu'il était dans le ventre de sa mère.

L'autre homme reste silencieux.

"Quoi? Tu as donner ta langue au chat?" Ricane l'homme.

Je suis toujours au sol, trop pétrifiée pour bouger ne serait-ce que d'un millimètre. Mon esprit s'emballe et mes respirations sont superficielles.

"Tu ne mérites pas d'être au top. Tu ne mérites rien. Tu n'est rien d'autre qu'une salope qui lèche le cul des autres." Continue l'homme.

Je ne vois pas leurs visages, mais je peux deviner que l'autre est énervé parce que même si la lumière fournie est orange, je peux dire que ses poings sont blancs.

Je reste allongée au sol, mais lorsque l'un des poings blancs entre en contact avec une joue et que j'entends un craquement, je me lève d'un seul coup. Je me demande si je dois courir ou rester. Mais même si je veux courir, mes pieds ne bougerons pas du sol.

Je peux voir le dos d'un grand gars, probablement celui qui a une dépendance au tabac. Mais l'autre gars est à l'abri de ma ligne de mire.

Le grand gars sort quelque chose de sa poche et dans un mouvement rapide, se précipite vers l'autres gars. Il le manque et le couteau tombe au sol, brillant dans la lumière.

Avant que je ne puisse penser à faire quoi que ce soit, ou dire quoi que ce soit, le gars plus petit attrape le couteau et poignarde l'autre gars.

Je n'ai même pas encore assimilé ce qu'il s'est passée que le corps tombe au sol. Un cri perçant sort de ma bouche alors que je pose mes mains sur cette dernière. Mes yeux se remplissent de larmes et je veux me tourner et m'en aller en courant.

Comme si je le l'avais pas remarqué avant, le gars, celui toujours debout, se raidit. Il me fixe, mais je ne vois pas très bien son visage. Le lampadaire est derrière lui à sa droite, et je sais qu'il peut voir clairement mon visage. Je suis sûr qu'il peu voir ma poitrine se soulever à chaque battement de coeur, car je peux vraiment le sentir.

C'est trop tard pour courir.

Le couteau est toujours dans sa main droite, le sang coule de la lame pour finir sur le sol, formant une petite flaque. Je le regarde avec prudence.

Je veux courir. Je veux crier. Je veux plaider la pitié.

Mais je ne le fais pas. Je ne fais rien du tout. Je ne peux physiquement rien faire. Je suis paralysée pas la peur.

Mon esprit explose mais reste vide en même temps.

Il avance vers moi et je recule instantanément. Il le remarque et avant que je puisse m'éloigner, il attrape mon poignet droit avec sa main gauche. Je prend une grande inspiration face à la douleur qui traverse mon poignet.

Je pense qu'il va me trancher le poignet ou quelque chose comme ça.

Mais il ne le fait pas.

Ce qu'il fait est bien pire.

Il ouvre ma main et la referme autour de la poignée du couteau, me tenant par la main, qui est maintenant serrée autour de ce dernier.

Il relâche ma main et le couteau tombe sur le sol, projetant des gouttelettes de sang sur mes jambes.

"Qu-qu'est-ce qu'il vient de se p- passer?" Je demande la voix tremblante.

L'homme rit et je lève la tête. Je peux voir son visage maintenant.

Ses yeux sont vert. Mais comme d'un vert comme tout ceux qui les ont. Les siens sont d'un vert frappant, comme la couleur d'une forêt de pins. Ses cheveux bouclés tombent sur ses yeux. Je ne peux pas dire si ses cheveux sont brun foncé ou noir, mais peu importe le couleur dont ils sont, ils ont l'air doux.

Sa mâchoire est net et je peux deviner qu'il est énervé face à la façon dont elle est serrée. Il fait presque trente centimètres de plus que moi, me mettant automatiquement dans un position inférieur alors qu'il me regarde de haut. Ses bras sont croisés sur son torse.

Le seuls mots que je voit en lui sont, fort et froid.

Je me demande ce qu'il voit en moi.

Je me demande si ma peur est aussi visible que je le ressens.

"Tu viens de tuer un homme." Dit-il. Sa voix est profonde et rauque, insensible.

"Non, non je n'ai rien fait. C'est toi." Dis-je, ma voix se cassant légèrement.

"Essaye de dire cela aux flics. Tes empreintes sont partout sur le couteau."

Mon souffle se fait plus lourd alors que je commence à paniquer encore plus, si c'est possible.

Il continue de rester sur place. Aucun de nous ne bouge pendant un moment, réfléchissant à ce qu'il va se passer par la suite. J'essaye de penser à un plan de sorti pour tout cela, mais tout ce que je vois ce sont des impasses.

L'homme porte lentement une main à mon visage, et tout mon corps se fige. Je ne bouge pas jusqu'à ce qu'il touche ma rue.

Je fais un pas en arrière, une douleur immense palpitant dans ma mâchoire. Je n'essaye même pas de toucher, sachant déjà que ça ne peux que me faire mal.

"Tu as de la chance, tu aurais pu te mordre la langue ou te casser les dents." Dit-il.

Je renifle. "Chanceuse!? Chanceuse mon cul oui..."

"Tu peut-être devoir avoir des points de sutures. Je ne sais pas, il y a trop de sang pour que je puisse voir quelque chose avec cette lumière." Dit-il.

"Non, merde, Sherlock." Dis-je, décidant de ne plus montrer ma peur.

Je suis toujours aussi terrifié, mais il n'a pas besoin de savoir cela.

"Fais attention à ce que tu dis, oh attends." Raille-t-il. Je lui lance un regard noir.

"Prends le couteau et suis moi."

Je le regarde. "Non, pourquoi est-ce que je ferais cela putain?"

Il fait un pas vers moi et je fais un pas en arrière.

"Ta joue doit être examinée. Je doute que tu veuilles que tes parents soient au courant de tout cela, donc ils ne peuvent pas le faire. Si tu vas à l'hôpital, ils vont te poser des questions et tu ne souhaites pas cela non plus. Et tu dois prendre ce couteau car il y a ton ADN dessus et si tu le laisse ici tu sera poursuivis pour meurtre.

Il se tourne et commence à marcher dans la nuit. Je reste là, ne sachant que faire.

Je pourrais essayer d'expliquer la vérité à la police, mais je doute que cela se finisse bien étant donné que je n'ai aucune preuve mis a part mes mots. Ils auront des preuves dures et froides sur moi.

Alors j'attrape le couteau avec soin et trottine pour le rattraper, le laissant me guider à travers l'obscurité.


Note de l'auteur d'origine:

J'espère que vous avez aimé :)

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xoxo

Lethal Love {VF} (PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant